Seyvos

La sainte famille

Une famille bourgeoise lyonnaise, guindée, froide, aux rapports compliqués. Suzanne et Thomas, frère et sœur, passent, enfants, leurs vacances dans une maison aux pieds d’une petite montagne, près d’un lac, une maison un peu inquiétante, comme un « animal assoupi ». L’atmosphère y est confinée, l’éducation pleine d’interdits religieux. Il y a une violence latente (et très civilisée) dans les rapports entre résidants, la grand mère, « aussi molle et paresseuse que la peau du coude », la tante Odette, un peu simple d’esprit mais la seule à être aimante avec les enfants, l’oncle pervers, un incroyable instituteur sadique…
De brèves et belles scènes de bonheur d’enfance, des séquences volées au monde adulte, des secondes de félicité dans un océan de noirceur , telle la scène (finale) des deux enfants qui s’offrent une sortie de nuit, interdite, sur le lac, et une baignade dans l’obscurité totale, un peu histoire de dire que l’enfance par moments peut être le paradis, et puis qu’à deux on est plus fort.
L’auteure a déjà eu le Goncourt du premier roman, le Renaudot, elle écrit volontiers en Jeunesse et est scénariste (de Noémie Lvovski).

Olivier



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