Abécédaire 5

L’éditeur Michel Lebailly :

"Mais ça, c’était en fin d’après-midi. Au moment où je pensais juste passer un bon moment en picorant quelques articles de ci de là. Mais finalement, hier soir, en commençant justement par l’Alsace, je l’ai lu en entier dans la continuité comme un bon vieux roman et il me semble que c’est le mode le plus approprié. On y trouve des personnages récurrents (le héros Kanapa, le méchant Libération), des personnages secondaires hauts en couleur (Gremetz et sa mystérieuse effervescence caractérielle), des ouvertures vers des mondes parallèles (si Andropov avait vécu...), beaucoup d’humour (Morin et les bouquinistes, les deux bibliothèques d’Aganbeguian), des phrases à encadrer ("le constant mépris que lui manifestent les dominants ne fait que conforter mon estime pour lui"), des décors fabuleux (Fabien, Moscou), sans parler des retournements de perspectives vertigineux comme l’entrée "critiques", des grands sentiments, la fidélité (bel article sur Marchais), le courage (défense de Battisti), et puis Sorge, Dulcie...

Et cette curieuse impression de progresser effectivement dans un beau roman un peu triste et nostalgique, où le décor et les personnages se mettent en place, où l’intrigue se noue, où les échecs ont de belles couleurs et où au final l’espoir demeure, bien vivant."



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