Mélenchite aigüe

Daniel Cohn-Bendit souffre d’une mélenchite aigüe. Cette maladie se manifeste par une gesticulation désordonnée du patient, voire une certaine forme d’agressivité dès qu’il entend le nom de Mélenchon. Il faut dire que c’est un trouble assez répandu dans les milieux politiques et médiatiques ces temps-ci, à droite comme à gauche, mais dans le genre, Cohn-Bendit tient le pompon. L’autre jour, 10 avril, le député européen EELV bénéficiait d’une demi-page du journal Le Monde ; on pouvait légitimement penser qu’il allait, dans la dernière ligne droite de la campagne, citer, sinon soutenir, sa candidate, ses propositions, ses choix d’avenir, du classique, quoi. Rien du tout : Cohn-Bendit, affligé de la maladie sus-nommée, répondit à toutes les questions du journal par l’antienne : sus à Mélenchon. Sept questions, sept réquisitoires en retour, faut le faire ! Ça donnait à peu près ceci.
 Mélenchon n’est-il pas un peu écolo, ose Le Monde.
 Pas du tout, c’est un Chinois.
 Heu, quel rapport ?
 C’est évident, il est pour l’Etat.
 Mais faut un peu d’Etat, non ?
 Mélenchon veut tout nationaliser, il veut même pas casser EDF.
 Mais l’Europe est impuissante ?
 Faux, et pis Mélenchon, il travaille pour Sarkozy.
Au début, on rigole. Tant l’interviewé en fait trop. A la fin, on s’apitoie. C’est plus de la fixette, c’est de l ’envoutement !

Gérard Streiff



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