ACTUALITE
Version radiophonique de ma nouvelle "Travail d’enquête", publiée il y a un siècle par la revue de Nancy "Les refusés", qu’on peut écouter sur la radio associative RCN.radio.org (5 janvier 2024)
http://www.rcn-radio.org/index.php/album/quelles-sont-les-nouvelles/
Au programme de 2023 :
Sortie du septième volume de la série "Les enquêtes de Chloé Bourgeade", Le sosie, aux éditions La Déviation ; de la nouvelle "Prologue" dans la revue "Les Refusés" (Nancy) et de l’étude "Petite histoire des journalistes communistes à la radio-télévision" dans la revue "La Pensée" (412).
Un résumé de ma conférence sur le RN à Strasbourg (août 2023)
HYPERLINK "https://isabellevolat.fr/2023/08/31/strasbourg-aout-2023-2/
"https://isabellevolat.fr/2023/08/31/strasbourg-aout-2023-2/
Belle critique de "Marie Claude Vaillant Couturier" par Françoise Perrier-Argaud dans "Réveil" de décembre 2022, mensuel des églises protestantes du Centre-Rhône Alpes
Superbe article de Christine Le Garrec sur son site "A vos marques...tapage" à propos de "Octobre" (Histoires de lire, n°59)
Critique de la biographie de Marie-Claude Vaillant-Couturier dans "Le Patriote Resistant"
Soirée d’hommage à Jacques Couland (4/2/1922) :
https://fb.watch/aZIwmGWGps/
Echo du "Puzzle Kanapa", éditions La déviation :
https://www.babelio.com/livres/Streiff-Le-puzzle-Kanapa/1330980
et chronique sur France Culture (1/12)
Bonnes critiques de "Marivo" dans "Les cahiers d’Histoire"
https://journals.openedition.org/chrhc/16435
et dans Libresens
http://libresens.blogspot.com/
Sorties 2021 :
La bio de Marie-Claude Vaillant-Couturier intitulée "Marivo" aux éditions Ampelos.
Parution de l’ouvrage collectif "Nouvelles Buissonnières. Arthur Rimbaud à Douai" aux éditions NordAvril (avec ma nouvelle "La lettre manquante").
"Octobre à Paris", le cinquième tome des enquêtes de Chloé Bourgeade ( La déviation).
et
"Je suis RAZAN. Un visage pour la Palestine", sous la direction de Chantal Montellier, aux éditions Arcane 17
Coordination du numéro de Cause Commune pour les 150 ans de la Commune de Paris
Nouvelle "Simple formalité" dans la revue Les Refusés 22 (septembre 2021).
Rappel (de 2020) :
Mon Abécédaire amoureux du communisme aux éditions du Petit Pavé.
Dans la série "Les enquêtes de Chloé Bourgeade", aux éditions La déviation, on trouve "Le demi frère", "Meurtre sur la Zad", "Napalm d’or" , "September" et "Octobre à Paris
.
A noter aussi :
"Tête de serpent", un roman jeunesse, éditions La déviation
Ainsi que "Général Fabien" dans "Rouge cent", un recueil de nouvelles noires sur le centenaire du PCF (Arcanes 17).
AUTRES INFORMATIONS
Echos des livres sur Marie-Claude Vaillant-Couturier et sur Jean Kanapa
https://www.monde-libertaire.fr/?article=Portraits_de_staliniens_
Echos du débat sur le centenaire du PCF à Tarbes le 3 octobre 2021
https://www.ladepeche.fr/2021/10/04/les-100-ans-du-pc-a-la-fete-de-lhuma-9829945.php
Voir les critiques de livres "express" sur le site de la médiathèque d’Ivry ; le café littéraire à la Médiathèque de Bonneuil (20 février) sur les sites de la Médiathèque et de la Ville (plus de 200 vues). Les vidéos des cafés littéraires de la Médiathèque d’Ivry du 14 novembre et du 9 décembre 2020 peuvent être regardées sur le site de la ville ; celle du café de Chevilly/Larue (11 février) est consultable ici :
https://www.youtube.com/watch?v=FeJRpgprlaQRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=Uz0In19RETkRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=aa6rdrNmItARetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=5sMF-BssIEwRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=4mBTuafuP0QRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=pN-a0W6jbuk
Toujours à Chevilly, la rencontre avec l’écrivain Colin Niel a été filmée.
Le salon polar de Neuilly-Plaisance (avril) est repoussé en 2022.
Pour voir le café littéraire du 9 décembre 2020 (rencontre avec l’autrice Amélie Lucas-Gary), aller sur le site de la mairie d’Ivry, secteur Médiathèque
Pour voir le café littéraire du 14 novembre 2020, aller sur le site d’Ivry ou composer
https://mediatheque.ivry94.fr/syracuse2/bib-drive.aspx
Participation au documentaire de la télévision russe sur l’anniversaire de Nuremberg ; je commente le témoignage de Marie-Claide Vaillant-Couturier
https://yadi.sk/i/Sv6eOEWQP-tBsA
Une chronique de Gilles Vidal sur "Le demi-frère"
http://chroniques-noires-gilles-vidal.over-blog.com/2019/03/a-frerot-frerot-et-demi.html
Italie : Amnistie pour les années de plomb
Le répertoire BALZAC de la SGDL (qui reprend et actualise le catalogue de la BNF) identifie 105 oeuvres, 105 ouvrages à mon nom ( à ce jour, 28 octobre 2018) ; ne sont pas pris en compte ici les participations à des recueils collectifs.
Le roman Grognards.net à l’émission de JM Demetz
https://www.facebook.com/jeanmarc.demetz/videos/10213996481958971/
Le site Wikipédia actualisé
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gerard_Streiff
Après ma visite à l’école Carnot d’Argenteuil le 1er février 2018
http://blog.ac-versailles.fr/cm2bcarnot/index.php/
et
http://blog.ac-versailles.fr/cm2acarnot/index.php/
Ma page sur le site de La maison des écrivains et de la litterature (MEL) :
http://www.m-e-l.fr/,ec,249
Rubrique controverse
Back in the USSR
Auteur : Gérard Streiff
http://www.causecommune-larevue.fr/back_in_the_ussr
"La guerre des petits soldats", chez Flammarion, première parution 2003, réimprimé en 2011, a été vendu à ce jour (2017) à 9500 exemplaires.
Le polar "Retour de flamme"(Jasmin) avait été nominé pour le prix Lion d’or du 15è festival du polar de Neuilly/Plaisance (93)
Voyage au pays des Soviets sur France Culture (Marie Chartron)
https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/cent-ans-apres-la-revolution-russe-heriter-de-1917-44-voyage-au
Belle chronique sur Mortelles primaires de
l’oncle Paul
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2016/12/collectif-mortelles-primaires.html
et de Claude Le Nocher
http://www.action-suspense.com/2016/11/collectif-mortelles-primaires-ed.arcane-17-2016.html
Article sur Leslie Kaplan dans La Revue du Projet d’octobre
http://projet.pcf.fr/92369
Les éditions Gulf stream signalent que "Le bouclier de Gergovie" est une des quatre meilleures ventes de juin 2016 !
Une nouvelle noire sur le site de L’Humanité
https://soundcloud.com/humanite-fr/une-nouvelle-originale-de-gerard-streiff
Paru sur le site MEDIAPART
: https://blogs.mediapart.fr/edition/la-revue-du-projet/article/170516/les-francais-et-la-politique-une-profonde-insatisfaction-democratique
La Revue du Projet en revue
http://projet.pcf.fr/7451
Critique de "Franco la muerte" sur le site K-libre
http://www.k-libre.fr/klibre-ve/index.php?page=livre&id=4475
Rencontre/débat avec des collégiens
https://www.youtube.com/watch?v=8sB3EXdHD20
A propos de l’eurocommunisme (Rome, 2015)
https://www.youtube.com/watch?v=46GaESwxcq0
Entretien autour de Histoire et polar (2001)
https://www.youtube.com/watch?v=b0kLosteC6Q
Critique de "Franco" :
http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2015/08/livre-franco-la-muerte-que-reste-il-du-franquisme-des-annees-plus-tard-par-laurent-novart.html
"Retour de flamme" : critique de Gilles Vidal
http://chroniques-noires-gilles-vidal.over-blog.com/2015/06/napalm-springs.html
Rencontre à l’école St Pierre de Bergues autour de La guerre des petits soldats
http://ecolesaintpierre-bergues.fr/bienvenue/rencontre-avec-un-auteur-parisien/
Images du spectacle "Le Ciel m’a tuer", interprété par Jean-Pierre Thiercelin, sur Youtube (Ligero 2014)
Merci à Olivier Thirion pour sa dédicace de sa nouvelle "Faux en écriture", Revue Les Refusés, n°16
Reportage sur la nuit de France Télévisions au Palais de Tokyo (pour le Festival de Cognac)
http://www.cerclenoir.com/frame_gen_accueil.htm
"Le cagibi" peut être commandé à
La déviation
1 bis rue de la boucherie
76490 Caudebec en caux
www.ladeviation.eu <http://www.ladeviation.eu>
0967389918
0610826518
Le débat du "Club de la presse" de Lille sur le site
http://www.clubdelapressenpdc.org/les-mardis-de-l-indo-interrogent-sur-le-role-des.html
La nouvelle édition de "La guerre des croûtons" est sortie chez "Points sur les i" : trois résidents d’une maison de retraite, politiciens madrés, font le mur et reprennent le pouvoir...
Images du spectacle donné en bords de Loire (09/13) dont mon texte "La clé"
http://youtu.be/yKo8rMbPpJM
"Le bouclier de Gergovie" est recommandé par le Ministère de l’Education nationale dans le cadre de l’opération "Lectures pour les collégiens".
Adaptation audio de la nouvelle "Pigeon Viol" (Ska) ; lecture par Virginie Champagne (Collection Mathieu Farcy).
Le roman jeunesse "La mer disparue" (éditions du Bout de la rue) nominé au prix "Lionceau noir" du Salon polar de Neuilly-Plaisance 2014).
"Le mystère du colombier", atelier d’écriture avec les CM2 d’Isabelle Dordain, école Pierre et Marie Curie de Pavilly, est lauréat (1er prix ex-aequo) du prix "Voyage en ville" (Académie Rouen).
Le polar "Entourlooping" (avec Mateo Montesinos), aux Nouvelles Editions Krakoen, <http://www.krakoen.fr/>
salué par Claude Mesplède (dans sa chronique de mai d’Options) et par Max Obione sur son blog, fut, un temps, pré-sélectionné pour le Festival de Cognac 2013.
Six de mes livres publiés avant 2001 (et non réédités) figurent sur le site ReLIRE de la BNF (voir Relire) en vue d’une édition numérique.
"Un soldat allemand dans la Résistance française" (Oskar) est dans la sélection "Livres pour enfants" (10 ans et plus) des bibliothèques de la ville de Brest
Le roman jeunesse "Le port du désert" était dans la sélection du jeune lecteur au Festival 2005 de Lamballe
Site (partiellement) mis à jour le 17 mars 2018
Le mystère de la cyclo-rando
Chapitre 1
La cyclo-rando avait bien commencé puis tout a basculé.
C’était un jour d’été. Les enfants pédalaient et les heures passaient tout doucement sous un soleil brulant. Ils arrivèrent dans la ville où ils devaient s’arrêter. Le gymnase de Saint Nicolas était magnifique. Les enfants posèrent les vélos dehors. Les classes se rendirent à la cantine d’une école proche , l’école Delacroix, pour manger. Au menu, spaghettis à la bolognaise.
Le soir tout se passa bien. Des élèves avaient prévu de jouer une pièce de théâtre devant toutes les classes. Tout à coup, en plein spectacle, la lumière s’est éteinte. Puis tout se ralluma. Tout le monde était là, apparemment.
Ensuite les élèves déballèrent leur duvet. Il n’y avait plus aucun bruit dans le gymnase. Enfin presque. Car des enfants bavardaient, parlaient de leur personnalité :
– Moi, dit Léa, je suis une grande guitariste, j’adore mes amis.
– Moi, dit Gaspard, je suis un grand tennisman et j’adore les Hamburgers.
– Moi, dit Manon, je suis une grande dessinatrice et j’adore les manèges à sensation.
– Moi, dit Yannis, je suis timide mais je fais comme superman. Mais chut ! C’est un secret !
Puis ils s’endormirent.
Guillian dormait comme un bébé avec son gros nounours.
Cette nuit-là, Cassandra fit un cauchemar. Elle rêvait d’un monsieur avec un couteau qui voulait la kidnapper. Il était lui aussi à vélo, juste derrière elle ; il y avait cinq vélos entre eux. Elle voulait aller plus vite, plus vite mais elle se fatiguait, l’homme allait la rattraper. Il allait la saisir, la jeter dans un camion. Affolée, Cassandra se réveilla.
Non loin d’elle, elle vit Jules qui dormait en bougeant beaucoup. Jules, dix ans, petit, mince, timide rêvait à la rando. Au début, il était prêt pour une journée de dur labeur ; mais plus tard son vélo creva. Il tomba. Sa voisine Léa lui demanda si tout allait bien. Mais il avait mal ; un adulte arriva, lui dit qu’il s’était fait une fracture multiple, qu’il ne pourrait plus faire de vélo. « Nooooon ! » hurla Jules et il se réveilla, lui aussi.
Une autre personne ne dormait pas vraiment : Ugo. Il tournait dans son lit. Ugo, 11 ans, grand garçon, était très bon en vélo. Déjà pendant la randonnée, il sentait qu’il se passait quelque chose d’anormal mais quoi , Il n’avait rien dit.
A présent, il était réveillé, alors il décida de faire un tour dehors. D’autant qu’il avait entendu du bruit du côté des vélos. Il se disait que son imagination lui jouait des tours.
A six heures du matin, Alexis, le meilleur ami d’Ugo, se réveilla et vit tout de suite que son copain n’était plus dans son duvet.
La maîtresse, d’habitude, dit le matin « Les enfants, il faut partir ! On a encore une grosse journée ! » ; mais là, elle alla plutôt demander à Alexis :
– Alexis, t’as pas vu Ugo ?
– Non, je l’ai pas vu.
Mais à terre, près de l’entrée du gymnase, il y avait la chaine que Ugo gardait toujours à son cou.
Comme si cela ne suffisait pas, voici un élève, Yacine, qui se mit à crier, à pleurer. Un adulte arriva et lui dit :
– Que se passe-t-il ?
– Maîtresse, maîtresse, mon vélo a disparu !
– Quoi ?
– Il a disparu, je vous le dis…
Aussitôt se réunirent les parents, les accompagnateurs et les professeurs. Pour parler. Vingt minutes plus tard un adulte confirma les mauvaises nouvelles. L’élève Ugo avait disparu tout comme le vélo de Yacine.
« Ne vous inquiétez pas, ajouta l’adulte, on va régler le problème. »
En attendant, quel mystère ! Où était Ugo ? Où était le vélo ?
Chapitre 2
La deuxième journée, tout le monde était inquiet pour Ugo et pour le vélo de Yacine. Tous les enfants étaient chamboulés mais tout le monde essayait d’oublier cette horrible histoire.
Après vingt minutes de réflexion, la maîtresse demanda aux élèves de préparer leurs affaires et de les mettre dans le camion. Puis on alla prendre le petit déjeuner.
A ce moment là, tout le monde était calme. Quelqu’un trouva un portable abandonné, on se dit que c’était celui du voleur ; on appela la police municipale de la ville la plus proche. Malheureusement, le numéro de la police ne répondit pas.
Après la cantine, Yacine et Cassandra étaient près du camion et ils imaginaient ce qui avait pu se passer. Il y avait plusieurs pistes.
– Le coupable, dit Cassandra, c’est peut-être quelqu’un qui faisait de la cyclo-rando quand il était petit ; tout le monde alors l’embêtait, tout le monde essayait de casser son vélo, alors il a décidé de se venger.
– Mouais, dit Yacine. Moi je pense que c’est un scientifique qui a fait le coup ! Il a installé quelque chose sur la pédale, un pisteur, il veut nous tester, nous prendre pour des cobayes.
– Je sais pas, réagit Cassandra. Imagine que le chauffeur du camion soit un homme étrange, costume noir, cagoule blanche, genre Marvin Ultra-bright ; et il serait venu pour saboter le 29e édition de la cyclo-rando parce que dans son enfance, il s’était grièvement blessé en vélo et il ne voulait pas cela se reproduise, aujourd’hui, pour un autre enfant...
– Autre piste, dit Yacine. Dans cette ville il y a un musée du vélo. Imagine que dans ce musée il y a un ordinateur ; sur l’écran, il y a un message ; et ce message dit « On a réussi à enlever un enfant ; les journaux vont en parler ; c’est bon pour notre musée ; on va devenir milliardaire ! »
Mais Cassandra ne croyait pas du tout à cette nouvelle piste. Elle regardait passer Emma qui disait à Axel :
– Bin, t’étais où, mon petit chou ?!
– Autre piste, ajouta Cassandra : on trouverait au sol une bague , la bague du voleur ; on demanderait à tout le monde à qui elle peut appartenir ; quelqu’un dirait que c’était la bague du père de Léa ; et aussitôt Léa réagirait : « Mais qu’est ce que mon père vient faire dans cette histoire ? En plus ça peut pas être lui, il est en vacances à Londres ! »
Yacine continuait d’inventer des pistes incroyables, il imaginait qu’on avait fait boire à Ugo, qui avait soif, du somnifère, mis dans sa bouteille ; et il s’était bien sûr endormi. Il pensait aussi qu’on aurait pu ouvrir la valise de Ugo et y trouver un pistolet ?!
Pendant ce temps là, le groupe d’Emma B, qui avait pourtant l’habitude de se mêler de tout, cette fois n’avait pas du tout envie de s’occuper de l’affaire.
Le groupe de Léa et Gaspard menait une petite enquête sur la chaîne de Ugo. Il y avait des traces de rouge sur l’objet. Du sang ?
– Non du ketchup, dit Gaspard qui venait de goûter, du ketchup avec une pointe de piment d’espelette !
Et comme les autres ne voulaient pas le croire, et pensaient qu’il se trompait, il ajouta :
– Quoi ? Moi me tromper ? Non non, impossible, avec tous les hamburgers que j’ai mangés dans ma vie, impossible de me tromper.
Tout le monde rit sauf Océane, dont on disait qu’elle était amoureuse de Ugo.
Un moment, la maîtresse appela les élèves :
– Allez, tout le monde, on y va !
Alors chacun alla chercher son vélo, enfila son casque et en route jusqu’au prochain gymnase.
Mais, le chauffeur qui conduisait le camion ne faisait pas partie de la cyclo-rando !
Chapitre 3
Qui était cet intrus ?
Avant de partir, Léa et Gaspard avaient dit à Yacine :
– Toi, tu vas passer ta journée dans le camion.
Yacine était d’accord, il se disait : « Comme ça, j’aurais pas à faire les montées ! »
Le groupe de randonneurs partit, donc. Il faisait très chaud. Ils visitèrent la ville de Moret-sur-Loing. Il y avait là un musée du vélo. La maîtresse avait prévu de le visiter pour expliquer le fonctionnement des vélos. Pendant la visite, Axel découvrit une porte entre-ouverte ; il décida d’y entrer et tout de suite s’écria :
– Mais... mais ce vélo, il me fait penser à celui de Yacine.
– Mais non, ne dites pas n’importe quoi, s’énerva le directeur du musée.
– Mais si, mais si, moi je dis que c’est le vélo de Yacine.
Axel pensa que le bonhomme pouvait être le coupable mais toute la classe était déjà partie, il les rejoignit.
En chemin, Yannis et Manon découvrirent une chaussure. De Ugo. Il manquait un lacet.
– Est-ce qu’il se serait pendu ? Demanda Yannis.
– Mais non, ne dis donc pas n’importe quoi ! Ugo peut faire des choses bizarres mais pas des choses comme ça, dit Manon.
– Oui, c’est vrai. Bon, allons voir Léa et Gaspard, ils vont nous donner leur avis sur cette chaussure.
Le groupe des randonneurs étaient arrivés au gymnase. Vers l’arrivée au gymnase, il y eut entre les coureurs une longue course poursuite endiablée. La journée s’était plutôt bien passée sauf qu’un dérailleur d’un vélo s’était cassé, il avait été saboté.
Au gymnase, on déposa les affaires, on alla déjeuner. Pendant le repas, Thuy-An, une amie de Manon et de Léa, trouva une limace dans sa salade ; elle cria :
– Au secours ! Il y a une limace dans ma salade.
Manon dit :
– Mais c’est rien, elle est mignonne, ta limace ; tiens, je vais l’appeler Pupuce !
Tout le monde éclata de rire.
Les élèves retournèrent dans le gymnase, installèrent leur matelas, se glissèrent dans les sacs de couchage. Mais personne n’arrivait à s’endormir ; tout le monde avait un peu peur de disparaître comme Ugo. Et Cassandra ne cessait de répéter : Catastrophe ! Catastrophe !
Yacine, de son côté, avait passé toute la journée dans le camion. Les choses avaient mal commencé. En début de matinée, les randonneurs avaient attaqué une longue montée et la route tournait un moment sur la droite ; au lieu de les suivre, le camion alla tout droit ! Yacine se demanda pourquoi.
« Qu’est-ce que vous faites ? dit-il, vous êtes devenu fou ?
Le garçon, qui déjà avait des doutes sur ce chauffeur, à présent était persuadé que l’autre ne faisait pas partie de l’équipe de la rando.
– Petit, t’as intérêt à te taire, OK ?
– Mais, mais, ajouta Yacine.
– Je t’ai dit de te taire !
Le garçon se disait : « Ce chauffeur a vraiment l’air malsain ! ». L’autre portait une casquette noire, des lunettes de soleil et sa veste noire elle aussi avait le col qui remontait jusqu’au menton. Bref on ne voyait presque pas son visage.Un peu plus tard, Yacine osa lui poser des questions :
– Qui êtes-vous ?
L’autre ne répondit pas.
– Allo, y a quelqu’un là dedans ? Insista le garçon.
– Tais-toi, sinon je te jette par la fenêtre !
Yacine cria :
– Au secours, le chauffeur veut me jeter par la fenêtre !
Mais personne ne l’entendait.
Un peu plus tard, le chauffeur se mit soudain à chanter :
– Ahh tsi go ounia mamagui tybaba...
Yacine reconnut la chanson.
Puis, il mit la radio, il y avait du zouk. Yacine demanda au chauffeur de mettre plus fort, l’autre dit « oui ». Puis il ajouta :
– Je suis un des parents qui accompagnent la rando.
Ça semblait être un mensonge.
– Pourtant vous avez l’air mystérieux !
– Comment ça ?
– Quand on vous pose des questions, vous avez du mal à répondre.
– Tu peux me tutoyer, dit soudain le chauffeur.
– D’accord.
– Qu’est ce que tu veux savoir ?
– Dis moi par exemple le code couleur des vélos de la classe de Mme Bréda ?
L’autre hésita puis dit :
– Jaune et rouge.
– Autre question, continuait Yacine : le code des parents pour la classe de Mme Bréda ?
– Euh...ha oui, EMD !
En fait, Yacine avait piégé le chauffeur. Le code couleur était le jaune et vert ; et le code des parents était REB 77.
Mais qui était cet intrus ? Yacine resta choqué, il avait peur que le type le conduise n’importe où. En même temps, l’homme était sûrement très intelligent, il devait avoir un métier très sérieux.
Et c’est alors que le chauffeur avoua :
– Je suis un inspecteur de police.
Chapitre 4
C’était le dernier jour de la cyclo-rando. Yacine avait rêvé toute la nuit qu’on voulait le faire remonter dans le camion. « Oh, non, j’en ai marre, disait-il, je veux pas y retourner encore une fois, je n’ai pas envie de finir ma vie dans un camion. » Finalement, il acceptait de le faire parce que Yannis lui donnait des bonbons ! Mais les bonbons étaient drogués et il se retrouvait à son tour ficelé à l’arrière de la camionnette.
Maxime lui rêva d’une cabane ; la maîtresse avait interdit d’y entrer mais il y entra et trouva Ugo ! Alors tout le monde se précipita vers la cabane et se mit à chanter : Y a de la joie, bonjour bonjour les hirondelles, y a de la joie…
Gaspard fit aussi un cauchemar : il volait les clés du camion, qui étaient restées sur le contact…, il mettait ces clés dans sa poche, attendait que le chauffeur tourne le dos et courait rejoindre ses amis.
Au réveil, tout le monde avait mal dormi et s’inquiétait pour Ugo. Emma répétait :
– Mais où est-il parti ? où il est parti ?
– Mais arrête de dire ça, on ne sait pas où il est ! répondit une de ses copines.
Après le petit déjeuner, la maîtresse compta les élèves : 25 élèves. Elle cria : « Ouf ! » Il n’y avait pas d’autre disparu, il ne manquait que Ugo.
Ce jour-là, on devait faire 71 kilomètres. Mais la maîtresse dit :
– Je comprends tout, maintenant, on retourne au musée du vélo. C’est là que Axel a vu des preuves.
Sur le chemin, Léa et Gaspard s’étaient mis parmi les derniers randonneurs et regardaient sans cesse si le camion les suivait bien. Au musée, ils tombèrent sur le directeur.
– Que me vaut le plaisir de vous revoir ? demanda-t-il de son air suspect.
– Je viens pour le vélo volé de Yacine ; je viens aussi pour Ugo qui est sûrement au même endroit.
– Que racontez vous là ?
– Ne faites pas l’ignorant ! Je vous arrête, dit le policier.
L’autre commença à reculer de trois pas puis prit la fuite. Une course poursuite commença. Le directeur courait à toutes jambes. Mais il glissa et tomba la tête la première dans un plat de nouilles.
– Ouille, ouille, ouille, c’est chaud, dit-il.
L’inspecteur l’arrêta, lui passa les menottes.
Pendant ce temps Cassandra qui avait envie d’aller aux toilettes demanda à l’accueil :
– Où sont les toilettes ?
– Prenez les escaliers, c’est au premier étage, vous verrez.
– D’accord, merci.
Au premier étage, elle tomba sur deux portes. Elle en ouvrit une. Il y avait là une grosse valise fermée avec deux cadenas. Et à terre une paire de clefs suspectes. Elle s’approcha, vit des trous dans la valise. Intriguée, elle essaya d’ouvrir la valise avec les clés et, comme par hasard, elle réussit .
A l’intérieur, elle vit Ugo, tout desséché, endormi par des somnifères puissants, du scotch sur la bouche. Alexandra, intelligente, lui mit des claques, Ugo se réveilla petit à petit. Il avait l’air choqué.
-Ugo, comment vas-tu ?
– Mmmmmm…
La jeune fille lui enleva le scotch.
– Aïii, cria le garçon, tu viens de m’enlever mes belles moustaches ! J’ai faim ! J’ai soif ! Et je sens mauvais !
Elle le détacha et il s’appuya sur Cassandra pour descendre l’escalier. La maîtresse les vit. Elle dit à Cassandra :
– Bravo, tu es une héroïne, tu as sauvé ton camarade de classe, tu passeras sans problème en 6è !
Puis elle demanda au garçon :
– Mais où étais-tu passé ? Qu’est-ce qui t’est arrivé ?
Il raconta.
– Un soir, comme je n’arrivais pas à dormir, je suis sorti du gymnase ; une personne mal-intentionnée m’a surpris et conduit ici, où je me suis retrouvé dans une valise ! Je pouvais toujours crier de toutes mes forces, personne ne m’entendait.
De son côté, l’inspecteur de police s’aperçut vite que, sur le vélo volé, ce n’était pas les empreintes du directeur que l’on trouvait. Celui-ci avoua que le vrai patron en fait s’appelait Jordan. Jordan n’habitait pas loin du musée.
– Allons y ! dit le policier à Yacine.
Chez ce Jordan, il y eut une courte bagarre.
– Attention derrière vous ! cria Yacine.
– L’inspecteur eut un bon réflexe et donna un coup de poing dans la tête de Jordan, et l’arrêta.
La maîtresse félicita les enfants et pour fêter ça, elle dit :
– Bon, des bonbons pour tout le monde et une boum ce soir !
– Oh non, encore des bonbons, dit Yacine.
Ensuite, tout le monde reprit le car, direction Roissy. Tout le monde était sain et sauf.
– Cette cyclo-rando se termine super bien, dit Manon.
– J’ai adoré la boum, ajouta Léa.
– Moi, j’ai découvert que j’aimais une personne mais chut ! je n’en dirai pas plus, dit Yannis.
– La cyclo-rando a prouvé que je pouvais me surpasser, déclara Gaspard.
A l’arrivée, les parents acclamèrent les enfants. La maîtresse dit :
– C’était vraiment une drôle de cyclo-rando !
Et Ugo ajouta :
– Content que tout ça soit fini, je vais pouvoir aller me doucher !
FIN