Régionales/3

Le maximum de contacts jusqu’au bout

J-4 pour les régionales. Quatre jours à utiliser pleinement pour
rencontrer, expliquer, conforter ou gagner des votes. Quels gestes ? Sur
quels arguments ? Et quid du second tour ? Entretien avec Jacques
Chabalier, responsable du secteur Vie du parti.

Comment être le plus efficace possible dans cette toute dernière ligne
droite ?

Les quatre derniers jours qui nous séparent du scrutin peuvent être tout
à fait décisifs. Beaucoup de gens vont faire leur choix au dernier
moment, une grande partie de l’opinion découvre maintenant le vote et
l’offre politique. Cette réalité n’est pas nouvelle mais dans le cadre
de ces elections, elle va prendre une certaine ampleur, vu le contexte
et la situation du pays depuis le 13 novembre. Très concrètement, il est
nécessaire d’assurer le maximum de contacts jusqu’au bout, jusqu’au
dernier jour, avec nos rédeaux militants, nos élus, nos candidats,
d’organiser le maximum de rencontres, d’initiatives de proximité, de
porte-à-porte ciblés, à destination de nos électeurs potentiels, pour
les mobiliser, organiser des phoning auprès de nos camarades, nos
sympathisants, nos électeurs, des citoyens que nous identifions comme
susceptibles de voter pour nous. Autrement dit, ces derniers jours, bien
sûr, il faut assurer le succès des initiatives publiques, afficher,
distribuer mais il est clair que c’est le contact individuel qui va être
le plus efficace. Que chaque candidat, adhérent,militant dresse une
liste de gens qu’il connaît dans son environnement, sa famille, son
travail, etc, pour les conforter dans leur vote ou les gagner à ce vote.
Il sera plus efficace, dans ces dernières heures, de discuter avec trois
ou quatre personnes, un tract à la main, que d’en distribuer 600 à
l’aveuglette.

Et les arguments de cette fin de campagne ?

Il faut essayer de cerner les arguments, les idées qui vont avoir le
plus de poids. Cela peut varier d’une région à l’autre mais je crois
qu’on peut dégager trois axes. Le vote pour nos listes sera l’occasion
de favoriser des rassemblements, des constructions politiques nouvelles,
de répondre à ce qui s’exprime dans la société, l’aspiration à plus de
République, de démocratie, d’égalité ; ce sera une réponse démocratique,
citoyenne, positive à la violence. Deuxièmement, le vote Front de
gauche, ce sera un vote pour des contenus, des programmes , des
politiques publiques audacieuses en région ; on a partout développé
beaucoup de propositions en ce sens. Troisième idée : voter Front de
gauche, ce sera voter pour les valeurs de l’Humain d’abord, face à la
montée de la droite et de l’extrême droite, aux divisions que cette
dernière entend développer. Il s’agira de disposer d’un maximum d’élus
communistes, Front de gauche qui pourront porter ces valeurs dans les
régions, dans des majorités régionales, au sein d’exécutifs régionaux.

Et le second tour ?

C’est avec les mêmes idées que nous voulons aborder le second tour.

Le soir du 6 décembre, aucune liste ne sera élue ; ce soir là, il n’y
aura pas d’élus. Les élus, ce sera l’affaire du second tour. Et là, il
faudra se déterminer en fonction de nos objectifs politiques. Un :
battre la droite, qui ambitionne de prendre plusieurs régions, et
l’extrême droite qui en menace un certain nombre ; cet objectif ne
pourra pas être atteint sans un rassemblement des listes de gauche au
second tour, susceptibles de battre droite et extrême droite. Deuxième
objectif : ce que nous avons semé, proposé doit se poursuivre au second
tour et après. Pour cela, il faut se donner le maximum d’élus, soit dans
des majorités – ce que nous souhaitons- , soit dans des oppositions, des
élus qui vont défendre les gens, continuer de se battre pour les projets
mis en avant dans la campagne, s’opposer à des politiques rétrogrades ou
libérales, et qui seront des porte-parole des citoyens. Nous voulons
prendre toute notre place dans ces majorités, prendre toute notre place
aussi pour s’opposer à la droite ou l’extrême droite là où ces derniers
l’emporteraient. C’est important pour l’avenir de disposer d’élus,
important pour notre implantation, notre visibilité, notre activité,
pour continuer à travailler les liens avec les salariés, les gens, les
habitants. C’est important pour les rassemblements que nous continuerons
d’opérer, dans les régions, au plan national, dans la perspective des
luttes et des échéances électorales futures. Ces élus, dans le nouveau
cadre régional, vont avoir des rôles importants à jouer, nous ne pouvons
pas nous priver d’eux.

J’ajoute que nos directions communistes seront invitées à se réunir, ce
samedi 5, pour affiner leur position pour le second tour.

Propos recueillis par Gérard Streiff



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