Cossé

Les amandes amères

Un livre apparemment modeste sur un sujet modeste mais d’une grande générosité, d’une très belle humanité. Edith, parisienne, travaille dans l’édition, elle est traductrice ; cette bourgeoise emploie une femme ménage, une marocaine sexagénaire, Fadila ; cette dernière est analphabète, ne sait ni lire, ni écrire, ne connait pas les chiffres, ne peut pas reconnaître les lignes de métro. Edith lui propose d’apprendre à lire et à écrire ; elle a réussi ça en trois semaines avec son enfant de 4 ans, pas de raison que ça ne marche pas. Or ça ne marche pas ou mal.
Ce pourrait être condescendant, arrogant, ennuyeux, ou simplement maladroit, c’est remarquable d’émotion et d’écoute. Comme dit un critique, « il y a un miracle dans la douceur et le respect qui passent entre ces deux femmes, si maladroites l’une comme l’autre pour exprimer leurs sentiments ». Ce récit est tiré d’une histoire vraie.
De Laurence Cossé, on lira aussi avec plaisir « Au bon roman », où, sous des allures de roman policier, elle nous parle littérature, roman, démagogie de critiques littéraires, modes, clans, culte de la nouveauté, enjeux d’argent.

Gallimard



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