Renforcement

Adhésions demandées et adhésions sollicitées

Lundi 24 août se tenait « Fabien » une réunion sur les questions de l’adhésion. Un débat qui se poursuivra vendredi 11 septembre, à 16h,au stand du CN de la Fête de l’Humanité. Entretien avec Emilie Lecrocq, responsable du secteur Renforcement, qui présentait le rapport introductif.

Côté renforcement, la Fête de l’Humanité est un moment important ?
Chaque année, nous réalisons environ 1500 adhésions à la fête de l’Humanité. Cela correspond au quart des adhésions de l’année. Ces 1500 adhésions sont à rapporter aux 500 000 visiteurs qu’enregistre la Fête. Nous sommes largement en dessous du potentiel d’adhésions sur un tel rassemblement. Pris par l’intendance de nos stands, la question d’une « table adhésion » dans les allées de la fête devient secondaire. S’il n’y a pas un camarade ou un collectif chargé de cette question dans nos stands pour interpeller, inviter des camarades à distribuer des tracts, à proposer l’adhésion, nous passons à côté d’un nombre important de gens qui viennent sur la Fête pour nous rencontrer. Ce travail de renforcement a donc besoin d’être organisé, suivi, pour être plus efficace. Nous ne pouvons revendiquer une révolution citoyenne sans permettre à chacun de s’approprier les débats pour construire ensemble le changement de société de demain. Cette envie de citoyenneté est une donnée nouvelle de notre société et c’est un élément décisif dans la perspective de la construction d’une société plus humaine. Le PCF est un outil de cette révolution citoyenne à laquelle nous aspirons. Mettons le à disposition du plus grand nombre en proposant l’adhésion.

Côté chiffres d’adhésion, où en est-on ?

Juste pour rappel : Du 1er janvier 2006 jusqu’au 31 décembre 2014, nous comptabilisons plus de 52 000 adhésions au Parti communiste. Soit 6000 adhésions en 2010 dont un tiers réalisé lors du conflit des retraites, plus de 7 200 adhésions en 2012, 5 365 en 2013, 4 409 en 2014. Ces chiffres sont loin d’être négligeables. Et ceci, malgré le boycot de l’activité des communistes par les médias. J’ajoute que près d’un quart des adhésions sont reçus sur notre site internet national. A ceux-ci nous pourrions ajouter les adhésions effectuées sur les sites de fédérations ou de sections, les adhésions qui nous arrivent par courrier ou encore les gens qui viennent directement nous rencontrer pour adhérer. Ceci pour dire que chaque année, une majorité des adhésions comptabilisées sont des adhésions « demandées » et non des adhésions sollicitées par nos militants. Ces chiffres montrent qu’en matière de renforcement nous sommes loin d’exploiter le potentiel existant : quand des milliers de gens font d’eux-mêmes la démarche d’adhérer au parti, nous devons réfléchir à être beaucoup plus visible dans notre offre d’adhésion.

On parle pourtant de crise des partis ?

Beaucoup de partis sont aujourd’hui confrontés à une baisse du nombre d’adhérents mais cette tendance n’est pas universelle. Des partis recrutent. Bien sûr, leur discours politique explique une part de cette attractivité, mais l’expérience militante qu’ils sont capables d’offrir à leurs adhérents est un facteur aussi important. Et, sauf erreur de ma part, nous ne sommes pas en reste sur ce sujet, il ne tient qu’à nous de le faire savoir ! Le nombre de militants et leur niveau d’engagement sont décisifs pour inventer le parti politique de demain. Quand Les Républicains et le PS fixent des objectifs de renforcement ambitieux (500 000) dans la perspective de 2017, ils ne se trompent pas. Il ne tient qu’a nous désormais d’intégrer cette donnée dans nos réflexions, nos actions et nos rendez vous. Je lisais dans une étude européenne que 68 % des Français sondés en 2008 disent avoir signé une pétition. Mais combien ont été recontactés ? Nous mêmes, qui sommes souvent champions pour faire signer une pétition sur le marché ou à la Fête de l’Humanité, que faisons nous de ces milliers de personnes qui nous ont laissé leurs coordonnées ? Engageons-nous, à la sortie de la Fête de l’Humanité, à recontacter ces hommes et femmes qui auront signé nos pétitions pour les services publics, contre l’austérité. Il nous faut voir l’engagement militant comme quelque chose de continu où il est plus facile pour un sympathisant de devenir adhérent que pour une personne qui n’a jamais eu de contact avec notre organisation. Si nous sommes d’accord sur ce sujet, il nous faut travailler à garder un lien régulier avec ces milliers de personnes qui nous laissent leurs coordonnées chaque année.

Propos recueillis par Gérard Streiff



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