L’édition africaine

Edition africaine dans cadre du cinquantenaire des indépendances
(esquisse)

Conférence présentée au salon de st louis du sénégal, 2010

introduction

je voudrais en introduction faire une remarque sur édition scolaire et les indépendances
comment édition scolaire parle des indépendances, en afrique et en France
Pas sans intérêt car c’est tout de même comme ça qu’on fabrique une opinion (publique)

Je vais utiliser pour cela les travaux jean paul gourévitch, grand connaisseur afrique, auteur notamment de deux livres, les français en afrique et les africains en France (acropole)

J’ai mis à votre disposition double document, ce sont des extraits des manuels scolaires africains d’un côté et des manuels français de l’autre ;
Comment les uns et les autres voient indépendance ?
Qu’est ce qu’on constate :

1)les cibles ne sont pas les mêmes

en afrique la question est volontiers à l’ordre du jour des cm2, en France c’est plutôt en 3e de collège ou en terminales
on comprend importance de école primaire en afrique, école pour tous, et l’histoire de indépendance doit donc faire partie du bagage de tous, notamment de ceux qui ne vont pas accéder à d’autres études ( les filles singulièrement)

ici on peut dire aussi – c’est peut être une évidence mais bon ? - que pour école africaine, indépendance est un grand moment, pour l’école française pas le cas (petit moment)

2)le contexte des indépendances

sur le contexte, vous verrez dans les documents, on ne dit pas tout à fait la même chose côté français et côté africain

côté français, on fait la différence entre décolonisation dure comme algérie et décolonisation douce comme afrique, douce et progressive cad France –disent les manuels français- aurait en quelque sorte commencé à donner indépendance un peu en 1946, puis 1956 puis 1958 puis 1960 (citer ?)

afrique, point de vue est différent ; remonte aux mouvements qui ont précédé indépendance de 1960, on inscrit 1960 dans un mouvement général qui concerné le tiers monde, le mouvement des non alignés (citer ?) ; on insiste sur rôle des intellectuels africains

3)Le contenu

les manuels français, quand ils parlent de l’indépendance, regardent surtout ce qui se passe après

en amont = avant l’indépendance, on l’a dit, ils décrivent un processus, très progressif, l’indépendance aurait commencé en 46, 56 etc ; en aval, après l’indépendance, ils disent surtout que ça ne marche pas fort, que c’est plutôt de leur faute, la faute aux africains (citer ?)

les manuels africains, inversement, parlent de l’indépendance de 1960, point ; 1960, c’est l’indépendance, c’est la fête et c’est à peu près tout (citer ?)

alors, à partir de ces constats, on peut se poser trois questions :

1)faiblesse du côté français ?
c’est quoi la vérité historique ?

bien sûr ce sont des faits (effet de dominos, 1960= 12 pays)
mais quid du côté émotionnel, peu évoqué par le manuel français= c’est leur pays, livres pour leurs enfants ?

2)faiblesse côté africain ?
50 ans depuis 1960, long ; peut on regarder indépendance sans regarder bilan depuis ?

comment sortir d’un manichéisme > boucs émissaires ?

3)autre problème qui nous est commun
comment faire circuler une véritable information ; ni afrique, ni france ne connaissent bien leur histoire commune
(des silences ? traite atlantique, oui et traite arabo islamique ?)

information est un combat
créer autres relations car entre europe (2 x moins peuplé, dix fois plus riche) et afrique> trouver autres ? voies ?



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