Sorman

Joy Sorman

Boys, boys, boys

Gallimard

Ce premier roman, véritable coup de colère d’une jeune auteure sur la
place des femmes dans la société, est volontiers présenté comme
emblématique d’un nouveau féminisme.
Joy Sorman y est sévère pour son propre « camp », celui des femmes ; elle
lui reproche sa posture de retrait, son excès de prudence, son mutisme :
« Vous n’avez jamais voulu me faire de la peine, vous m’avez protégée
parce que c’est ça le boulot des copines. Maintenant je veux qu’on me
pète la gueule. »

Dans ce récit romancé, elle appelle les femmes à sortir de la tranchée,
à affronter l’homme sur son terrain, celui de la parole notamment, lui
disputer cette espèce de domination tranquille qu’il affiche d’ordinaire.
Joy revendique la virilité ; elle le dit de manière provocante, mais
convaincante, non pas pour jouer au garçon manqué, elle est femme, elle
aime les hommes, mais parce qu’elle veut disputer aux hommes leur force
Son obsession : prendre la parole, ne pas las laisser aux « mecs », quel
que soit le sujet, politique, culture, sport, bouffe…

Il y a beaucoup de vitalité, d’insolence dans ces pages ; certains ont
parlé d ‘un ton à la Sagan.

Joy Sorman est né en 1973.
Son livre a obtenu le prix Flore en novembre 2005.



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