Hyperbourgeoisie

Surfant sur une hyperconcentration capitaliste, une hyperbourgeoisie vit
dans une hyper-richesse. Illustration : l’autre jour, Le Figaro Economie
faisait sa Une sur « L’immobilier de luxe (qui) ne connaît pas la
crise », sous la photo très carte postale d’une villa à Cannes de 350 m2
avec vue « magique » sur la mer vendue « récemment » 8,3 millions
d’euros. Car les grandes fortunes aiment la pierre, nous confie la
journaliste ; et malgré la crise, le nombre des très riches est en
augmentation, note-t-elle, au point que les agences immobilières se
plaignent : « Nous avons des demandes à Paris de 20 millions d’euros
que nous n’arrivons pas à satisfaire. » C’est rageant, non ?
L’immobilier de prestige « est complètement déconnecté de la crise. »
Telle agence ( Garcin) se félicite d’un chiffre d’affaires en hausse de
11% en 2011 et 23% à Paris. A Dinard, à Evian, sur la Côte, les prix
grimpent en flèche.« Le marché est passé dans une nouvelle gamme de
prix, entre 40 et 60 millions d’euros en 2011 » avoue un expert. On cite
le cas d’un chalet à Courchevel acheté 13 millions : il sera détruit et
le nouveau propriétaire a prévu 6 nouveaux millions pour en construire
un autre. La morale de l’histoire ? Elle est dans ce dessin du journal
The New Yorker représentant trois rupins dans des transats devant une
somptueuse villa ; l’un d’eux dit : « C’est vrai que tout n’est pas
toujours rose mais je dois dire que c’est quand même assez souvent rose. »

Gérard Streiff



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