Saumont

Un soir à la maison

De quoi nous parlent, ici, les nouvelles d’Annie Saumont ?
Voici un auteur qui dédicace dans une librairie de province, espérant retrouver un lecteur anonyme qui le lit ( et lui écrit) depuis des années ; une femme qui reçoit son amant alors qu’un bébé gazouille dans une pièce proche ; un homme qui reconstitue les derniers moments d’un ami dont l’avion vient de s’écraser ; la mort d’une infirmière dans les quartiers Sud ; une joueur chanceux, dépouillé par son ami ; d’anciens amants au restaurant, elle croit que leur relation peut repartir quand il lui
annonce son mariage avec une autre ; un alpiniste qui entame une escalade qui a tout l’air d’un suicide ; un éternel souffre-douleur qui, soudain, ne supporte plus qu’on se moque de lui ; une lettre de menace ; un petit déjeuner où une mère raconte les gestes anodins des siens
quand on vient lui annoncer que le mari, parti, vient de mourir ; un individu
qui rêve que la guerre est déclarée, ainsi on oublierait les petites
bêtises qu’il vient de commettre ; une bouchère qui finit au carmel ; un écolier qui doit décrire une soirée à la maison mais n’ose pas raconter
l’ambiance ; une femme sans nouvelle de son amant parti en Amérique du sud ; un homme sorti du coma qui ne retrouve plus ses marques ; une artiste âgée qui tombe amoureuse d’un jeune prof et fantasme...

Des histoires d’« éclopés de l’âme, souvent grinçantes, toujours bouleversantes.
Annie Saumont a une impressionnante bibliographie ; ses premiers livres en 1968 ; de nombreuses fois primée : Goncourt de la nouvelle en 1981 et prix de la nouvelle de l’Académie française en 2003.

Julliard



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