Sondage/Cause Commune 2

Sentiment de déclassement

Une étude de l’INSEE, publiée cet été, analyse le sentiment de déclassement social, de régression qu’éprouverait nombre de Français vis-à-vis de la génération précédente.
L’étude part de données de 2014/2015.
Ce « sentiment » toucherait un quart des 30-59 ans.
Si les personnes se comparent à leur père, les femmes ont davantage ce sentiment que les hommes (27 % contre 23). Ce sentiment n’est que de 10 % quand la personne se compare à la mère, « « illustrant les inégalités de genre très prononcées pour la génération des parents » commente le journaliste Paul de Coustin.
Ce sentiment de déclassement varie beaucoup selon les classes et les catégories sociales. Il est très élevé chez les employés et ouvriers non qualifiés, les ouvriers agricoles (45%), les caissiers (43%), les serveurs (40%).
Il est moins fort chez les employés et ouvriers qualifiés : industrie (21%), militaires/policiers/pompiers (17%).
Un cadre sur cinq éprouve ce sentiment de déclassement. Il est très net chez les professionnels de l’information, des arts et des spectacles ;
« Cette tendance est particulièrement marquée en haut de l’échelle sociale, explique l’institut. 34 % des personnes qui, comme leur père, sont cadres se sentent déclassés ». C’est nettement moins le cas chez des agriculteurs dont les parents l’étaient aussi (16%) .
Pour le sociologue Louis Chauvel, auteur de « La spirale du déclassement. Essai sur la société des illusions » (Seuil, 2016), parmi les critères du déclassement, le logement est l’un des principaux éléments.

Gerard Streiff

Graphiques ?

34 % des personnes qui comme leur père sont cadres se sentent déclassés

Selon l’INSEE, une personne sur cinq (21,7%) connaît une « mobilité sociale descendante »

Un quart des 30/59 ans se sent déclassé



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