ACTUALITE
Version radiophonique de ma nouvelle "Travail d’enquête", publiée il y a un siècle par la revue de Nancy "Les refusés", qu’on peut écouter sur la radio associative RCN.radio.org (5 janvier 2024)
http://www.rcn-radio.org/index.php/album/quelles-sont-les-nouvelles/
Au programme de 2023 :
Sortie du septième volume de la série "Les enquêtes de Chloé Bourgeade", Le sosie, aux éditions La Déviation ; de la nouvelle "Prologue" dans la revue "Les Refusés" (Nancy) et de l’étude "Petite histoire des journalistes communistes à la radio-télévision" dans la revue "La Pensée" (412).
Un résumé de ma conférence sur le RN à Strasbourg (août 2023)
HYPERLINK "https://isabellevolat.fr/2023/08/31/strasbourg-aout-2023-2/
"https://isabellevolat.fr/2023/08/31/strasbourg-aout-2023-2/
Belle critique de "Marie Claude Vaillant Couturier" par Françoise Perrier-Argaud dans "Réveil" de décembre 2022, mensuel des églises protestantes du Centre-Rhône Alpes
Superbe article de Christine Le Garrec sur son site "A vos marques...tapage" à propos de "Octobre" (Histoires de lire, n°59)
Critique de la biographie de Marie-Claude Vaillant-Couturier dans "Le Patriote Resistant"
Soirée d’hommage à Jacques Couland (4/2/1922) :
https://fb.watch/aZIwmGWGps/
Echo du "Puzzle Kanapa", éditions La déviation :
https://www.babelio.com/livres/Streiff-Le-puzzle-Kanapa/1330980
et chronique sur France Culture (1/12)
Bonnes critiques de "Marivo" dans "Les cahiers d’Histoire"
https://journals.openedition.org/chrhc/16435
et dans Libresens
http://libresens.blogspot.com/
Sorties 2021 :
La bio de Marie-Claude Vaillant-Couturier intitulée "Marivo" aux éditions Ampelos.
Parution de l’ouvrage collectif "Nouvelles Buissonnières. Arthur Rimbaud à Douai" aux éditions NordAvril (avec ma nouvelle "La lettre manquante").
"Octobre à Paris", le cinquième tome des enquêtes de Chloé Bourgeade ( La déviation).
et
"Je suis RAZAN. Un visage pour la Palestine", sous la direction de Chantal Montellier, aux éditions Arcane 17
Coordination du numéro de Cause Commune pour les 150 ans de la Commune de Paris
Nouvelle "Simple formalité" dans la revue Les Refusés 22 (septembre 2021).
Rappel (de 2020) :
Mon Abécédaire amoureux du communisme aux éditions du Petit Pavé.
Dans la série "Les enquêtes de Chloé Bourgeade", aux éditions La déviation, on trouve "Le demi frère", "Meurtre sur la Zad", "Napalm d’or" , "September" et "Octobre à Paris
.
A noter aussi :
"Tête de serpent", un roman jeunesse, éditions La déviation
Ainsi que "Général Fabien" dans "Rouge cent", un recueil de nouvelles noires sur le centenaire du PCF (Arcanes 17).
AUTRES INFORMATIONS
Echos des livres sur Marie-Claude Vaillant-Couturier et sur Jean Kanapa
https://www.monde-libertaire.fr/?article=Portraits_de_staliniens_
Echos du débat sur le centenaire du PCF à Tarbes le 3 octobre 2021
https://www.ladepeche.fr/2021/10/04/les-100-ans-du-pc-a-la-fete-de-lhuma-9829945.php
Voir les critiques de livres "express" sur le site de la médiathèque d’Ivry ; le café littéraire à la Médiathèque de Bonneuil (20 février) sur les sites de la Médiathèque et de la Ville (plus de 200 vues). Les vidéos des cafés littéraires de la Médiathèque d’Ivry du 14 novembre et du 9 décembre 2020 peuvent être regardées sur le site de la ville ; celle du café de Chevilly/Larue (11 février) est consultable ici :
https://www.youtube.com/watch?v=FeJRpgprlaQRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=Uz0In19RETkRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=aa6rdrNmItARetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=5sMF-BssIEwRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=4mBTuafuP0QRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=pN-a0W6jbuk
Toujours à Chevilly, la rencontre avec l’écrivain Colin Niel a été filmée.
Le salon polar de Neuilly-Plaisance (avril) est repoussé en 2022.
Pour voir le café littéraire du 9 décembre 2020 (rencontre avec l’autrice Amélie Lucas-Gary), aller sur le site de la mairie d’Ivry, secteur Médiathèque
Pour voir le café littéraire du 14 novembre 2020, aller sur le site d’Ivry ou composer
https://mediatheque.ivry94.fr/syracuse2/bib-drive.aspx
Participation au documentaire de la télévision russe sur l’anniversaire de Nuremberg ; je commente le témoignage de Marie-Claide Vaillant-Couturier
https://yadi.sk/i/Sv6eOEWQP-tBsA
Une chronique de Gilles Vidal sur "Le demi-frère"
http://chroniques-noires-gilles-vidal.over-blog.com/2019/03/a-frerot-frerot-et-demi.html
Italie : Amnistie pour les années de plomb
Le répertoire BALZAC de la SGDL (qui reprend et actualise le catalogue de la BNF) identifie 105 oeuvres, 105 ouvrages à mon nom ( à ce jour, 28 octobre 2018) ; ne sont pas pris en compte ici les participations à des recueils collectifs.
Le roman Grognards.net à l’émission de JM Demetz
https://www.facebook.com/jeanmarc.demetz/videos/10213996481958971/
Le site Wikipédia actualisé
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gerard_Streiff
Après ma visite à l’école Carnot d’Argenteuil le 1er février 2018
http://blog.ac-versailles.fr/cm2bcarnot/index.php/
et
http://blog.ac-versailles.fr/cm2acarnot/index.php/
Ma page sur le site de La maison des écrivains et de la litterature (MEL) :
http://www.m-e-l.fr/,ec,249
Rubrique controverse
Back in the USSR
Auteur : Gérard Streiff
http://www.causecommune-larevue.fr/back_in_the_ussr
"La guerre des petits soldats", chez Flammarion, première parution 2003, réimprimé en 2011, a été vendu à ce jour (2017) à 9500 exemplaires.
Le polar "Retour de flamme"(Jasmin) avait été nominé pour le prix Lion d’or du 15è festival du polar de Neuilly/Plaisance (93)
Voyage au pays des Soviets sur France Culture (Marie Chartron)
https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/cent-ans-apres-la-revolution-russe-heriter-de-1917-44-voyage-au
Belle chronique sur Mortelles primaires de
l’oncle Paul
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2016/12/collectif-mortelles-primaires.html
et de Claude Le Nocher
http://www.action-suspense.com/2016/11/collectif-mortelles-primaires-ed.arcane-17-2016.html
Article sur Leslie Kaplan dans La Revue du Projet d’octobre
http://projet.pcf.fr/92369
Les éditions Gulf stream signalent que "Le bouclier de Gergovie" est une des quatre meilleures ventes de juin 2016 !
Une nouvelle noire sur le site de L’Humanité
https://soundcloud.com/humanite-fr/une-nouvelle-originale-de-gerard-streiff
Paru sur le site MEDIAPART
: https://blogs.mediapart.fr/edition/la-revue-du-projet/article/170516/les-francais-et-la-politique-une-profonde-insatisfaction-democratique
La Revue du Projet en revue
http://projet.pcf.fr/7451
Critique de "Franco la muerte" sur le site K-libre
http://www.k-libre.fr/klibre-ve/index.php?page=livre&id=4475
Rencontre/débat avec des collégiens
https://www.youtube.com/watch?v=8sB3EXdHD20
A propos de l’eurocommunisme (Rome, 2015)
https://www.youtube.com/watch?v=46GaESwxcq0
Entretien autour de Histoire et polar (2001)
https://www.youtube.com/watch?v=b0kLosteC6Q
Critique de "Franco" :
http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2015/08/livre-franco-la-muerte-que-reste-il-du-franquisme-des-annees-plus-tard-par-laurent-novart.html
"Retour de flamme" : critique de Gilles Vidal
http://chroniques-noires-gilles-vidal.over-blog.com/2015/06/napalm-springs.html
Rencontre à l’école St Pierre de Bergues autour de La guerre des petits soldats
http://ecolesaintpierre-bergues.fr/bienvenue/rencontre-avec-un-auteur-parisien/
Images du spectacle "Le Ciel m’a tuer", interprété par Jean-Pierre Thiercelin, sur Youtube (Ligero 2014)
Merci à Olivier Thirion pour sa dédicace de sa nouvelle "Faux en écriture", Revue Les Refusés, n°16
Reportage sur la nuit de France Télévisions au Palais de Tokyo (pour le Festival de Cognac)
http://www.cerclenoir.com/frame_gen_accueil.htm
"Le cagibi" peut être commandé à
La déviation
1 bis rue de la boucherie
76490 Caudebec en caux
www.ladeviation.eu <http://www.ladeviation.eu>
0967389918
0610826518
Le débat du "Club de la presse" de Lille sur le site
http://www.clubdelapressenpdc.org/les-mardis-de-l-indo-interrogent-sur-le-role-des.html
La nouvelle édition de "La guerre des croûtons" est sortie chez "Points sur les i" : trois résidents d’une maison de retraite, politiciens madrés, font le mur et reprennent le pouvoir...
Images du spectacle donné en bords de Loire (09/13) dont mon texte "La clé"
http://youtu.be/yKo8rMbPpJM
"Le bouclier de Gergovie" est recommandé par le Ministère de l’Education nationale dans le cadre de l’opération "Lectures pour les collégiens".
Adaptation audio de la nouvelle "Pigeon Viol" (Ska) ; lecture par Virginie Champagne (Collection Mathieu Farcy).
Le roman jeunesse "La mer disparue" (éditions du Bout de la rue) nominé au prix "Lionceau noir" du Salon polar de Neuilly-Plaisance 2014).
"Le mystère du colombier", atelier d’écriture avec les CM2 d’Isabelle Dordain, école Pierre et Marie Curie de Pavilly, est lauréat (1er prix ex-aequo) du prix "Voyage en ville" (Académie Rouen).
Le polar "Entourlooping" (avec Mateo Montesinos), aux Nouvelles Editions Krakoen, <http://www.krakoen.fr/>
salué par Claude Mesplède (dans sa chronique de mai d’Options) et par Max Obione sur son blog, fut, un temps, pré-sélectionné pour le Festival de Cognac 2013.
Six de mes livres publiés avant 2001 (et non réédités) figurent sur le site ReLIRE de la BNF (voir Relire) en vue d’une édition numérique.
"Un soldat allemand dans la Résistance française" (Oskar) est dans la sélection "Livres pour enfants" (10 ans et plus) des bibliothèques de la ville de Brest
Le roman jeunesse "Le port du désert" était dans la sélection du jeune lecteur au Festival 2005 de Lamballe
Site (partiellement) mis à jour le 17 mars 2018
PREFACE
“Tout doit disparaître”, un bien beau titre pour ce recueil réalisé par les élèves de l’école Notre Dame de la Brière de Missilac et qui donne bien le ton des récits que l’on va lire plus loin. C’est vrai que ces ateliers d’écriture avaient un peu à voir avec des ateliers de prestidigitation. On a fait apparaître, puis disparaître, et puis réapparaître encore des mots, des maux, des personnages, des histoires, comme le magicien manipule ses objets. Vous voulez une boule, un pigeon –ou plutôt un faisan-, un lapin, une île, la voici, la voilà ! Regardez bien, elle n’est déjà plus là ! Les enfants ont pris un réel plaisir à jouer avec les mots, pour planter les décors, inventer des scènes drôlatiques, capter l’attention, viser juste, faire peur ou faire sourire. Ils ont construit, effacé, recomposé, escamoté. Ils ont tout simplement redécouvert ensemble le pouvoir des mots.
Bravo aux petits artistes pour leur envie si manifeste. Merci aux professeurs pour leur cordialité. Et chapeau à toute l’équipe d’Oval !
Mano Gentil
Gérard Streiff
GROUPE 2
LA MYSTERIEUSE MAÎTRESSE
Chapitre un
Le secret de la grotte
“ Personne n’a vu la professeure de français ? dit Kevin.
– Non, pourquoi ? demanda Sarah.”
Les deux jeunes gens étaient partis chercher des coquillages sur la plage.
“ Apparemment, elle a disparu, reprit la fille.
– Ah bon, je ne savais pas.
– Tu crois qu’elle a été kidnappée ?
– Ou alors elle est montée dans les arbres ?”
En fait tout le monde disait que la professeure était partie vers une grotte. Une grotte hantée.
“ Mais il n’y a pas de grotte ici, dit Kevin.
– Mais si, là-bas, regarde.
– Tu as raison mais elle n’est pas hantée.”
Toute la classe s’était mise à chercher l’enseignante, pendant deux heures et demi. Puis, comme elle ne trouva rien, elle arrêta les recherches.
“ Que faire ? se demandait Sarah. En parler à la police ?
– Non, répondit Kevin.
– Je propose alors qu’on cherche la prof tous les deux. Marché conclu ?
– Marché conclu.”
ILLUSTRATION N°1
Le couple Sarah/Kevin
Kevin était un grand blond aux yeux bleus, bridés, il portait un polo bleu, un pantalon marron et des chaussures noires. Sarah, les yeux verts, les cheveux roux, était petite, maigre et sa tenue était composée d’un tee-shirt bleu marine, d’un short en jean et de ballerines noires.
Sur le chemin, Sarah, qui aimait bien se moquer de Kevin, dit :
“ S’il fallait nous décrire, je dirais que tu n’es pas très intelligent, pas très beau, que tu as un sale caractère. Et moi, c’est tout le contraire !
– Alors comme ça, tu me cherches ? Mais tu vas voir la douleur…”
Puis Sarah raconta à Kevin son dernier rêve. “ On était sur un bateau, tous les deux. Un moment, on va voir le poste de commandement. Personne ! Il n’y avait personne aux commandes du bateau. T’imagine ? On cherche les canots de sauvetage. Il n’y a plus qu’un canot sur deux. La panique !”
Quel cauchemar ! Affreux !
“ Et moi, reprend Kevin, j’ai rêvé que je tombais dans un trou, qui conduisait à un sous-sol ; dans le sous-sol, un ascenseur, qui allait jusqu’à une base sous-marine. Tout ça ressemblait à une prison !”
Ils croisèrent un pêcheur, qui avait l’air louche ; ce pêcheur leur dit qu’il avait vu passer “ deux messieurs et une dame”.
Un moment après, ils crurent voir quelque chose.
“ Hé, ho, hé, ho !” S’écrièrent-ils. Ils s’approchèrent mais ce n’était qu’une souris. Quelle déception.
Finalement, les enfants arrivèrent devant la grotte. Là, ils trouvèrent un sac, le sac de la maîtresse. Ils le fouillèrent. A l’intérieur, un foulard et un portable qui se mit à sonner.
Kévin prit l’appel.
On entendit une voix grave qui impressionnait et qui disait :
“ Je t’attends depuis une heure ! Rentre ! Qu’on en finisse ! ”
Sarah pensa reconnaître la voix du directeur.
“ Pourquoi tu dis ça ?
– J’en sais rien.
– Qu’allons nous faire ?
– Entrer dans la grotte ? “
Mais ça leur faisait très peur à tous les deux.
“ Heu, Kévin, je ne sais pas toi mais moi, j’entrerai pas là-dedans. En plus, toi, je sais que tu as peur des araignées !
– Mais comment tu sais ça ?
– Tout le monde le sait à l’école.
– Bon, ça suffit ! Le plus important, c’est de retrouver la maîtresse.
– Oui, t’as raison, soyons sérieux.”
Il y avait au sol des traces de pas.
“ Tu as vus ces pas, Sarah ?
– Allez, viens on y va.
– Non, j’ai peur.
– On y va, on y va !
– Non, et puis j’ai peur de me salir.
– Allez, viens, t’es trouillarde ou quoi ?
– Non, je ne suis pas trouillarde, je vais te le montrer.”
ILLUSTRATION N°2
La maîtresse
Et ils entrèrent dans la grotte. Là, tout au fond de la caverne, ils virent une lumière.
“ C’est quoi, cette lumière ? demanda la jeune fille.
– Une torche ?
– Un fantôme ?
– Pff, ça n’existe pas les fantômes, reprit Kévin.”
Mystère, mystère.
Chapitre deux
La peur monte
Sarah et Kevin se demandaient ce que pouvait bien être cette lumière. Ils avançaient avec précaution. Sarah espérait que ce soit une lampe-torche. Kevin pensa que ce pouvait être aussi l’alarme d’une bombe. Heureusement, ce n’était pas ça. Il prit son courage à deux mains. Sarah suivit parce qu’elle ne voulait pas rester seule. Pour une fois, ils se tenaient par la main et ne se traitaient pas de bébé.
Le lieu était en fait une ancienne mine de charbon, mais il restait là encore un vieux mineur, qui s’appelait Théo. Il avait la voix grave, les yeux bleus dans un visage tout noir, un pantalon et des chaussures usagés.
“ Oui, bon, je dois reprendre mon travail, disait le drôle de bonhomme qui leur demanda de circuler. Il allait, dit-il, récupérer du charbon. Mais eux ne voulaient pas repartir sans la maîtresse.
“ Ce qu’il fait chaud ! dit Kévin.
– Pour une fois, tu as raison, répliqua la fille.
– C’est peut-être une coulée de lave ?
– Prenons ce chemin sur la droite.”
Sarah craignait qu’ils tombent sur un de ces vieux chariots de mine, dans lequel il y aurait un squelette dont le doigt leur indiquerait la sortie…Un moment, ils virent un bijou, par terre. Est-ce que c’était ce bijou qui scintillait comme une lumière ? Ils le ramassèrent et continuèrent leur chemin. Au bout d’un moment, la fille demanda :
“ Mais on est où ?
– Je sais pas, répondit le garcon.
– On est perdu ?
– Je crois bien que oui.
– Faisons demi-tour !”
ILLUSTRATION 3
La grotte
Mais quand ils se retournèrent, il y avait trois pistes. Laquelle prendre ? Sarah craignait de passer la nuit dans le coin et elle faisait déjà, dans sa tête, une liste de tout ce qu’elle devrait faire le lendemain matin.
Finalement ils prirent la piste du milieu et retrouvèrent à nouveau une lumière. Au mur, un bouton. Qui oserait appuyer dessus ?
“ Toi ?
– Non toi !
– Trouillarde !
– Et toi alors ? ”
C’est Sarah qui appuya, et un bout du mur bougea. Alors ils découvrirent un vrai trésor. Dans cette cachette, il y avait des pièces, des diamants, des lingots, des dollars, des rubis, des couronnes, des bagues, des caisses d’or, et miracle, le bracelet que la classe de CM2 avait offert à la maîtresse !
“ C’est pas possible, on rêve ou quoi ? ” dit Kevin.
Ils virent aussi un portefeuille.
“ Mais comment tout ça est arrivé là ? “ s’étonna Sarah.
Au loin, ils virent un homme s’enfuir. Ils crurent le reconnaître. Ils le suivirent, arrivèrent face à une porte à demi camouflée dans le mur. Ils accédèrent à un salon ; sur une chaise, une cravate ; plus loin, un bureau. Mais où étaient-ils donc ?
Chapitre trois
SOS maîtresse en danger
C’est alors qu’ils comprirent. Ils étaient dans l’appartement du directeur. C’était très spacieux, très luxueux.
“ Oh, oh, tu vois ce que je vois ? “ dit Sarah.
– Oui, c’est bien la cravate du directeur.
– Et là, regarde, une photo du directeur avec la maîtresse à ses côtés. C’est louche. On raconte pourtant que le directeur n’aimait pas trop la prof de français !
– Moi, je suis sûr, dit le garcon, que c’est le directeur qui a emprisonné la maîtresse.
– Oui, c’est possible ; mais où est la prof ?
– Je propose qu’on la cherche tous les deux, déclara Kevin.
– OK.”
Ils se mirent à chercher la maîtresse en faisant attention aux pièges. Dans la chambre, rien ; la cuisine, rien ; les toilettes, rien. Ils commençaient à désespérer quand, au bout d’une heure, ils trouvèrent la porte de la cave qu’ils crochetèrent. Là il y avait une cage. Et dans la cage, comme un fauve, se trouvait la maîtresse.
ILLUSTRATION N°4
Le trésor
“ Faisons vite, s’exclama Kevin, sinon elle va mourir de faim. Il faut la sauver !
– Oh, on n’est pas dans un film d’action, calme-toi, répondit Sarah.
– Oh la la, moi, je ne te dis rien quand tu fais ta top modèle !” réagit Kevin.
La maîtresse, dans la cage, leur dit :
“ Au secours les enfants ! Détachez-moi !”
Elle avait les mains et les pieds ligotés. Ils la libérèrent.
“ Merci les enfants !
– De rien ! “ dirent en choeur les jeunes gens.
La maîtresse leur dit que le directeur l’avait kidnappée car elle avait vu le trésor, son trésor, et il ne voulait pas qu’elle parle.
Ils allaient sortir de l’appartement quand on entendit des pas d’homme. Le directeur entra. Il avait le visage tout noir, lui qui d’habitude était si propre. Il venait en fait des Aiguilles de Port-Coton , où il y avait un trou qui menait à la mine, puis à son appartement.
“ On a vu votre coffre plein d’or ! lui dit aussitôt Kevin.
– Je ne vois pas de quoi vous parlez !
– Voyons, on parle du trésor que vous avez caché dans une grotte. “
Il ne répondit pas.
Kevin dit tout bas à Sarah : “A trois, on lui saute dessus ! Un, deux, trois !
Et boum, ils firent tomber le directeur. Celui-ci se défendit mais Kevin, qui faisait du kik-boxing avec talent, le calma d’un fameux coup de pied. On le ligota avec la corde qui avait servi pour emprisonner la maîtresse.
La police arriva, arrêta le directeur pour vol et kidnapping. Il prit cinquante ans de prison !
La maîtresse, elle, prit la place du directeur.
Et toute l’école fit la fête pour les retrouvailles de la maîtresse.
Plus tard, on alla chercher le trésor. Mais il avait disparu, tout comme le mineur, d’ailleurs…
FIN
GROUPE 4
KORRIGANG
Chapitre un
La grotte cannibale
“ Moi, je n’y crois pas aux korrigans” dit Jérémie à son amie Léna.
Celle-ci le reprit, essayant de lui prouver que les korrigans existaient bel et bien mais Jérémie ne voulait pas l’écouter.
C’était assez grand, des cheveux bruns, des yeux bleus, une petite bouche, de petites dents, un peu idiot mais rigolo. Il ne supportait pas qu’on l’énerve. Niveau vestimentaire, il était parfois un peu pop. Léna avait des cheveux chatains, les yeux bleus. Elle aimait porter des habits aux couleurs pétillantes. Elle était gentille mais avec un caractère fort.
Ces enfants, qui étaient en colonie de vacances à Belle-Ile en mer, se promenaient avec leur classe sur le sentier côtier et à ce moment-là, ils traversèrent la grotte de l’étoile.
“ Non, moi j’y crois pas aux korrigans, répéta Jérémie ; et toi, RKO, t’en penses quoi ?
– Moi, je pense que… “ commença RKO.
Soudain, un bruit étrange se fit entendre.
Jérémie et Léna se retournèrent. RKO, leur copain de maternelle, venait de disparaître.
“ RKO ? Mais où est passé RKO ? “ s’inquiéta Jérémie.
Il était là puis pouf, il disparut !
Toute la classe s’énerva. La maîtresse voulut calmer les élèves. “ Ce n’est rien, c’est une farce, RKO va revenir bientôt. Il va revenir ” répétait-elle. Mais dix minutes plus tard, elle demanda à tout le monde de se mettre à la recherche du disparu.
ILLUSTRATION N°1
Couple Léna/Jérémie
Léna et Jérémie pensèrent alors à ce qu’un animateur, pendant la promenade, venait de leur raconter sur la grotte de l’étoile. Celle-ci était connue pour son eau turquoise et son sol de quartz blanc mais aussi pour ses korrigans ! Les enfants venaient d’apprendre une légende. On disait en effet qu’un korrigan était un petit nain qui attirait les bateaux vers la grotte de l’étoile. Avec sa lanterne, il imitait le phare. Les bateaux s’écrasaient alors sur les rochers et le méchant korrigan prenait toute la cargaison dont il avait envie ; le reste, il le mettait dans son chaudron magique. A marée haute, un tourbillon se formait dans le chaudron, et à marée basse tout disparaissait. On disait aussi que les korrigans emportaient les enfants dans une mine, et que dans la forêt, ils sautaient d’arbre en arbre.
Tout le monde se mit donc à la recherche de RKO. Au sol, il y avait des empreintes de pas bizarres. Au loin, sur la plage, une personne passa. Les deux enfants coururent vers elle, en l’appelant : “RKO, arrête-toi, RKO arrête-toi !”
Ils finirent par rattraper la personne, mais ce n’était pas RKO. C’était un SDF, un sans-domicile-fixe.
Jérémie lui demanda :
– Monsieur, avez-vous vu passer un enfant ?
– J’ai vu passer un enfant, en effet, avec une petite personne qui était vraiment très laide.”
ILLUSTRATION N°2
SDF
Le soir, ils rentrèrent au domaine de Bruté, où ils prirent leur douche, ils se changèrent dans leurs chambres et allèrent se coucher.
La nuit, ils firent des cauchemars. Léna rêva qu’ils étaient en train de camper au bord de l’eau, les toilettes étaient dans la nature, puis on voyait des vêtements déchirés dans l’eau, on entendait de drôles de cris ; de retour au centre, car il n’y avait plus rien à manger sous la tente, ils remarquèrent que la lumière n’arrêtait pas de s’éteindre et de se rallumer. Jérémie, lui, rêva qu’il était entouré de cinq korrigans, qu’il était avec son grand frère et son petit frère et qu’il tombait d’un rocher car on lui fit un “croche-patte”.
Quelle nuit !
Chapitre deux
A la recherche de RKO
Au réveil, une nouvelle surprise les attendait : toutes les affaires de
RKO avaient disparu.
Est-ce que c’était une farce ? Une blague ? Avait-il été enfermé dans un placard, lui et ses affaires, par ses copains ? Ou est-ce qu’il jouait à cache-cache ?
Les enfants inspectèrent le centre. Jérémie chercha dans toutes les chambres, tous les placards, il demanda l’aide de Léna. Ils se retrouvèrent dans la lingerie. La lingère les vit :
“ Qu’est-ce que vous faites là ? demanda-t-elle.
– On cherche les affaires de RKO.
– Ah, je viens juste de les mettre dans la machine à laver parce qu’elles étaient sales.”
Jérémie dit :
“ On pourrait aller voir la police ?
– Non, répondit Léna, il faut qu’on retrouve l’endroit où RKO a disparu.”
Alors, après le petit déjeuner, ils s’habillèrent rapidement et partirent en vélo du domaine de Bruté à la recherche de RKO. Ils cherchèrent partout, sur le port, au Palais, à Sauzon, à Bangor, à Locmaria.
C’est dans la forêt qu’ils retrouvèrent le doudou de RKO, au pied d’un arbre, à côté d’une fausse barbe. Sur le doudou, un petit mot : “Mon maître n’est pas là !” Sur une branche, on voyait un tee-shirt du disparu qui était accroché.
Plus tard, ils retrouvèrent le SDF, déjà croisé sur la plage. Il avait des cheveux bruns, la peau beige, un monosourcil, les yeux bleus, un gros nez, les dents jaunes et une longue barbe. Il s’appelait Paul. Ils lui demandèrent à quoi ressemblait le nain :
“ Il avait des oreilles pointues, les cheveux rastas, la peau blanche, les yeux rouges et les dents vertes.
– Paul, reprit Jérémie, avez-vous d’autres informations à nous donner sur RKO ?
– Je dois vous dire, avoua Paul, que je ne suis pas un SDF mais un espion. Je suis chargé d’observer les korrigans.
– Alors, Paul, dit Léna, pouvez-vous nous donner des informations sur notre ami RKO ?
– Non, désolé, je ne sais rien sur lui mais quand j’aurai des informations, je vous le dirai, chuchota-t-il.
ILLUSTRATION N°3
Korrigans
Les enfants continuaient leur discussion sur les korrigans.
“ Je te dis que ça n’existe pas !” insista Jérémie.
Mais Léna était sûre d’elle et ne voulait pas le croire.
“ En plus, ajouta le garcon, imagine qu’on trouve une maison de korrigan, ce serait une toute petite maison, avec une toute petite porte. Nous, on serait trop gros, comment veux-tu rentrer là-dedans ?
La fille ne répondit pas.
Un moment, ils virent un petit enfant qui ressemblait très fortement à RKO. Léna se précipita vers lui mais ce n’était pas RKO. Revenus près de la grotte, les enfants sentirent un léger coup de vent.
“ C’est un korrigan, cria Léna, un korrigan qui vient de passer.
– Mais non, arrête, c’est juste un courant d’air. Fais pas des histories avec ça !
– Oui, et là-bas, cette ombre, c’est quoi alors ?
– Alors là, je sais pas, reconnut le garçon.
De retour au centre, ils récupérèrent des pièges à fantômes, des cameras, des torches, des pièges et des caméras qu’ils installèrent peu après dans la grotte.
Le soir, avant de se coucher, ils organisèrent une soirée Casino, avec des jeux de société et des faux billets de cent dollars, tout en pensant très fort à RKO.
Toute la nuit, Léna rêva de traces de griffes sur le lit, de fenêtres ouvertes, de cordes qui pendaient dans le vide, d’un petit homme qui s’enfuyait très vite du centre vers la forêt, de traces qu’elle suivait derrière la grotte, de la marée qui commençait à monter, l’horreur. Alors, elle se réveilla.
Le lendemain, ils firent l’inspection de leur installation. Tous les pièges avaient sauté. Sur la caméra, on vit une ombre qui disait : “Vous ne m’avez pas eue !”
Chapitre trois
Les retrouvailles
Voici comment ils retrouvèrent RKO. En fait, Léna et Jérémie avaient, chacun, leur explication.
“ A mon avis, dit Léna, les korrigans ont capturé RKO, il est caché dans la grotte de l’étoile ; ce qu’il faut, c’est y aller avec d’autres enfants, beaucoup d’autres, une quarantaine. On le délivre, on attrape les korrigans, on les met dans le chaudron magique et on attend la marée haute.
ILLUSTRATION N°4
La grotte
– Non, non, réagit Jérémie, je crois qu’il y a plus simple. RKO, pendant la promenade du côté de la grotte, a entendu un chien aboyer ; il est allé voir ce qui se passait et depuis il s’occupe de ce chien.
– Pas du tout, reprit Léna. Ce qui a pu se passer, c’est ceci : RKO se baladait dans la grotte, il a fermé les yeux quelques secondes et soudain cinq korrigans étaient autour de lui, ils l’ont ligoté, emmené, torture, c’est-à-dire obligé à faire les tâches ménagères, bref des choses horribles. Heureusement pour lui, comme les korrigans aiment dormir, il devrait pouvoir se libérer et bientôt nous retrouver.
– Autre piste, proposa Jérémie : les korrigans ont besoin de sel pour conserver leur nourriture ; on leur apporte un kilo de sel et ces petits voyous nous donneront en échange RKO !
– Non, ça ne marchera pas, répliqua la fille, ce qu’il faut, ce sont des niniches ! C’est une confiserie qu’on trouve dans un magasin du Palais. Les niniches attirent les korrigans. Avec des niniches au goût vanille ou fraise, on aurait plus de chance de les attraper.”
Jérémie n’était pas convaincu. Finalement, il pensa qu’il fallait aller voir Paul, l’espion qui surveillait les korrigans, et qui était souvent près de la capitainerie de Palais. Paul donnerait des informations et aussi des pièges spécialisés pour korrigans.
Les enfants étaient énervés ; beaucoup d’idées, beaucoup d’allers et retours pour rien. Le long du chemin, Jérémie frappa d’un coup sec sur une pierre. Un rocher glissa, découvrant l’ouverture d’une grotte. Curieux, les deux amis s’y avancèrent : c’était le village des korrigans.
Jérémie n’en croyait pas ses yeux. Il en bégayait :
“ Les ko, les koko, les kokorrigans !” répéta-t-il.
– Tu vois que ça existe, triompha Léna.”
Là, au milieu du village, ils virent RKO. Il était assis sur un fauteuil, un trône. Et on était en train de lui poser sur la tête la couronne du roi des korrigans !
Les enfants s’approchèrent, dirent à RKO de revenir au centre avec eux. Mais RKO ne voulait rien entendre.
“ Non, non, je suis bien ici, je ne veux pas revenir avec vous !
Léna et Jérémie repartirent en se promettant de venir voir de temps en temps le roi RKO dans son drôle de village.
Sur la route du retour, le garçon déclara à son amie :
“ Tu sais quoi, j’avoue que j’y crois maintenant aux korrigans.
– Tu vois, sourit la fille, je te l’avais bien dit mais tu ne veux jamais me croire”.
FIN