Article (archive 2)

ORGANISATION
Sur la mise en mouvement des adhérents (2)

Suite de la publication du rapport introductif de Jacques Chabalier, responsable du secteur Vie du parti. Celui-ci pointe ici les évolutions constatées en matière d’organisation depuis 2005 et identifie cinq objectifs prioritaires . Extraits.

1/Le renforcement
« Toutes les fédérations rencontrées ont enregistré les progrès en adhésions depuis 2005, ou pour les dernières en 2010 lors du mouvement des retraites : rappelons que nous avons réalisé un tiers des 6000 adhésions de 2010 lors du conflit des retraites. Nous avons grâce à ces adhésions stabilisé nos effectifs depuis 2005 autour de 134000, et ce pour la première fois depuis 1981. Qui sont ces nouveaux adhérents ? Je me base sur les 9670 fiches de nouveaux adhérent-e- s en 2009, 2010 et début 2011 répertoriées dans le fichier Cociel, ce qui ne correspond pas à la totalité des adhésions annoncées par les Fédérations puisque tous les nouveaux adhérents n’y sont pas répertoriés en tant que tel : 58% sont des hommes et 42 des femmes, ce qui est équivalent à l’ensemble des adhérent-e-s du parti. Ce sont des adhérents plutôt jeunes : 28% sont nés après 1981, 20% après 71, donc 48% ont moins de 40ans ; 20% entre 40 et 50 ans : donc 68% de ces nouveaux adhérent-e-s ont moins de 50 ans. Nous avons donc là un nouveau parti communiste qui se met en place sous nos yeux. »
2/Progresser sur le suivi des nouveaux adhérents, les offres de formation, l’aide à la prise de responsabilités.
Nous avons une vraie difficulté pour que ces jeunes ou nouveaux adhérents trouvent le cadre collectif propice à leur épanouissement militant. D’abord nous ignorons pour beaucoup trop d’entre eux les suites données à leur adhésion et bien souvent nous ne les connaissons même pas réellement. (…) N’est il pas significatif qu’un grand nombre d’entre eux ne sont pas saisis comme nouveaux adhérents puisque la date d’adhésion n’est pas renseignée sur la fiche Cociel ? Le problème est particulièrement criant avec les adhésions réalisées à la fête où pour beaucoup nous perdons leur trace. (…) De même comment mettre en dynamique des jeunes adhérents du parti quand, dans certains cas, nous n’avons sur Cociel aucune liste renseignée sur l’âge (pour près de 50% d’entre eux nous n’avons pas l’âge) et que nous n’avons pas pensé à leur demander leur adresse mail ?
3/Promouvoir la parité comme un impératif catégorique
Transformer le PCF pour être à la hauteur de nos ambitions suppose de « mettre en œuvre la parité à tous les niveaux dans le parti et agir pour la prise en compte des questions de genres dans notre activité ».Quelle évaluation pouvons nous porter ? D’abord qu’il n’y a pas de fatalité aux difficultés que nous rencontrons dans ce domaine : sur les 104 OOO fiches où le sexe est précisé , 43 659 sont des femmes, ce qui représente 41, 97%. La féminisation de notre parti est en progression (elle était de 39,8% en 1997, et de 35,3 % en 1979) ce qui fait partie des signaux positifs enregistrés dans cette dernière période. Les Conseils départementaux comptent aujourd’hui 959 femmes sur 2694 dirigeants recensés, à savoir 35, 59%. La proportion est la même pour les élus, parlementaires, Conseillers régionaux, conseillers généraux et maires, ou les femmes membres du parti sont 1056 sur 3008. Par contre, les efforts à fournir sont plus amples quand il s’agit de responsabilités de section ou les secrétaires départementaux : sur 93 camarades exerçant cette responsabilité en propre, nous ne comptons que 20 femmes (21, 5%). Dans ce domaine, il en est comme pour le renforcement, il convient de se donner des objectifs précis, travailler sur des listes discuter et accompagner à la prise de responsabilité : il faut s’en occuper, aider sans culpabiliser qui que ce soit.
4/Parfaire la connaissance de nos adhérent-e-s, mieux renseigner le fichier Cociel.
Nous avons fait, lors du 35 congrès, de la connaissance de nos adhérents un enjeu spécifique avec une décision précise, celle d’engager un grand recensement de nos militants. Ce travail n’est pas à mener « à côté » ou « en plus » de notre activité quotidienne : le mener à bien peut être précieux dans ces semaines de campagne à venir, pour élargir le nombre de camarades actifs dans la campagne . Nous nous sommes donnés en 2006 un outil le fichier Cociel qui permet de mutualiser les informations sur nos adhérent-e-s entre la section, la FD et le national. Toutes les fédérations à quelques exceptions près l’utilisent. L’appréciation que l’on peut porter aujourd’hui est que nous sommes « au milieu du gué » avec des progrès intéressants mais aussi des lacunes persistantes. Pour avancer désormais, il convient de progresser dans deux directions : améliorer le logiciel pour qu’il devienne l’outil unique de travail en répondant mieux aux besoins des fédérations ; permettre aux sections de disposer de leur code d’accès pour renseigner et accéder aux fiches de leurs propres adhérents.
(…) Nous avons besoin de progresser dans la connaissance de l’âge de nos adhérent-e-s, sur leurs professions et les outils de communication et de mise en relation, incontournables aujourd’hui, que sont les mails et les téléphones portables. (...)
5/Améliorer notre démocratie interne.
Le suivi au quotidien de Cociel est aussi un moyen de notre démocratie interne. Depuis le 32ème congrès nous vivons le pluralisme de droit en particulier au moment des votes. L’établissement des listes électorales doit pouvoir complètement correspondre à nos règles de vie commune. C’est une garantie de validité des choix politiques que nous sommes amenés à faire. C’est la condition pour que tous nos adhérents se reconnaissent en eux quelles qu’aient été leur opinion.
Cela nécessite de connaître la qualité ou non de cotisants de nos adhérents, l’état de la mise à jour de leur cotisation, leur lieu d’organisation et de vote. Autant d’élément pouvant être obtenus à partir de ce logiciel qui doit devenir de fait notre référence et évitera des litiges.



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