30 décembre 2013

Chronique de Noël

Le pape s’intéresserait-il à la littérature du Front de gauche ? Question saugrenue dira-t-on, quoique. Le pape François, en effet, vient de publier son premier grand texte officiel, intitulé « La joie de l’évangile. Exhortation apostolique » ( Editions Parole et silence).16 des 288 articles que comporte ce recueil parlent d’économie. On peut y lire par exemple : « Il n’est pas possible que le fait qu’une personne âgée réduite à vivre dans la rue meure de froid ne soit pas une nouvelle tandis que la baisse de deux points de la Bourse en soit une. » On y dénonce l’explosion d’une économie purement financière en ces termes : « La crise financière que nous traversons nous fait oublier qu’elle a à son origine une crise anthropologique profonde : la négation du primat humain. » Primat humain, l’humain d’abord... D’où la question en début de chronique. On pourra toujours dire que c’est le Front de gauche qui se rapproche du Vatican. Mais, chronologiquement parlant, le manifeste frontiste est bien antérieur à l’édition de « La joie de l’évangile »...

Gerard Streiff


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