ACTUALITE
Version radiophonique de ma nouvelle "Travail d’enquête", publiée il y a un siècle par la revue de Nancy "Les refusés", qu’on peut écouter sur la radio associative RCN.radio.org (5 janvier 2024)
http://www.rcn-radio.org/index.php/album/quelles-sont-les-nouvelles/
Au programme de 2023 :
Sortie du septième volume de la série "Les enquêtes de Chloé Bourgeade", Le sosie, aux éditions La Déviation ; de la nouvelle "Prologue" dans la revue "Les Refusés" (Nancy) et de l’étude "Petite histoire des journalistes communistes à la radio-télévision" dans la revue "La Pensée" (412).
Un résumé de ma conférence sur le RN à Strasbourg (août 2023)
HYPERLINK "https://isabellevolat.fr/2023/08/31/strasbourg-aout-2023-2/
"https://isabellevolat.fr/2023/08/31/strasbourg-aout-2023-2/
Belle critique de "Marie Claude Vaillant Couturier" par Françoise Perrier-Argaud dans "Réveil" de décembre 2022, mensuel des églises protestantes du Centre-Rhône Alpes
Superbe article de Christine Le Garrec sur son site "A vos marques...tapage" à propos de "Octobre" (Histoires de lire, n°59)
Critique de la biographie de Marie-Claude Vaillant-Couturier dans "Le Patriote Resistant"
Soirée d’hommage à Jacques Couland (4/2/1922) :
https://fb.watch/aZIwmGWGps/
Echo du "Puzzle Kanapa", éditions La déviation :
https://www.babelio.com/livres/Streiff-Le-puzzle-Kanapa/1330980
et chronique sur France Culture (1/12)
Bonnes critiques de "Marivo" dans "Les cahiers d’Histoire"
https://journals.openedition.org/chrhc/16435
et dans Libresens
http://libresens.blogspot.com/
Sorties 2021 :
La bio de Marie-Claude Vaillant-Couturier intitulée "Marivo" aux éditions Ampelos.
Parution de l’ouvrage collectif "Nouvelles Buissonnières. Arthur Rimbaud à Douai" aux éditions NordAvril (avec ma nouvelle "La lettre manquante").
"Octobre à Paris", le cinquième tome des enquêtes de Chloé Bourgeade ( La déviation).
et
"Je suis RAZAN. Un visage pour la Palestine", sous la direction de Chantal Montellier, aux éditions Arcane 17
Coordination du numéro de Cause Commune pour les 150 ans de la Commune de Paris
Nouvelle "Simple formalité" dans la revue Les Refusés 22 (septembre 2021).
Rappel (de 2020) :
Mon Abécédaire amoureux du communisme aux éditions du Petit Pavé.
Dans la série "Les enquêtes de Chloé Bourgeade", aux éditions La déviation, on trouve "Le demi frère", "Meurtre sur la Zad", "Napalm d’or" , "September" et "Octobre à Paris
.
A noter aussi :
"Tête de serpent", un roman jeunesse, éditions La déviation
Ainsi que "Général Fabien" dans "Rouge cent", un recueil de nouvelles noires sur le centenaire du PCF (Arcanes 17).
AUTRES INFORMATIONS
Echos des livres sur Marie-Claude Vaillant-Couturier et sur Jean Kanapa
https://www.monde-libertaire.fr/?article=Portraits_de_staliniens_
Echos du débat sur le centenaire du PCF à Tarbes le 3 octobre 2021
https://www.ladepeche.fr/2021/10/04/les-100-ans-du-pc-a-la-fete-de-lhuma-9829945.php
Voir les critiques de livres "express" sur le site de la médiathèque d’Ivry ; le café littéraire à la Médiathèque de Bonneuil (20 février) sur les sites de la Médiathèque et de la Ville (plus de 200 vues). Les vidéos des cafés littéraires de la Médiathèque d’Ivry du 14 novembre et du 9 décembre 2020 peuvent être regardées sur le site de la ville ; celle du café de Chevilly/Larue (11 février) est consultable ici :
https://www.youtube.com/watch?v=FeJRpgprlaQRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=Uz0In19RETkRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=aa6rdrNmItARetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=5sMF-BssIEwRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=4mBTuafuP0QRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=pN-a0W6jbuk
Toujours à Chevilly, la rencontre avec l’écrivain Colin Niel a été filmée.
Le salon polar de Neuilly-Plaisance (avril) est repoussé en 2022.
Pour voir le café littéraire du 9 décembre 2020 (rencontre avec l’autrice Amélie Lucas-Gary), aller sur le site de la mairie d’Ivry, secteur Médiathèque
Pour voir le café littéraire du 14 novembre 2020, aller sur le site d’Ivry ou composer
https://mediatheque.ivry94.fr/syracuse2/bib-drive.aspx
Participation au documentaire de la télévision russe sur l’anniversaire de Nuremberg ; je commente le témoignage de Marie-Claide Vaillant-Couturier
https://yadi.sk/i/Sv6eOEWQP-tBsA
Une chronique de Gilles Vidal sur "Le demi-frère"
http://chroniques-noires-gilles-vidal.over-blog.com/2019/03/a-frerot-frerot-et-demi.html
Italie : Amnistie pour les années de plomb
Le répertoire BALZAC de la SGDL (qui reprend et actualise le catalogue de la BNF) identifie 105 oeuvres, 105 ouvrages à mon nom ( à ce jour, 28 octobre 2018) ; ne sont pas pris en compte ici les participations à des recueils collectifs.
Le roman Grognards.net à l’émission de JM Demetz
https://www.facebook.com/jeanmarc.demetz/videos/10213996481958971/
Le site Wikipédia actualisé
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gerard_Streiff
Après ma visite à l’école Carnot d’Argenteuil le 1er février 2018
http://blog.ac-versailles.fr/cm2bcarnot/index.php/
et
http://blog.ac-versailles.fr/cm2acarnot/index.php/
Ma page sur le site de La maison des écrivains et de la litterature (MEL) :
http://www.m-e-l.fr/,ec,249
Rubrique controverse
Back in the USSR
Auteur : Gérard Streiff
http://www.causecommune-larevue.fr/back_in_the_ussr
"La guerre des petits soldats", chez Flammarion, première parution 2003, réimprimé en 2011, a été vendu à ce jour (2017) à 9500 exemplaires.
Le polar "Retour de flamme"(Jasmin) avait été nominé pour le prix Lion d’or du 15è festival du polar de Neuilly/Plaisance (93)
Voyage au pays des Soviets sur France Culture (Marie Chartron)
https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/cent-ans-apres-la-revolution-russe-heriter-de-1917-44-voyage-au
Belle chronique sur Mortelles primaires de
l’oncle Paul
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2016/12/collectif-mortelles-primaires.html
et de Claude Le Nocher
http://www.action-suspense.com/2016/11/collectif-mortelles-primaires-ed.arcane-17-2016.html
Article sur Leslie Kaplan dans La Revue du Projet d’octobre
http://projet.pcf.fr/92369
Les éditions Gulf stream signalent que "Le bouclier de Gergovie" est une des quatre meilleures ventes de juin 2016 !
Une nouvelle noire sur le site de L’Humanité
https://soundcloud.com/humanite-fr/une-nouvelle-originale-de-gerard-streiff
Paru sur le site MEDIAPART
: https://blogs.mediapart.fr/edition/la-revue-du-projet/article/170516/les-francais-et-la-politique-une-profonde-insatisfaction-democratique
La Revue du Projet en revue
http://projet.pcf.fr/7451
Critique de "Franco la muerte" sur le site K-libre
http://www.k-libre.fr/klibre-ve/index.php?page=livre&id=4475
Rencontre/débat avec des collégiens
https://www.youtube.com/watch?v=8sB3EXdHD20
A propos de l’eurocommunisme (Rome, 2015)
https://www.youtube.com/watch?v=46GaESwxcq0
Entretien autour de Histoire et polar (2001)
https://www.youtube.com/watch?v=b0kLosteC6Q
Critique de "Franco" :
http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2015/08/livre-franco-la-muerte-que-reste-il-du-franquisme-des-annees-plus-tard-par-laurent-novart.html
"Retour de flamme" : critique de Gilles Vidal
http://chroniques-noires-gilles-vidal.over-blog.com/2015/06/napalm-springs.html
Rencontre à l’école St Pierre de Bergues autour de La guerre des petits soldats
http://ecolesaintpierre-bergues.fr/bienvenue/rencontre-avec-un-auteur-parisien/
Images du spectacle "Le Ciel m’a tuer", interprété par Jean-Pierre Thiercelin, sur Youtube (Ligero 2014)
Merci à Olivier Thirion pour sa dédicace de sa nouvelle "Faux en écriture", Revue Les Refusés, n°16
Reportage sur la nuit de France Télévisions au Palais de Tokyo (pour le Festival de Cognac)
http://www.cerclenoir.com/frame_gen_accueil.htm
"Le cagibi" peut être commandé à
La déviation
1 bis rue de la boucherie
76490 Caudebec en caux
www.ladeviation.eu <http://www.ladeviation.eu>
0967389918
0610826518
Le débat du "Club de la presse" de Lille sur le site
http://www.clubdelapressenpdc.org/les-mardis-de-l-indo-interrogent-sur-le-role-des.html
La nouvelle édition de "La guerre des croûtons" est sortie chez "Points sur les i" : trois résidents d’une maison de retraite, politiciens madrés, font le mur et reprennent le pouvoir...
Images du spectacle donné en bords de Loire (09/13) dont mon texte "La clé"
http://youtu.be/yKo8rMbPpJM
"Le bouclier de Gergovie" est recommandé par le Ministère de l’Education nationale dans le cadre de l’opération "Lectures pour les collégiens".
Adaptation audio de la nouvelle "Pigeon Viol" (Ska) ; lecture par Virginie Champagne (Collection Mathieu Farcy).
Le roman jeunesse "La mer disparue" (éditions du Bout de la rue) nominé au prix "Lionceau noir" du Salon polar de Neuilly-Plaisance 2014).
"Le mystère du colombier", atelier d’écriture avec les CM2 d’Isabelle Dordain, école Pierre et Marie Curie de Pavilly, est lauréat (1er prix ex-aequo) du prix "Voyage en ville" (Académie Rouen).
Le polar "Entourlooping" (avec Mateo Montesinos), aux Nouvelles Editions Krakoen, <http://www.krakoen.fr/>
salué par Claude Mesplède (dans sa chronique de mai d’Options) et par Max Obione sur son blog, fut, un temps, pré-sélectionné pour le Festival de Cognac 2013.
Six de mes livres publiés avant 2001 (et non réédités) figurent sur le site ReLIRE de la BNF (voir Relire) en vue d’une édition numérique.
"Un soldat allemand dans la Résistance française" (Oskar) est dans la sélection "Livres pour enfants" (10 ans et plus) des bibliothèques de la ville de Brest
Le roman jeunesse "Le port du désert" était dans la sélection du jeune lecteur au Festival 2005 de Lamballe
Site (partiellement) mis à jour le 17 mars 2018
Le jeu maudit
Chapitre 1
La partie de cache-cache a mal tourné. Cela s’est passé à l’école de la
Pierrerie, un soir de septembre 2013. Il y avait une réunion pour les
parents et pendant ce temps, les élèves, qui s’ennuyaient un peu,
avaient donc décidé de jouer à cache-cache dans l’école.
Certains décidèrent de se cacher derrière la cantine, d’autres derrière
l’école, d’autres encore se rendirent dans un local isolé au fond de
l’établissement.
Quelqu’un trouva une porte ouverte, entra, se cacha. Où pouvait-on
encore se cacher ? Dans les toilettes, dans le placard, sous le bureau de
la prof ! Décidément, se dit Odeyssah, c’est plus facile à la maison !
Lucas eut une drôle d’idée :
– Si on se cachait dans le faux-plafond ?
– T’es malade ! Réagit Shirley.
Des élèves jouèrent dans les couloirs. Il y avait notamment un couloir
isolé qui menait du grand au petit préau, avec des fenêtres couvertes de
planches de bois. Personne n’osait s’y aventurer.
Inès s’était portée volontaire pour compter puis elle se mit à chercher
les joueurs ; elle trouva Affaf derrière des matelas de gym. Elle trouva
ensuite Nicolas puis à peu près tout le monde. Même Lucas dans son
plafond, car on voyait le trou, et puis il y avait des chaises
renversées. Et il avait aussi fait tomber son bracelet porte-bonheur.
Inès pensa un moment : « Cool, ce genre de bracelet, ça coûte très cher,
on peut le vendre ! » mais elle le rendit finalement à Lucas !
La réunion avec les parents prit fin vers 20h15. Tous les enfants
étaient là sauf Awa et Yanis. De Yanis, on n’avait retrouvé que sa veste
rouge. Avait-t-il été kidnappé ?
Tout de suite les autres enfants, Josépha, Marie, Affaf se mirent à leur
recherche, chacun dans son coin, dans les couloirs, dans les classes.
Les parents aussi se mirent à chercher, y compris le père de Lisa, un
homme en noir.
Un moment, on vit passer une ombre, avec un chapeau. Mais ce n’était ni
Yanis, ni Awa, ils ne mettaient jamais de chapeau. Plus tard, on
retrouva des lunettes. Etaient-ce celles d’Awa ? Quelle panique !
Restait le couloir interdit. Une légende racontait que celui qui entrait
dans ce couloir n’en revenait jamais ! C’est alors qu’on entendit
quelqu’un courir.
Chapitre 2
Les pas venaient du couloir interdit.
Tout le monde commença à trembler.
– Peut-être que ce couloir est hanté ? dit Noémie.
– Ou peut-être que quelqu’un s’y cache ? ajouta Lachoinna.-Quelqu’un ou
alors un squelette !
En entendant le mot squelette, Yonazen tomba dans les pommes.
C’était la panique parmi les élèves. Enzo voulait pousser la porte.
– J’ouvre ou pas ?
Emilie dit que c’était trop dangereux. Rayan qui arrivait en courant cria :
– Stop, tu es fou ! Et la légende , tu n’y as pas pensé, à la légende ?
Malgré tout, James tenta à son tour d’ouvrir cette porte. On entendait
derrière comme un grognement de loup.
Mais la porte semblait bloquée.
Aux pieds de l’entrée, on vit le bracelet d’Awa. Odeyssah prit le bijou
; il y avait, dessus, une tache rouge. Du sang ? elle regarda mieux :
– Du ketchup !
Quelqu’un voulait leur faire peur.
– Il y a Awa mais n’oublions pas Yanis, dit alors Emilie.
Yonazem et Enzo arrivèrent finalement à ouvrir la fameuse porte. Et les
voilà dans le couloir interdit. Ils avaient très peur, peur de tomber
dans un trou. Peur de se perdre. Ils avaient une lampe torche mais,
vite, ils ne savaient plus où ils étaient. Ils essayèrent de se calmer.
Un long moment plus tard, ils décidèrent de faire demi-tour car ils
avaient mal au ventre. Ils pensèrent que leurs amis, qui les attendaient
dehors, s’imaginaient qu’ils étaient morts ? Alors, pour ne pas
s’ennuyer, Yonazem se mit à chanter, très fort : « Quand la musique est
bonne… »
A ce moment là, Maxime, resté dans la salle de classe, repéra le gilet
d’Awa. Resté accroché dans le faux-plafond, il était tout déchiré Maxime
eut la chair de poule et se tourna vers Lucas. Le plafond, c’était sa
cachette pendant la partie de cache cache. Alors Maxime demanda à Lucas
s’il n’avait pas vu Awa, par hasard.
De son côté, Bady venait de se rendre compte que Yanis, l’autre disparu,
avait sur lui son portable. Bady l’appela donc mais ça ne répondait pas.
Alicia lui dit que peut-être Yanis avait perdu son téléphone.
Maintenant tout le monde avait peur, les enfants se tenaient dans les
bras les uns les autres.
C’est alors qu’Anaïs dit :
– Ecoutez !
On entendait cette fois des pas dans les conduits d’aération ?!
Mais qu’est-ce qui se passait dans cette école ?
Ilyes, qui lui était devant l’école, crut voir une ombre. Une silhouette
qui portait un sac, et le sac gigotait. D’autres aussi l’ont vue. On se
mit à courir, vite, pour essayer de la rattraper, cette ombre. A cet
instant, une camionnette démarra. Est-ce que la silhouette était montée
dedans ? Enzo Tahemi se souvint d’un détail : la plaque
d’immatriculation. C’était 037AV75.
Noémie , Lachoinna et Lucas Vita dirent alors qu’il fallait tous se
rassembler pour voir qui n’était pas là. Tous les enfants avaient la
chair de poule car il faisait un froid de canard. Ils voulaient aussi
rentrer chez eux car ils avaient une faim de loup.
Il commençait à faire tard. Tout le monde rentra donc chez soi.
La nuit, beaucoup firent des cauchemars, souvent le même cauchemar ; ils
se retrouvaient dans une salle de classe dont la porte était fermée ;
puis ils sortaient dans les couloirs, il n’y avait plus personne, la
directrice n’était plus là, les maîtresses, les parents, tout le monde
avait disparu ; la cantine était vide. Des élèves disaient « ça fait
peur ! », les autres souriaient : « Cool, on fait ce qu’on veut ! »
Le lendemain à l’école une nouvelle surprise les attendait.
Chapitre 3
A l’école, en effet, on entendit un « Boum » énorme. On est entré dans
l’établissement mais on ne voyait rien ni personne. On s’est dispersé en
six groupes. Le premier groupe est allé dans les deux cantines ; le
deuxième groupe dans l’école maternelle ; le troisième au
rez-de-chaussée ; le quatrième au premier étage ; le cinquième fouillait
les alentours de l’école ; le dernier groupe se dirigeait vers le
couloir interdit. Odeyssah resta devant la grille pour vérifier si la
camionnette ne revenait pas. Tout à coup on entendit à nouveau un grand
« Boum » !
Lucas Viera dit :
– C’est une farce ou quoi ?
Bady, qui voyait la vie en rose, ne se rendait pas du tout compte de ce
qui se passait.
Inès,elle, avait chaud, à cause de la peur. Elle retira sa chemise.
Shirley lui dit :
– Arrête de faire ton strip-tease, la situation est grave !
En entrant dans une classe, les élèves virent sur le tableau une lettre,
comme une signature ; un M majuscule. Ils pensèrent alors à trois choses
: premièrement à la Maîtresse, qui n’était pas là ; deuxièmement, à ce
que voulait dire ce M ? Mort ? Monstre ? Maîtresse ? Meurtre ?
Troisièmement, ils pensèrent bien sûr à Yanis et Awa.
Affaf de son côté cherchait aussi le sens de M ; Maman ? Marie ? Maxime ?
Mélanie ?
– Qui est Mélanie ? Lui demanda-t-on.
Josépha répondit que c’était la nouvelle.
Cette lettre, ce M majuscule, faisait peur ; à Bady ; à Enzo T.
Dehors, il se mit à pleuvoir des cordes. Au même moment, la maîtresse
revint. Elle dit qu’elle était chez le dentiste. Les enfants se
demandaient si elle ne cachait pas quelque chose.
Apprenant que des élèves s’étaient rendus dans le couloir interdit, elle
dit : « Punition générale ! »
Une fois la punition faite, tout le monde se retrouva en récréation, en
criant : Yes !
La maîtresse alla prendre un café tout en se demandant qui était copain,
ou copine, de qui ? Est-ce que Inès se reconfortait dans les bras d’Enzo
? Ou Inès et Bilel ? Ou Alicia et Yonazem ? Ou encore Alicia avec Lucas
Vita ?
James, qui avait la chair de poule, se rassurait en répétant des
expressions apprises en classe : « Quand les poules auront des dents »,
ou bien « N’oublions pas que le silence est d’or et la parole est
d’argent » ou encore « Il faut prendre le taureau par les cornes ».
Un peu plus tard, Emilie trouva dans les toilettes des filles un
téléphone où l’on pouvait voir une photo d’Awa et de Yanis, celui-ci
avait un cocard, et ils semblaient ligottés. Emilie courut montrer le
téléphone à la maîtresse. Celle-ci prit l’appareil, regarda la photo
puis tenta d’appeler les pompiers mais personne ne répondit. Affaf se
demandait si elle avait composé le bon numéro.
A ce moment arriva Maxime qui dit :
« J’étais parti dehors pour chercher Awa et Yanis quand j’ai vu une
camionnette blanche se diriger vers moi. Je suis tombé dans les pommes,
je ne me souviens plus de rien d’autre ».
– Les amis, oui, la camionnette blanche est là, ajouta Odeyssah.
– C’est bon, répondit Enzo, mais tu es sûre que ce n’est pas la
camionnette de la cantine, celle qui apporte à manger ?
Mais quelqu’un avait noté le numéro d’immatriculation.
– Oui, je la reconnais, réagit Odeyssah, c’est bien la camionnette de
l’autre fois.
Tout le monde, alors, vint rejoindre les enfants dans la cour. Enzo lui
aussi reconnut la plaque.
– Oui, t’as raison, dit à son tour Nicolas.
Un homme sortit de la camionnette, les enfants se cachèrent. L’homme
s’étant éloigné, ils fouillèrent le véhicule. Mais il n’y avait rien.
C’était sans doute une fausse piste.
C’est alors que Anaïs, James, Emilie, Lachoinna et Bilel regardèrent les
traces de pneu. On décida de les suivre. Elles menaient à une cabane.
Mais personne ne semblait avoir le courage de s’en approcher.
Heureusement qu’il y avait Bilel et James. Ces deux-là ouvrirent la
porte. Et alors...
Chapitre 4
Alors...Bilel cria et referma tout de suite la porte.
– Qu’est-ce que tu as vu ? Lui demanda James.
– Rien, j’avais trop peur !
– Trouillard, répondit l’autre.
A son tour il ouvrit la porte mais fit un malaise !
En fait les deux garçons eurent la peur de leur vie en découvrant qu’il
n’y avait rien. Il n’y avait rien à voir car tout était noir.
Ou plutôt si : par terre, il y avait une lettre. Sur cette lettre était
écrit en lettres majuscules : « AU ».
Juste à ce moment là, James vit une personne qui se dirigeait vers la
cabane.
– Cachons nous ! Dit-il.
L’homme entra dans la cabane, ne vit rien, repartit.
Plus tard, tout le groupe arrivèrent dans la cabane, suivant Bilel et
James comme des moutons de Panurge.
Ils se comptèrent pour vérifier qu’il ne manquait personne. Puis ils se
demandèrent ce que voulait bien dire l’inscription sur la lettre. : AU.
C’est Noémie qui trouva : c’était le début de AU SECOURS ! Et Enzo M.
remarqua que c’était l’écritude de Yannis.
Au secours ! C’était donc Yannis et Awa qui les appelaient à l’aide. A ce
moment là, Yonazem, Lisa, Odeyssah et Shirley entendirent... un
raclement de gorge. Tout le monde sursauta. Ils virent une trappe
secrète, le bruit de gorge venait d’en dessous. Ils essayèrent d’ouvrir
mais il y avait un code. Marie dit que le code, ce pouvait être la
lettre M. Elle tapa M, la trappe s’ouvrit.
On décida d’entrer dans ce passage. Comme il était étroit et petit,
n’entrèrent que quatre personnes : Enzo M., Josepha, James et Noémie.
Tout le monde avait la chair de poule. Enzo perdit ses lunettes, et sans
elles il ne voyait plus rien car il était myope comme une taupe.
Il y avait un tunnel. Ils se dirigèrent vers le bruit de raclement de
gorge. Dix minutes plus tard, ils tombèrent sur Awa et Yannis. Ils
étaient attachés, on les détacha.
Emily était particulièrement contente de voir Yannis car elle était
secrètement amoureuse de lui.
– Enfin de l’air frais ! Dit Awa, une fois dehors.
– Oui, l’air frais fait du bien ! Ajoutta Yannis.
Tout le monde retourna à l’école, les plus courageux devant, Lucas
Viéra, Affaf, Shirley, Alicia, Lachoina, Josépha, Nicolas, Ilyes ; un
moment Lachoina chuta et se fit mal au genou ; suivaient Lucas Vita,
Marie, Lili, Odeyssah, Emily, Enzo, Bilel, etc.
A l’école, les élèves trouvèrent la directrice en pleurs qui n’arrêtait
pas de dire : « Je hais le monde entier mais surtout les enfants ! ».
Tous posèrent à Awa et Yannis la même question : mais où étiez-vous ?
Pourquoi avez vous disparu ?
– On voulait vous faire une blague, dit Awa. On s’était caché dans une
camionnette mais voilà qu’elle s’est mise à rouler. Des gens étaient au
volant, ils nous ont découverts, c’était des voleurs. Ils nous ont
demandé ce qu’on faisait là ! On a dit qu’on jouait à cache-cache mais
ils ne nous ont pas cru. Du coup ils nous ont frappé, ligoté et mis dans
la trappe de la cabane.
Plus tard, la police arriva avec de bonnes nouvelles : les voleurs
avaient été arrêtés ! Inès, contente que l’histoire se termine bien,
embrassa Bilel, lequel devint tout rouge comme une tomate. De’autres
couples se formèrent mais ceci, c’est une autre histoire !