Un travail de longue durée

Semaine d’action, marche du 1er décembre

Semaine d’action fin novembre, marche du 1er décembre à Paris sur Bercy : le point avec Bob Enjey, responsable du département Communication, sur ces initiatives pour faire exister une voix à gauche affirmant une sortie possible des politiques d’austérité.

Question : Pourquoi ces initiatives aujourd’hui ?

Bob Enjey : Le constat que l’on peut tous faire aujourd’hui, c’est l’existence d’une profonde colère qui traverse le pays sur des sujets divers et variés ; il y a la question de l’emploi, la question de la fiscalité, celle des rythmes scolaires... On sent bien que se mutiplient des mouvements de mobilisations. En même temps, on mesure qu’on a une droite et une extrême droite très à l’initiative, très revanchardes et qui tentent de surfer sur ce mécontentement. Donc, tant à travers la proposition de Pierre Laurent de semaine d’action et de travailler sur la longue durée que celle de Jean-Luc Mélenchon d’une marche le 1er décembre, à Paris, sur Bercy, il y a de notre part la volonté de se réapproprier la rue pour faire prévaloir des solutions de justice sociale, de justice fiscale et donner à voir que d’autres choix sont possibles.Je dirais que la semaine d’actions du 25 novembre au premier décembre et la marche du 1er décembre participent d’une même volonté, celle de faire grandir dans ce pays le contenu d’une alternative de progrès pour répondre à l’attente de la population.

Question : On sent, dans les luttes, des convergences nouvelles.
Bob Enjey : En effet, on se rend compte, face aux mesures prises par le gouvernement, notamment sur la TVA, que des convergences se manifestent et qui vont bien au dela des électeurs traditionnels du Front de gauche ; on voit bien par exemple que le petit commerce, le petit artisanat sont touchés de plein fouet par les exigences des marchés financiers. Ils sont à la fois victimes des logiques financières et de la cupidité des banques mais aussi victimes des politiques d’austérité. Aujourd’hui on peut être nombreux, très nombreux à se retrouver dans la rue, portant la diversité du tissu social et économique de ce pays et les aspirations à sortir des logiques financières et des politiques d’austérité.

Question : semaine d’action, marche sur Bercy, comment ces intiatives s’articulent ?
Bob Enjey : Ce qui va faire la force du 1er décembre, ce sera le nombre de manifestants, bien sûr, ce sera aussi toutes les initiatives qui se seront tenues en amont, dans le cadre de la préparation de cette journée. De très nombreuses actions sont programmées. A mon sens, la semaine d’action et le 1er décembre doivent véritablement constituer un tremplin pour favoriser la prise d’initiatives, tant au niveau local que national, dans les semaines et les mois à venir. On a bien conscience aujourd’hui que ce gouvernement s’entête dans ces choix ; on a bien compris qu’on est parti dans une bataille de longue durée pour faire prévaloir d’autres choix.La première étape, bien évidemment, c’est obtenir, gagner l’annulation de la hausse de la TVA, laquelle, faut-il le rappeler, a été instituée pour compenser les cadeaux accordés au patronat. Et on s’inscrit dans la durée. On souhaite pouvoir impulser, partout à travers le pays, des initiatives en ce sens, donner à voir les rassemblements possibles, redire qu’« on ne lâche rien ». On ne se contentera pas d’être nombreux dans les rues le 1er décembre, on a aussi la volonté d’être nombreux dans les luttes, en permanence, jusqu’à pouvoir obtenir satisfaction sur les exigences que porte la population.
Tant sur le plan national que local, on veut faire bouger le rapport des forces, donner à voir dans ce pays l’émergence d’une nouvelle majorité populaire, une majorité qui attend un véritable changement et non pas des mesures d’accompagnement des exigences du Medef.

Propos recueillis par Gérard Streiff



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