20 mars 2014

Retour critique

Il y a dans l’air comme un retour d’esprit critique sur les enjeux de financiarisation et de capitalisme. En tout cas du côté de l’édition. Après une vague d’ouvrages, ces derniers mois, sur les bienfaits de la réglementation, sortent à présent des livres forts d’auteurs plutôt « mesurés » jusqu’ici, qui nous disent en somme que tout le topo sur la réglementation, depuis 2008, c’était du baratin, du pipeau, du bla bla, de la blague, du flan, de la moscovicite. Le problème de la tyrannie financière reste entier. Et entière aussi la recherche de vraies alternatives. C’est le cas notamment de « La capture » (La Découverte) de Chavagneux (Alternatives économiques) et Philipponnat (Finance Watch) dont le sous-titre est épatant « Où l’on verra comment les intérêts financiers ont pris le pas sur l’intérêt général et comment mettre fin à cette situation » ; ou de « Mon ami, c’est la finance » (Bayard) de Dedieu (L’expansion), Thépot (La Tribune) et de Tricornot (Monde). Il y a là comme une envie, élargie, de contester le pouvoir du monde de la finance, qui, comme chacun sait, fut, de 16h30 à 16h31, très exactement le 22 janvier 2012, au Bourget, « le véritable adversaire » de notre Président.

Gérard Streiff


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