Tendance rapiat

Tendance Rapiat

Mohammad Ashan est un chef taliban de la province de Paktika, à l’Est de l’Afghanistan. Il était recherché par la police locale pour des coups de main contre les forces américaines. Cet hiver, l’homme remarqua sur les murs du bourg des affiches officielles où était mise à prix, 100 dollars, une tête de rebelle. Sa tête. Le gaillard ne fit ni une ni deux, il se rendit au centre local de la police... pour exiger sa récompense ! Passé le moment de légitime étonnement, les autorités l’ont coffré. « L’homme est clairement un imbécile » a commenté un porte parole de l’Otan. Pas faux. On savait les talibans divisés en courants, les modérés, les ultras. Voici à présent la tendance Rapiat.

Gérard Streiff

Hymne national

« Borat », ça vous dit ? C’est le nom d’un film satirique anglais d’un certain Sacha Baron Cohen (2006) qui présentait le Kazakhstan comme un pays d’arriérés ; paraît que c’était drôle ; la musique du film était du même niveau, qui taxait les dirigeants de pays voisins de dégonflés, vantait les filles de joie locales et autres inepties.
Ce qui est moins drôle, c’est qu’à des championnats internationaux tenus il y a peu au Koweït, alors qu’il fallait saluer une lauréate kazakh, les organisateurs ont passé un faux hymne national, la musique du film justement. Emoi de l’émir et colère des Kazakhs. On les comprend. Imaginez qu’ à Londres, cet été, un(e) de nos champion(ne)s accède au podium ; on attend l’hymne et on entend « Maréchal, nous voilà... ». Par exemple.

Gérard Streiff

Billets pour LRI (Lettre Relations Internationales) de mai et juin 2012



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