ACTUALITE
Version radiophonique de ma nouvelle "Travail d’enquête", publiée il y a un siècle par la revue de Nancy "Les refusés", qu’on peut écouter sur la radio associative RCN.radio.org (5 janvier 2024)
http://www.rcn-radio.org/index.php/album/quelles-sont-les-nouvelles/
Au programme de 2023 :
Sortie du septième volume de la série "Les enquêtes de Chloé Bourgeade", Le sosie, aux éditions La Déviation ; de la nouvelle "Prologue" dans la revue "Les Refusés" (Nancy) et de l’étude "Petite histoire des journalistes communistes à la radio-télévision" dans la revue "La Pensée" (412).
Un résumé de ma conférence sur le RN à Strasbourg (août 2023)
HYPERLINK "https://isabellevolat.fr/2023/08/31/strasbourg-aout-2023-2/
"https://isabellevolat.fr/2023/08/31/strasbourg-aout-2023-2/
Belle critique de "Marie Claude Vaillant Couturier" par Françoise Perrier-Argaud dans "Réveil" de décembre 2022, mensuel des églises protestantes du Centre-Rhône Alpes
Superbe article de Christine Le Garrec sur son site "A vos marques...tapage" à propos de "Octobre" (Histoires de lire, n°59)
Critique de la biographie de Marie-Claude Vaillant-Couturier dans "Le Patriote Resistant"
Soirée d’hommage à Jacques Couland (4/2/1922) :
https://fb.watch/aZIwmGWGps/
Echo du "Puzzle Kanapa", éditions La déviation :
https://www.babelio.com/livres/Streiff-Le-puzzle-Kanapa/1330980
et chronique sur France Culture (1/12)
Bonnes critiques de "Marivo" dans "Les cahiers d’Histoire"
https://journals.openedition.org/chrhc/16435
et dans Libresens
http://libresens.blogspot.com/
Sorties 2021 :
La bio de Marie-Claude Vaillant-Couturier intitulée "Marivo" aux éditions Ampelos.
Parution de l’ouvrage collectif "Nouvelles Buissonnières. Arthur Rimbaud à Douai" aux éditions NordAvril (avec ma nouvelle "La lettre manquante").
"Octobre à Paris", le cinquième tome des enquêtes de Chloé Bourgeade ( La déviation).
et
"Je suis RAZAN. Un visage pour la Palestine", sous la direction de Chantal Montellier, aux éditions Arcane 17
Coordination du numéro de Cause Commune pour les 150 ans de la Commune de Paris
Nouvelle "Simple formalité" dans la revue Les Refusés 22 (septembre 2021).
Rappel (de 2020) :
Mon Abécédaire amoureux du communisme aux éditions du Petit Pavé.
Dans la série "Les enquêtes de Chloé Bourgeade", aux éditions La déviation, on trouve "Le demi frère", "Meurtre sur la Zad", "Napalm d’or" , "September" et "Octobre à Paris
.
A noter aussi :
"Tête de serpent", un roman jeunesse, éditions La déviation
Ainsi que "Général Fabien" dans "Rouge cent", un recueil de nouvelles noires sur le centenaire du PCF (Arcanes 17).
AUTRES INFORMATIONS
Echos des livres sur Marie-Claude Vaillant-Couturier et sur Jean Kanapa
https://www.monde-libertaire.fr/?article=Portraits_de_staliniens_
Echos du débat sur le centenaire du PCF à Tarbes le 3 octobre 2021
https://www.ladepeche.fr/2021/10/04/les-100-ans-du-pc-a-la-fete-de-lhuma-9829945.php
Voir les critiques de livres "express" sur le site de la médiathèque d’Ivry ; le café littéraire à la Médiathèque de Bonneuil (20 février) sur les sites de la Médiathèque et de la Ville (plus de 200 vues). Les vidéos des cafés littéraires de la Médiathèque d’Ivry du 14 novembre et du 9 décembre 2020 peuvent être regardées sur le site de la ville ; celle du café de Chevilly/Larue (11 février) est consultable ici :
https://www.youtube.com/watch?v=FeJRpgprlaQRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=Uz0In19RETkRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=aa6rdrNmItARetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=5sMF-BssIEwRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=4mBTuafuP0QRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=pN-a0W6jbuk
Toujours à Chevilly, la rencontre avec l’écrivain Colin Niel a été filmée.
Le salon polar de Neuilly-Plaisance (avril) est repoussé en 2022.
Pour voir le café littéraire du 9 décembre 2020 (rencontre avec l’autrice Amélie Lucas-Gary), aller sur le site de la mairie d’Ivry, secteur Médiathèque
Pour voir le café littéraire du 14 novembre 2020, aller sur le site d’Ivry ou composer
https://mediatheque.ivry94.fr/syracuse2/bib-drive.aspx
Participation au documentaire de la télévision russe sur l’anniversaire de Nuremberg ; je commente le témoignage de Marie-Claide Vaillant-Couturier
https://yadi.sk/i/Sv6eOEWQP-tBsA
Une chronique de Gilles Vidal sur "Le demi-frère"
http://chroniques-noires-gilles-vidal.over-blog.com/2019/03/a-frerot-frerot-et-demi.html
Italie : Amnistie pour les années de plomb
Le répertoire BALZAC de la SGDL (qui reprend et actualise le catalogue de la BNF) identifie 105 oeuvres, 105 ouvrages à mon nom ( à ce jour, 28 octobre 2018) ; ne sont pas pris en compte ici les participations à des recueils collectifs.
Le roman Grognards.net à l’émission de JM Demetz
https://www.facebook.com/jeanmarc.demetz/videos/10213996481958971/
Le site Wikipédia actualisé
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gerard_Streiff
Après ma visite à l’école Carnot d’Argenteuil le 1er février 2018
http://blog.ac-versailles.fr/cm2bcarnot/index.php/
et
http://blog.ac-versailles.fr/cm2acarnot/index.php/
Ma page sur le site de La maison des écrivains et de la litterature (MEL) :
http://www.m-e-l.fr/,ec,249
Rubrique controverse
Back in the USSR
Auteur : Gérard Streiff
http://www.causecommune-larevue.fr/back_in_the_ussr
"La guerre des petits soldats", chez Flammarion, première parution 2003, réimprimé en 2011, a été vendu à ce jour (2017) à 9500 exemplaires.
Le polar "Retour de flamme"(Jasmin) avait été nominé pour le prix Lion d’or du 15è festival du polar de Neuilly/Plaisance (93)
Voyage au pays des Soviets sur France Culture (Marie Chartron)
https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/cent-ans-apres-la-revolution-russe-heriter-de-1917-44-voyage-au
Belle chronique sur Mortelles primaires de
l’oncle Paul
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2016/12/collectif-mortelles-primaires.html
et de Claude Le Nocher
http://www.action-suspense.com/2016/11/collectif-mortelles-primaires-ed.arcane-17-2016.html
Article sur Leslie Kaplan dans La Revue du Projet d’octobre
http://projet.pcf.fr/92369
Les éditions Gulf stream signalent que "Le bouclier de Gergovie" est une des quatre meilleures ventes de juin 2016 !
Une nouvelle noire sur le site de L’Humanité
https://soundcloud.com/humanite-fr/une-nouvelle-originale-de-gerard-streiff
Paru sur le site MEDIAPART
: https://blogs.mediapart.fr/edition/la-revue-du-projet/article/170516/les-francais-et-la-politique-une-profonde-insatisfaction-democratique
La Revue du Projet en revue
http://projet.pcf.fr/7451
Critique de "Franco la muerte" sur le site K-libre
http://www.k-libre.fr/klibre-ve/index.php?page=livre&id=4475
Rencontre/débat avec des collégiens
https://www.youtube.com/watch?v=8sB3EXdHD20
A propos de l’eurocommunisme (Rome, 2015)
https://www.youtube.com/watch?v=46GaESwxcq0
Entretien autour de Histoire et polar (2001)
https://www.youtube.com/watch?v=b0kLosteC6Q
Critique de "Franco" :
http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2015/08/livre-franco-la-muerte-que-reste-il-du-franquisme-des-annees-plus-tard-par-laurent-novart.html
"Retour de flamme" : critique de Gilles Vidal
http://chroniques-noires-gilles-vidal.over-blog.com/2015/06/napalm-springs.html
Rencontre à l’école St Pierre de Bergues autour de La guerre des petits soldats
http://ecolesaintpierre-bergues.fr/bienvenue/rencontre-avec-un-auteur-parisien/
Images du spectacle "Le Ciel m’a tuer", interprété par Jean-Pierre Thiercelin, sur Youtube (Ligero 2014)
Merci à Olivier Thirion pour sa dédicace de sa nouvelle "Faux en écriture", Revue Les Refusés, n°16
Reportage sur la nuit de France Télévisions au Palais de Tokyo (pour le Festival de Cognac)
http://www.cerclenoir.com/frame_gen_accueil.htm
"Le cagibi" peut être commandé à
La déviation
1 bis rue de la boucherie
76490 Caudebec en caux
www.ladeviation.eu <http://www.ladeviation.eu>
0967389918
0610826518
Le débat du "Club de la presse" de Lille sur le site
http://www.clubdelapressenpdc.org/les-mardis-de-l-indo-interrogent-sur-le-role-des.html
La nouvelle édition de "La guerre des croûtons" est sortie chez "Points sur les i" : trois résidents d’une maison de retraite, politiciens madrés, font le mur et reprennent le pouvoir...
Images du spectacle donné en bords de Loire (09/13) dont mon texte "La clé"
http://youtu.be/yKo8rMbPpJM
"Le bouclier de Gergovie" est recommandé par le Ministère de l’Education nationale dans le cadre de l’opération "Lectures pour les collégiens".
Adaptation audio de la nouvelle "Pigeon Viol" (Ska) ; lecture par Virginie Champagne (Collection Mathieu Farcy).
Le roman jeunesse "La mer disparue" (éditions du Bout de la rue) nominé au prix "Lionceau noir" du Salon polar de Neuilly-Plaisance 2014).
"Le mystère du colombier", atelier d’écriture avec les CM2 d’Isabelle Dordain, école Pierre et Marie Curie de Pavilly, est lauréat (1er prix ex-aequo) du prix "Voyage en ville" (Académie Rouen).
Le polar "Entourlooping" (avec Mateo Montesinos), aux Nouvelles Editions Krakoen, <http://www.krakoen.fr/>
salué par Claude Mesplède (dans sa chronique de mai d’Options) et par Max Obione sur son blog, fut, un temps, pré-sélectionné pour le Festival de Cognac 2013.
Six de mes livres publiés avant 2001 (et non réédités) figurent sur le site ReLIRE de la BNF (voir Relire) en vue d’une édition numérique.
"Un soldat allemand dans la Résistance française" (Oskar) est dans la sélection "Livres pour enfants" (10 ans et plus) des bibliothèques de la ville de Brest
Le roman jeunesse "Le port du désert" était dans la sélection du jeune lecteur au Festival 2005 de Lamballe
Site (partiellement) mis à jour le 17 mars 2018
Préface
L’abbaye, son aile Vendôme, sont comme un balcon sur la Loire. Le fleuve est en forme en cette saison ; il est large, puissant, gonflé. Il file, il tourbillonne, il décape les rives, ça sent le printemps, le renouveau, la vie. Vous voyez sans doute où nous voulons en venir : dans les trois classes de l’école Henri Matisse de Montreuil, aussi, c’est le printemps, ça bouge, ça cherche, ça propose, ça rime, ça remue des idées, ça joue avec les mots, ça aligne des phrases...
C’est toujours la même histoire que nous racontent les enfants, avec des bons et des méchants, des voleurs et des volés, des chagrins et des joies. Mais c’est toujours aussi une nouvelle histoire, avec ses surprises, ses inventions, ses trouvailles. Comme le printemps, en somme.
Merci aux petits écrivains pour leur entrain. Merci aux enseignants pour leur cordialité. Merci à l’équipe d’OVAL pour son accueil.
Alain Bellet
Gérard Streiff
Classe de CM2
COLONIE EN FOLIE
Chapitre un
La triste disparition
« Mais où est la maîtresse ? » se demandèrent Leïla et Mathieu. Ces deux élèves de CM2 se trouvaient en classe verte à l’abbaye de St Maur, en bord de Loire. Ils se demandaient ce qui se cachait derrière l’absence de leur maîtresse, Mlle Chapelier.
Leïla était une jeune fille de dix ans, aux yeux vert émeraude éclatant, aux cheveux roux foncés ; elle était timide mais très intelligente. Elle avait un odorat très développé. Mathieu était un blond aux yeux noir intense. Il était rêveur et drôle. C’était le meilleur ami de Leïla.
Toute la classe attendit, cinq minutes, dix minutes, trente minutes. Que faisait la maîtresse en ce moment ? pourquoi n’était-elle pas en classe ? Autant de questions sans réponses.
Certains élèves en profitèrent pour aller jouer dehors.
Il y avait des filles qui ne se disaient pas du tout inquiètes ; pas de prof, ça voulait dire pas de travail ; en gros, on pourrait rester dans les chambres. Un certain Lucas, dit même : « Chouette ! Faisons la fête ! »
Mais ses amis lui déclarèrent : « Arrête, Lucas ! On sait que tu détestes l’école ainsi que les professeurs. Mais imagine un peu, si ça t’arrivait à toi ? si tu disparaissais et qu’au lieu de te chercher, on fêtait ta disparition ! »
PLACE POUR ILLUSTRATION N°1
Leïla et Mathieu, eux, allèrent voir la directrice, Mme Dereval, qui était choquée elle aussi par cette absence.
Les adultes avaient l’air de ne rien comprendre à cette disparition. Ils cherchèrent longtemps dans l’abbaye. Rien dans les placards, rien dans les dortoirs, rien dans la cuisine, rien dans la cantine, rien dans le verger, rien dans les greniers. La police avait sécurisé les lieux. Mais des inspecteurs, venus tout exprès au monastère, n’avaient rien trouvé. Pas de traces, pas d’indices, rien.
Leïla et Mathieu s’interrogèrent. Ils échangèrent un regard puis chuchotèrent en essayant de changer de sujet mais le garçon était trop curieux de savoir la suite de cette histoire palpitante.
– Tu crois qu’elle a été enlevée ? demanda le garçon.
– Sûrement mais ce serait horrible, s’exclama la fille.
– A ton avis, qui l’a enlevée ?
– Chut, le coupa-t-elle, pour le savoir, il faudra enquêter nous mêmes.
– A toi de choisir, dit Mathieu.
Ils réfléchirent un petit moment puis :
– En avant pour une nouvelle aventure ! dirent-ils en chœur.
Ils décidèrent donc, sur le champ, de mener eux-mêmes l’enquête. Pour eux, ce n’était pas un jeu mais un objectif.
Pour commencer, ils allèrent dans la chambre de la maîtresse et y trouvèrent son téléphone. Ils examinèrent l’appareil, regardèrent ses appels, virent que le dernier appel avait été adressé à la directrice. Cette dernière menaçait la maîtresse de la licencier pour des histoires d’argent. Les enfants savaient que la directrice était détestée de tous les élèves et beaucoup de parents s’étaient plaint d’elle.
La maîtresse, tout au contraire, était gentille, douce, travailleuse, maternelle…
Mathieu et Leila posèrent des questions. On disait que la maîtresse avait eu un rendez-vous dont elle n’était pas revenue. Puis ils apprirent que la dernière fois qu’on l’avait vue, ce matin, c’était à la Bibliothèque. Elle y corrigeait des copies. Ils s’y rendirent, la porte était fermée à clé. La clé était sous le paillasson. Ils entrèrent. Toutes les copies étaient par terre.
Au même instant, ils aperçurent, par la porte, deux ombres qui filaient, encombrées d’un gros sac noir. La porte se referma. Ils revirent ensuite par la fenêtre deux personnes qui couraient mais c’était deux animateurs avec du matériel de sport. Fausse piste ?
PLACE EMPLACEMENT N°2
On disait aussi qu’on avait vu la maîtresse avec son chouchou, un certain Laurent Dupont, petite taille, chauve et intelligent. Ce Laurent tenait, paraît-il, un couteau plein de sang à la main. Vrai ? Faux ?
Selon un autre élève, à qui la maîtresse se serait confiée, Mlle Chapelier avait des problèmes avec un homme, habillé tout en noir, mais elle n’en avait pas dit plus.
Là encore, vraie ou fausse piste ?
Chapitre deux
D’ombres en ombres
Il y avait trop de pistes ; laquelle choisir ? Ils commencèrent par le chouchou chauve, Laurent Dupont. Ils remarquèrent vite, dans la poubelle qui se trouvait tout près de lui, un grand morceau de pizza. En fait le couteau que tenait le chouchou était plein de sauce tomate. Ça ne pouvait donc pas être lui le coupable.
Mathieu qui tenait une liste de suspects, barra le nom du chouchou.
Sur sa liste, il restait :
– les deux ombres
– l’homme en noir
– le mystérieux rendez-vous.
– la directrice.
Ils se rendirent ensuite vers la chambre de la directrice. Derrière la porte, ils entendirent Mme Dereval qui téléphonait à un de ses amis, un certain M. Griffon :
– C’est ma faute, je sais, j’aurais du mieux surveiller mon établissement et mes professeurs. Je suis très inquiète pour Mlle Chapelier.
Nos petits enquêteurs se dirent que la directrice ne pouvait pas être coupable. Une fois de plus, Mathieu retira un nom de sa liste. Il restait :
– les deux ombres
– l’homme en noir
– le mystérieux rendez-vous.
Un peu plus tard, les enfants apprirent que la maîtresse avait un rendez-vous avec son banquier. Des histoires d’argent. Apparemment, elle ne s’était pas rendue à la banque. Voilà résolue l’énigme du « mystérieux rendez-vous ». A retirer lui aussi de la liste des suspects.
Restaient :
– les deux ombres et
– l’homme en noir.
PLACE EMPLACEMENT N°3
Justement, les deux ombres venaient de réapparaître, près des chambres. Leur gros sac était dans le couloir. Les deux enfants, trop curieux, et n’ayant pas peur du danger, regardèrent à l’intérieur. C’était du matériel de sport. Mais Leïla fit remarquer que c’était trop facile : trouver un sac, presque par hasard. Il décidèrent donc de fouiller aussi la chambre des deux personnages. Comme ceux-ci étaient sur le balcon, ils entrèrent, entendirent un drôle de bruit, sous le lit. Il y avait là une cage, avec un petit singe, et puis du matériel de magie. Ils comprenaient : les deux hommes participaient à un spectacle de cirque donné à l’abbaye. A leur tour, ces deux ombres furent retirées de la liste des suspects.
Il ne restait plus que l’homme en noir. Les animateurs Maxime puis Augustin leur dirent qu’il y avait un homme en noir qui montait en ce moment au verger. Mathieu dit aussitôt à Leïla de l’attendre et suivit l’homme. Celui-ci se dirigea vers une cabane au fond du jardin, posa sa veste, mit ses habits de travail ; c’était le jardinier. Fausse piste, sans doute. Le garçon voulut retrouver son amie et lui téléphona : « Bonjour, ici Leïla, , je ne suis pas disponible pour le moment, laissez moi un message et je vous rappelle dès que possible ».
Mathieu s’énerva, il était sur le point de tout abandonner quand il retrouva son amie
dans la cour de l’abbaye. Elle venait de voir un chien, une femelle terre-neuve, qui s’appelait Lascaux. Le chien l’avait suivie, ils étaient devenus amis. L’animal avait un magnifique pelage noir et des yeux couleur noisette.
Mathieu dit que l’homme en noir était en fait le jardinier et n’avait rien de bien suspect. Alors qui ?
Ils allèrent tous les trois se poser quelques instants à la bibliothèque. Mais la porte était fermée. Les jeunes gens s’assirent contre le mur du couloir, en face de la bibliothèque, avec le chien. Ils se regardèrent pendant un long moment puis Mathieu s’exclama :
– Là, regarde, Leïla, il y a des traces de boue, peut être que c’est une nouvelle piste ?
– Pff, autant arrêter, on n’arrivera jamais à rien, se lamenta le garçon.
– Non, on ne va quand même pas laisser notre maîtresse toute seule, avec ces adultes qui ne savent pas enquêter !
– Oui t’as sans doute raison, continuons.
A ce moment là arriva Gabriella, qui travaillait à l’abbaye ; elle portait un chignon strict, on la disait médisante et jalouse. Elle passa devant le trio sans le voir. Aussitôt Lascaux se mit à grogner. Gabriella avait des clés, ouvrit la bibliothèque, entra.
– Suivons la, vite, vite, vite, dit le garçon.
Ils entrèrent tous les trois, sur la pointe des pieds et des pattes.
– Où est-ce qu’elle est passée, elle était là il y a une minute, elle a disparu, dit Leïla.
Ce qu’ils n’avaient pas vu, c’est que Gabriella avait tiré un des livres de la bibliothèque et une porte secrète s’était ouverte.
Lascaux repéra tout de suite le passage secret, en aboyant devant la porte qui n’était pas complètement fermée.
– Un petit détail peut cacher un grand secret, dit Mathieu.
– Qui ne tente rien n’a rien, ajouta son amie.
Le passage menait à des escaliers ! Intrigués par ce phénomène, les enfants et Lascaux descendirent les marches. Il faisait noir, on entendait des bruits bizarres. Leïla venait de trouver une lampe torche ; aussitôt ils virent au sol un objet brillant : une pièce d’or.
Chapitre trois
Enquêteur un jour, enquêteur toujours
Qui dit pièce d’or dit trésor, pensèrent les enfants.
« On a peut-être enfin une vraie piste, dit Leïla, en s’agitant. J’ai hâte de savoir qui est le coupable et de retrouver la maîtresse !
– Oui, cet endroit peut nous mener à Mlle Chapelier, j’en suis sûr, ajouta le garçon.
– Je commence à croire, réagit la fille, que tu deviens plus intelligent que moi.
Tous les deux éclatèrent de rire.
Le garçon partit en premier et demanda à Leïla de surveiller le passage secret. Mais très vite, il se fit attraper par Gabriella. Elle lui bloquait le passage. Il se mit à hurler. Leïla l’entendit, courut vers la cave et vint à son secours avec Lascaux. Gabriella n’était plus là.
Le trio continua d’avancer dans le passage secret. Soudain le couloir se divisa en trois galeries. Laquelle choisir ? Au sol se trouvait un bout de tissu, c’était un morceau du tablier de Gabriela. Mathieu prit l’étoffe, la fit sentir à Lascaux. « Cherche, Lascaux, cherche ! »
Le chien prit une des galeries.
De nouveau un cri, Leïla s’inquiéta mais c’était Mathieu qui criait. Il venait de tomber dans un trou.
– Aide moi à remonter, dit-il à son amie, il faut faire attention, il y a plein de pièges ici.
Ils s’avançèrent encore un peu, Lascaux grognait.
– Tais toi, lui dit Leïla.
– Non, laisse-le, il a raison, il a du sentir quelque chose d’intéressant, c’est bien.
L’animal cherchait. Ils évitèrent deux ou trois pièges et se retrouvèrent devant une grande porte en bois abimée.
– D’après toi, la maîtresse se situe derrière cette porte ? demanda Mathieu.
– Allez, enquêteur un jour, enquêteur toujours ! s’exclama la fille.
Ils se prirent la main et enfoncèrent la porte. Et c’est là qu’ils découvrirent… une salle. Au milieu, se tenait Gabriella, une matraque à la main.
– Sales petits voyous, mêlez vous de vos affaires ! cria la dame.
PLACE POUR ILLUSTRATION N°4
Au fond de la salle se trouvait une grille derrière laquelle la maîtresse était prisonnière. L’animal continuait de chercher et revint bientôt vers les enfants, avec une petite clé dans la gueule.
– La clé, on a la clé ! dit Leïla.
– Super, réagit le garçon.
A cet instant Gabriella leva sa matraque, criant :
– Ne me touchez pas, fouineurs.
Lascaux bondit alors sur la femme, la mordit à la cuisse. La dame tomba par terre, sur la tête, et s’évanouit.
Les enfants ouvrirent la grille.
La maîtresse était sur le point d’étouffer, Mathieu et Leïla étaient arrivés au bon moment. Mlle Chapelier leur sauta dans les bras.
– Merci , les enfants !
Et elle leur raconta tout.
Elle s’était fait voler tout son argent, c’est pour cela qu’elle avait toujours des problèmes financiers. Un jour qu’elle était dans la bibliothèque, elle s’appuya sur un livre, qui déclencha l’ouverture. Elle tomba à la renverse dans le souterrain où elle retrouva son argent et… Gabriella, la voleuse, qui l’assomma.
– Appelle la police, Mathieu, demanda Leïla.
Le garçon sortit son portable en un clin d’œil et tapa le 18 sur le clavier.
– Allo, oui, ici l’abbaye de St Maur ! Venez vite !
Ensuite tout le monde revint à l’abbaye. La police arrêta Gabriella et félicita Leïla et Mathieu. Les deux enquêteurs furent félicités par la direction du monastère. On leur remit des trophées, dont une étoile en or, et une fête fut organisée en leur honneur.
FIN