ACTUALITE
Version radiophonique de ma nouvelle "Travail d’enquête", publiée il y a un siècle par la revue de Nancy "Les refusés", qu’on peut écouter sur la radio associative RCN.radio.org (5 janvier 2024)
http://www.rcn-radio.org/index.php/album/quelles-sont-les-nouvelles/
Au programme de 2023 :
Sortie du septième volume de la série "Les enquêtes de Chloé Bourgeade", Le sosie, aux éditions La Déviation ; de la nouvelle "Prologue" dans la revue "Les Refusés" (Nancy) et de l’étude "Petite histoire des journalistes communistes à la radio-télévision" dans la revue "La Pensée" (412).
Un résumé de ma conférence sur le RN à Strasbourg (août 2023)
HYPERLINK "https://isabellevolat.fr/2023/08/31/strasbourg-aout-2023-2/
"https://isabellevolat.fr/2023/08/31/strasbourg-aout-2023-2/
Belle critique de "Marie Claude Vaillant Couturier" par Françoise Perrier-Argaud dans "Réveil" de décembre 2022, mensuel des églises protestantes du Centre-Rhône Alpes
Superbe article de Christine Le Garrec sur son site "A vos marques...tapage" à propos de "Octobre" (Histoires de lire, n°59)
Critique de la biographie de Marie-Claude Vaillant-Couturier dans "Le Patriote Resistant"
Soirée d’hommage à Jacques Couland (4/2/1922) :
https://fb.watch/aZIwmGWGps/
Echo du "Puzzle Kanapa", éditions La déviation :
https://www.babelio.com/livres/Streiff-Le-puzzle-Kanapa/1330980
et chronique sur France Culture (1/12)
Bonnes critiques de "Marivo" dans "Les cahiers d’Histoire"
https://journals.openedition.org/chrhc/16435
et dans Libresens
http://libresens.blogspot.com/
Sorties 2021 :
La bio de Marie-Claude Vaillant-Couturier intitulée "Marivo" aux éditions Ampelos.
Parution de l’ouvrage collectif "Nouvelles Buissonnières. Arthur Rimbaud à Douai" aux éditions NordAvril (avec ma nouvelle "La lettre manquante").
"Octobre à Paris", le cinquième tome des enquêtes de Chloé Bourgeade ( La déviation).
et
"Je suis RAZAN. Un visage pour la Palestine", sous la direction de Chantal Montellier, aux éditions Arcane 17
Coordination du numéro de Cause Commune pour les 150 ans de la Commune de Paris
Nouvelle "Simple formalité" dans la revue Les Refusés 22 (septembre 2021).
Rappel (de 2020) :
Mon Abécédaire amoureux du communisme aux éditions du Petit Pavé.
Dans la série "Les enquêtes de Chloé Bourgeade", aux éditions La déviation, on trouve "Le demi frère", "Meurtre sur la Zad", "Napalm d’or" , "September" et "Octobre à Paris
.
A noter aussi :
"Tête de serpent", un roman jeunesse, éditions La déviation
Ainsi que "Général Fabien" dans "Rouge cent", un recueil de nouvelles noires sur le centenaire du PCF (Arcanes 17).
AUTRES INFORMATIONS
Echos des livres sur Marie-Claude Vaillant-Couturier et sur Jean Kanapa
https://www.monde-libertaire.fr/?article=Portraits_de_staliniens_
Echos du débat sur le centenaire du PCF à Tarbes le 3 octobre 2021
https://www.ladepeche.fr/2021/10/04/les-100-ans-du-pc-a-la-fete-de-lhuma-9829945.php
Voir les critiques de livres "express" sur le site de la médiathèque d’Ivry ; le café littéraire à la Médiathèque de Bonneuil (20 février) sur les sites de la Médiathèque et de la Ville (plus de 200 vues). Les vidéos des cafés littéraires de la Médiathèque d’Ivry du 14 novembre et du 9 décembre 2020 peuvent être regardées sur le site de la ville ; celle du café de Chevilly/Larue (11 février) est consultable ici :
https://www.youtube.com/watch?v=FeJRpgprlaQRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=Uz0In19RETkRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=aa6rdrNmItARetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=5sMF-BssIEwRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=4mBTuafuP0QRetour ligne automatique
https://www.youtube.com/watch?v=pN-a0W6jbuk
Toujours à Chevilly, la rencontre avec l’écrivain Colin Niel a été filmée.
Le salon polar de Neuilly-Plaisance (avril) est repoussé en 2022.
Pour voir le café littéraire du 9 décembre 2020 (rencontre avec l’autrice Amélie Lucas-Gary), aller sur le site de la mairie d’Ivry, secteur Médiathèque
Pour voir le café littéraire du 14 novembre 2020, aller sur le site d’Ivry ou composer
https://mediatheque.ivry94.fr/syracuse2/bib-drive.aspx
Participation au documentaire de la télévision russe sur l’anniversaire de Nuremberg ; je commente le témoignage de Marie-Claide Vaillant-Couturier
https://yadi.sk/i/Sv6eOEWQP-tBsA
Une chronique de Gilles Vidal sur "Le demi-frère"
http://chroniques-noires-gilles-vidal.over-blog.com/2019/03/a-frerot-frerot-et-demi.html
Italie : Amnistie pour les années de plomb
Le répertoire BALZAC de la SGDL (qui reprend et actualise le catalogue de la BNF) identifie 105 oeuvres, 105 ouvrages à mon nom ( à ce jour, 28 octobre 2018) ; ne sont pas pris en compte ici les participations à des recueils collectifs.
Le roman Grognards.net à l’émission de JM Demetz
https://www.facebook.com/jeanmarc.demetz/videos/10213996481958971/
Le site Wikipédia actualisé
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gerard_Streiff
Après ma visite à l’école Carnot d’Argenteuil le 1er février 2018
http://blog.ac-versailles.fr/cm2bcarnot/index.php/
et
http://blog.ac-versailles.fr/cm2acarnot/index.php/
Ma page sur le site de La maison des écrivains et de la litterature (MEL) :
http://www.m-e-l.fr/,ec,249
Rubrique controverse
Back in the USSR
Auteur : Gérard Streiff
http://www.causecommune-larevue.fr/back_in_the_ussr
"La guerre des petits soldats", chez Flammarion, première parution 2003, réimprimé en 2011, a été vendu à ce jour (2017) à 9500 exemplaires.
Le polar "Retour de flamme"(Jasmin) avait été nominé pour le prix Lion d’or du 15è festival du polar de Neuilly/Plaisance (93)
Voyage au pays des Soviets sur France Culture (Marie Chartron)
https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/cent-ans-apres-la-revolution-russe-heriter-de-1917-44-voyage-au
Belle chronique sur Mortelles primaires de
l’oncle Paul
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2016/12/collectif-mortelles-primaires.html
et de Claude Le Nocher
http://www.action-suspense.com/2016/11/collectif-mortelles-primaires-ed.arcane-17-2016.html
Article sur Leslie Kaplan dans La Revue du Projet d’octobre
http://projet.pcf.fr/92369
Les éditions Gulf stream signalent que "Le bouclier de Gergovie" est une des quatre meilleures ventes de juin 2016 !
Une nouvelle noire sur le site de L’Humanité
https://soundcloud.com/humanite-fr/une-nouvelle-originale-de-gerard-streiff
Paru sur le site MEDIAPART
: https://blogs.mediapart.fr/edition/la-revue-du-projet/article/170516/les-francais-et-la-politique-une-profonde-insatisfaction-democratique
La Revue du Projet en revue
http://projet.pcf.fr/7451
Critique de "Franco la muerte" sur le site K-libre
http://www.k-libre.fr/klibre-ve/index.php?page=livre&id=4475
Rencontre/débat avec des collégiens
https://www.youtube.com/watch?v=8sB3EXdHD20
A propos de l’eurocommunisme (Rome, 2015)
https://www.youtube.com/watch?v=46GaESwxcq0
Entretien autour de Histoire et polar (2001)
https://www.youtube.com/watch?v=b0kLosteC6Q
Critique de "Franco" :
http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2015/08/livre-franco-la-muerte-que-reste-il-du-franquisme-des-annees-plus-tard-par-laurent-novart.html
"Retour de flamme" : critique de Gilles Vidal
http://chroniques-noires-gilles-vidal.over-blog.com/2015/06/napalm-springs.html
Rencontre à l’école St Pierre de Bergues autour de La guerre des petits soldats
http://ecolesaintpierre-bergues.fr/bienvenue/rencontre-avec-un-auteur-parisien/
Images du spectacle "Le Ciel m’a tuer", interprété par Jean-Pierre Thiercelin, sur Youtube (Ligero 2014)
Merci à Olivier Thirion pour sa dédicace de sa nouvelle "Faux en écriture", Revue Les Refusés, n°16
Reportage sur la nuit de France Télévisions au Palais de Tokyo (pour le Festival de Cognac)
http://www.cerclenoir.com/frame_gen_accueil.htm
"Le cagibi" peut être commandé à
La déviation
1 bis rue de la boucherie
76490 Caudebec en caux
www.ladeviation.eu <http://www.ladeviation.eu>
0967389918
0610826518
Le débat du "Club de la presse" de Lille sur le site
http://www.clubdelapressenpdc.org/les-mardis-de-l-indo-interrogent-sur-le-role-des.html
La nouvelle édition de "La guerre des croûtons" est sortie chez "Points sur les i" : trois résidents d’une maison de retraite, politiciens madrés, font le mur et reprennent le pouvoir...
Images du spectacle donné en bords de Loire (09/13) dont mon texte "La clé"
http://youtu.be/yKo8rMbPpJM
"Le bouclier de Gergovie" est recommandé par le Ministère de l’Education nationale dans le cadre de l’opération "Lectures pour les collégiens".
Adaptation audio de la nouvelle "Pigeon Viol" (Ska) ; lecture par Virginie Champagne (Collection Mathieu Farcy).
Le roman jeunesse "La mer disparue" (éditions du Bout de la rue) nominé au prix "Lionceau noir" du Salon polar de Neuilly-Plaisance 2014).
"Le mystère du colombier", atelier d’écriture avec les CM2 d’Isabelle Dordain, école Pierre et Marie Curie de Pavilly, est lauréat (1er prix ex-aequo) du prix "Voyage en ville" (Académie Rouen).
Le polar "Entourlooping" (avec Mateo Montesinos), aux Nouvelles Editions Krakoen, <http://www.krakoen.fr/>
salué par Claude Mesplède (dans sa chronique de mai d’Options) et par Max Obione sur son blog, fut, un temps, pré-sélectionné pour le Festival de Cognac 2013.
Six de mes livres publiés avant 2001 (et non réédités) figurent sur le site ReLIRE de la BNF (voir Relire) en vue d’une édition numérique.
"Un soldat allemand dans la Résistance française" (Oskar) est dans la sélection "Livres pour enfants" (10 ans et plus) des bibliothèques de la ville de Brest
Le roman jeunesse "Le port du désert" était dans la sélection du jeune lecteur au Festival 2005 de Lamballe
Site (partiellement) mis à jour le 17 mars 2018
Atelier d’écriture réalisé entre le 26 mars et le 31 mai 2012, avec la classe de Mme Bonnet-Ligeon, et la participation de Gérard Streiff
Publié en octobre 2012 (Le Temps des Cerises).
Liste des élèves/ auteurs.
ABDELLAOUI Cyrine
ALLEAUME Alexandre
CALCAS Mattéo
CANNAPANE Ratik
COVACIU Alexandru
ELIASY Noah
FELSINA Eloïse
FRANVILLE Eléa
GATAEV Robert
GINGREAU Maxime
GOMES PEREIRA Amélie
GROSSELIN Romain
HALFAOUI Kiyane
HAMOUM Fatma Mayssa
KAZ Dilan
KHIN Vannkiriya
LANGLET Quentin
MANCHARAN Mayore
REIGNER Tom
ROBERT Justin
SARRAMEGNA Loïc
SCHUTZ Fiona
SYLLA Allan
THRURAISINGAM Sathusni
Chapitre 1
La disparition
Au réveil, Nina a disparu. Cyrine, sa voisine de chambre, l’a vue, durant la nuit, à 23h30, sortir pour aller boire. Or, ce matin, Cyrine sort de son lit, ouvre la fenêtre et dit :
« Nina, t’as vu mes nouveaux chaussons ?! »
Mais dans le lit de son amie il n’y a personne. Rien que ses lunettes !
Nina a disparu.
Cyrine dévale les escaliers, arrive dans l’autre chambre des filles, toute essoufflée, elle raconte.
Puis elle court voir Hafida, l’animatrice :
« Hafida, Hafida, réveillle toi !
– Hein ? Quoi ?
– Nina a disparu pendant la nuit.
– Non ?! Tu rigoles, j’espère.
L’animatrice ne veut pas la croire :
– Mais non, Nina est aux toilettes ! Et puis laisse moi, je suis fatiguée. »
Cyrine insiste :
« Vite ! Viens voir. Il y a même une flaque de sang ! Dire que j’ai rêvé que Nina était avec nous au ski… »
Hafida rejoint la chambre de Léa :
« Tu as raison, elle n’est pas là ! »
Elle regarde attentivement.
« Mais, c’est pas du sang ! C’est du mercurochrome !
– Quoi ?
– Oui, regarde »
Tout le monde s’inquiète, tout le monde se met à chercher Nina et commence à enquêter. Un peu plus tard, on se retrouve au réfectoire. Dans la salle à manger, on fait le point. Un élève a trouvé un cheveu brun de Nina, devant le hall d’entrée, un autre un chapeau noir, par terre. Benoît, lui, a ramassé un couteau suisse. Quelqu’un émet l’hypothèse ; « Je pense qu’elle s’est battue ». Un autre encore observe que la statuette du chat sur la cheminée a (aussi) disparu ; on remarque que dans la salle d’activité, une fenêtre est restée ouverte.
Kiyane voit une carte par terre avec une signature qui finit en « se » ; Amélie qui est très bonne en français dit : « si ça se finit en « se », c’est que c’est une fille. »
Il y a beaucoup d’indices mais pas de pistes.
Une stagiaire arrive, nommée Sophie, que tout le monde accueille gentiment, sauf Robert. Toute la classe cherche alors Nina aux alentours du chalet.
Puis on part s’habiller.
Chapitre 2
Faire du ski
Nos journées au chalet, en effet sont bien organisées : 8h/9h, lever, petit déjeuner ; 9h, bus et activité (fromagerie, raquette, Glacialis) ; 12h : repas ; après midi, ski ; 18h, retour au chalet, 19h, repas, 20h veillée, 21h30, dodo !
Aujourd’hui est une bonne journée mais nous sommes toujours inquiets au sujet de Nina.
Un groupe d’élèves va à la fromagerie de Moutiers. Là-bas, une dame nous montre comment faire du Beaufort, c’est le nom du fromage ; il y a du Beaufort d’hiver et du Beaufort d’été. Nous allons à la cave.
En savourant le fromage, nous nous posons des questions : lequel est le meilleur ? Et on oublie un peu Nina. Léa dit :
« Moi, je préfère le Beaufort d’été, il a plus de goût car les vaches broutent de l’herbe fraîche alors que l’hiver, elles mangent du foin ».
Mais Eloïse, mécontente, ajoute :
« Le Beaufort d’été a beaucoup trop de goût pour que je l’apprécie, je préfère le Beaufort d’hiver ».
Kiyane dit ;
« Moi, aucune importance, j’aime les deux ! »
Amélie précise :
« Moi, je préfère le Beaufort d’été car, comme Cyrine l’a dit, il a plus de goût !
Et puis, surprise : on voit une boucle d’oreille dans la cuve du fromage. Une boucle de Nina. Conclusion de toutes les filles : Nina est passée par là !
Quelqu’un trouve que le fermier est bizarre.
Voilà que la journée passe au drame.
Un autre groupe d’élèves part en bus pour Champagny le Haut pour aller visiter Glacialis. Dans le bus, on parle du comportement de Nina.
« Vous vous rappelez, dit Amélie ; elle était bizarre »
Fiona ajoute :
« Mais oui, elle voulait pas qu’on lui parle ! »
On arrive à Glacialis, on descend du bus ; la maîtresse dit :
« Avancez !
Alexandre râle :
« C’est pas bientôt fini ?! »
« Arrête de râler, répond la maîtresse, et avance. »
On entre dans Glacialis, c’est un lieu étrange.
« Sapristi ! » s’écrie Benoît.
« Quoi ? »sursaute Hafida.
« Regarde, là, c’est le manteau de Nina ! »
Amélie prend le manteau, c’est bien celui de Nina :
« Mais il est tout déchiré », dit-elle.
A Glacialis, qui est un musée, on voit des informations sur Otzi, qui vivait avant Jésus Christ, qui a été emporté dans une tempête infernale, est mort dans les glaces et on l’a retrouvé à l’époque contemporaine.
Puis Emilie nous explique comment les glaces se forment.
Un troisième groupe prend le bus pour faire des raquettes avec Damien de 9h30 jusqu’à 11h30. Sur leur trajet, les enfants voient des pas.
« Ce sont les pas de Nina ! » disent les uns.
« Mais non ! » répondent les autres.
Puis ils font de la luge. Là, ils trouvent une botte où il est gravé, dessus, Nina.
Ensuite, on rentre tous au chalet pour manger.
L’après midi, on se prépare pour aller faire du ski. Nous arrivons à la station, nous montons dans les « œufs », ce sont les télécabines. Cyrine rencontre son moniteur, Olivier ; Sophie voit ses monitrices, Sandrine et Agathe.
C’est parti, mon kiki, tout le monde suit son moniteur. On apprend à skier, à faire le chasse-neige, à slalomer. On se lance sur des pistes interminables. Un moment, Tom tombe sur les fesses, puis Noah et Ratik chutent à leur tour, tout le monde est mort de rire.
Mais à cause des dramatiques incidents de la matinée, on n’arrive pas trop à se concentrer. Cyrine perd même le groupe et Olivier la regarde méchamment.
Un petit groupe, c’est à dire Tom, Mattéo, Quentin, part sur la piste « bleue » ; vite ils remarquent des doigts qui sortent de la neige !
« On a retrouvé Otzi ! » hurlent –ils.
« On a retrouvé le vieux montagnard de 80 milliards d’années » ajoute Matéo.
Ils creusent mais ils trouvent juste un vieux gant .
On utilise le tire-fesses ; c’est une rondelle que l’on tient entre les jambes sans s’asseoir dessus, sinon on tombe et on bloque le passage. On voit un très beau paysage ; quand on regarde en bas, on a le vertige. Un moment, on ouvre nos combinaisons, on enlève nos casques, on bronze.
Phil, le moniteur nous dit :
« J’ai vu une personne habillée de noir qui tenait une fille dans ses bras, ce ne serait pas votre camarade ? »
« Nina ? » interrogent les enfants.
Le soir, nous prenons notre douche et nous nous posons quelques questions du genre : qui peut avoir capturé Nina ? qui a parlé avec elle en dernier ? que lui a-t-elle dit alors ? C’est Eloïse qui la dernière a parlé avec Nina. Elle nous dit qu’elles avaient parlé des stagiaires ; Nina n’aimait pas la nouvelle.
Puis on a mis nos pyjamas, on est allé manger de la raclette, préparée par Laura et Béatrice, c’était délicieux ; après manger, nous allons à la veillée. On fait le jeu du Chef d’orchestre gagné par Alexandru. Trente minutes plus tard, on fait le jeu Mer, terre, ciel. Puis celui de l’ambassadeur de 2012. La veillée se termine, il est 22 heures. Nous allons nous laver les dents et on va se coucher. La maîtresse est venue nous faire des bises.
Mais on a tous du mal à nous endormir.
Chapitre 3
Virée nocturne
Cette nuit-là, alors que les lumières sont éteintes, on a tous du mal à dormir, malgré les bisous de la maîtresse.
Dans les chambres des filles, on se lève, on chuchote, chacune secoue sa voisine. Les filles passent d’une chambre à l’autre. Seule Cyrine est toute déboussolée quand on la réveille. Elle ne veut pas bouger.
« Quelle chochotte ! » dit Eloïse . « C’est bon, on ira sans toi ! et on laisse Cyrine qui fait une tête d’enterrement.
Plus loin, on entend Sophie dire : « Vite, vite, on descend !
Même chose du côté des garçons. Justin murmure à Allan :
« J’arrive pas à dormir ! »
« Pareil ! » répond l’autre.
La plupart sont réveillés. Seul Romain dort. Il fait un cauchemar, où il voit Nina suspendue dans le vide ; il sursaute et forme avec ses mains jointes un pistolet en disant :
« Kidnappeur, où es tu ? »
Mais on le réveille, on lui dit :
« Calme toi, Romain, calme toi ! »
La chambre 2 va dans la chambre 1.
« Allons enquêter ! » dit Tom.
Tout le monde sort à pas de loup pour ne pas réveiller l’animateur.
Toutes et tous descendent tout doucement les escaliers, comme des escargots, pour ne pas faire de bruit ; tout le monde répète : « Chut ! Chut ! ».
Mattéo dit : « Séparons nous car ensemble, on n’arrivera à rien ! » On commence par la cuisine qu’Hassan a bien nettoyé, tout brille, on dirait des miroirs, puis le réfectoire. On passe dans la salle de classe où on voit que le planning est tout déchiré, dans la salle d’activité.
Plus tard, on regroupe tous les indices qu’on a trouvés ; il y a là un bracelet avec l’inscription Nina ; un carton avec des livres qu’elle aimait lire ; un chewing-gum périmé ; une cannette de Coca Cola ; un cheveu noir …
« Quoi ? Un cheveu noir, s’étonne Eléa. Ce ne peut appartenir à Nina, elle a les cheveux bruns. »
Mais on continue l’inventaire : une poubelle qui déborde ; un paquet de mouchoirs ; une casquette ; des fausses moustaches…
« Des fausses moustaches ? S’étonne Eloise ; ça veut dire qu’une fille se déguisait en garçon ? »
Personne ne l’écoute ; l’inventaire se poursuit : une valise ouverte avec un pull déchiré ; une corde à nœud marin
Maxime dit :
« C’est pas terrible, tous ces indices… »
« Des fausses pistes ! » dit une voix.
Les enfants commencent à désespérer, ils se disent qu’ils ne retrouveront jamais Nina ! Elle est peut-être morte à cette heure…
Mayssa déclare :
« Faudrait un détecteur d’A.D.N. ! »
Mais personne n’a un tel appareil !
C’est alors qu’on entend un grincement de porte et on remarque un mouvement, au bout du couloir.
« Une ombre ! » dit doucement quelqu’un.
« Où ça ? » demande Noah.
« Vers la salle de restauration ! »
On va la suivre. Tout le monde se demande qui peut traîner ainsi, en pleine nuit.
L’ombre file à toute vitesse ; elle tient une lampe-torche, elle est grande, ce doit être un homme, disons d’un mètre quatre vingt six…
Soudain, il n’y a plus d’ombre mais on voit que la fenêtre est ouverte.
Alexandre dit :
« Quel mystère ! »
On a alors tous très, très peur, on retourne en courant dans les chambres. Quentin est remonté le premier car Tom lui crie dessus et Quentin a horreur qu’on lui crie dessus.
La maîtresse a disparu, elle aussi ! En fait elle a laissé un petit mot sur sa porte : « Je suis partie à l’hôpital avec Florence (Florence, c’est la prof de l’autre classe présente au chalet) car elle a fait un malaise vers 4h00 du matin ; je reviens le plus vite possible, ne vous inquiétez pas. Signée Soïzic, votre maîtresse ».
On croise alors Hafida, Benoît, Nabil et Sandra qui sont réveillés. Toute la classe dit, avec tristesse et innocence :
« On enquêtait ! »
Les animateurs sont très gentils, ils disent simplement :
« Allez, retournez vous coucher !
Cyrine, qui n’avait pas quitté la chambre, ne dit rien mais elle, elle a vu et reconnu l’ombre.
Chapitre 4
Les fausses pistes
On est allé se coucher mais on n’arrête pas d’avoir des doutes. Sur tout le monde. Quelqu’un commence à dire :
« C’est peut-être un homme des neiges... »
« Un homme des neiges ? » interroge son voisin.
« Oui, un homme des neiges qui a kidnappé Nina ! »
Amélie se mord les doigts.
Un autre élève remarque que, sur le mot laissé par la maîtresse, il y a une faute à son prénom. Soïzik est écrit avec un « c » à la fin ; pourtant ça s’écrit avec un « k ». Or la maîtresse ne fait pas de faute d’orthographe. Il y a même l’un de nous qui dit aussitôt :
« C’est peut-être elle, le kidnappeur ! »
On finit par s’endormir.
Le lendemain matin, c’est la maîtresse qui nous réveille. Elle est toute pâle, ses yeux sont rouges. On n’est pas très rassuré.
On descend prendre le petit déjeuner. La maîtresse se conduit très bizarrement, elle pousse les enfants pour qu’ils prennent vite leur déjeuner ; puis elle crie : « Allez vous mettre en combi ! »
On remonte, vite, dans les chambres.
Nous partons au ski en chantant : « Un kilomètre à pieds, ça use, ça use, une kilomètre à pieds, ça use les souliers ».
On chausse nos skis et on commence à skier.
Cyrine, qui est restée au chalet, continue de penser que l’ombre qu’elle a vue, c’est la maîtresse. Elle se rend, seule, pendant la journée, vers la salle de restauration, et elle trouve une carte bancaire au nom de Françoise. « Justement, se dit-elle, la maîtresse est passée par ici ». Elle cache la carte dans la poche de son gilet. Elle ne trouve rien dans la salle d’activité sauf une médaille en chocolat. « Qu’est ce que je fais, se dit-elle, je mange ou je mange pas le chocolat ? »
Elle en mange la moitié puis se sent toute drôle. Voilà que la maîtresse arrive :
« Qu’est ce que tu as, Cyrine, tu es bizarre ? »
« Non, non, je n’ai rien ! …Je suis en pleine forme ! … J’ai la pêche !
« Tu es sûre ? Insiste la maîtresse. Tu me caches quelque chose, non ? »
« Non pourquoi ? »
« Je ne sais pas, tu es étrange. »
« Ca va ! Si je vous dis que c’est oui, c’est oui ! »
La maîtresse prend une voix grave :
« Tu as quelque chose dans ta poche ! »
« Non, rien. »
Elle a jeté la carte par terre. La maîtresse la repère et la récupère, contente.
De retour au chalet, le soir, une partie de la classe observe un des voisins ; il a l’air étrange. Loïc dit :
« Il semble bizarre et bête, non ? »
Benoît répond : « Corrige ton langage, voyons ! »
Alexandre chuchote :
« On devrait enquêter sur lui ! »
Alors on l’observe ; il a un regard vicieux, et puis il coupe le bois avec brutalité. Un moment, on entend même des cris sortir de son chalet, on court voir... mais ce n’est que la télé qui marche. On se retrouve nez à nez avec le bonhomme. On lui explique ce qu’on fait, la classe de neige, la disparition de Nina, la recherche du kidnappeur. Il nous dit : « Désolé, je ne sais rien de tout ça ! »
Le soir, toujours, le groupe de Mayssa traverse les couloirs du rez de chaussée ; Sathusni regarde en l’air et voit...une caméra. Une caméra ? Mais ça veut dire alors que tout est filmé. Et si on tombe sur une cassette vidéo, dans le bureau de Ludovic par exemple, on va peut être voir des choses, voir ce qui s’est passé ici...
On entre dans ce bureau, on tombe sur une cassette.
« Et si c’était la cassette de la nuit dernière ? »
On la regarde sur une vieille télé ; on y voit une ombre, dans le couloir, on remarque qu’un objet tombe de sa poche.
On éteint la télé, on se rend à l’endroit précis où l’ombre se trouvait dans le film, il y a par terre un stylo, marqué dessus : Lucie Fer ! Qui c’est ? Est-ce la kidnappeuse ?
Mattéo, Maxime, Amélie pensent, eux, qu’il existe un passage dans les rochers, un passage secret avec des souterrains et que le kidnappeur serait caché là. Avec Nina.
Chapitre cinq
Le retour de Nina
La journée a été chargée, ski, raquettes, luge... On est tous un peu fatigués. Dans la soirée, Eloïse, sortant de sa chambre, tombe dans les escaliers, la tête la première.
« -Aiiie ! Crie-t-elle.
Dans sa chute, elle pousse une porte.
– Je suis aveugle ! Au secours, je suis aveugle !
– Mais non ! Lui répond doucement Amélie. Tout va bien, tu n’es pas aveugle, te voilà simplement dans une pièce toute noire. »
Fiona remarque que sur la porte il y a une plaque qui indique « Cave ».
Elle ajoute :
« Allez, au péril de notre vie, on va tout faire pour sauver notre amie Nina. »
Derrière Eloïse, les enfants entrent dans un lieu d’un noir intense.
« Qui a un briquet ? Demande Vannkiriya.
– Personne ne fume ici ! » Répond Cyrine.
Vannkiriya se rappelle que Nina tenait un journal intime. Elle se dit qu’il y a là peut-être des indications sur la cave ; elle se précipite dans sa chambre, regarde dans l’armoire, trouve un tee-shirt jaune et orange fluo. C’est tout. Elle redescend avec les autres élèves.
Par terre, Dilan retrouve le stylo marqué Lucie Fer.
On devine devant nous un labyrinthe, un hyper giga labyrinthe qui passe sous le chalet.
« Si on ne veut pas se perdre, il faut faire comme dans la légende, celle d’Ariane qui avait déroulé un fil pour préparer son retour.
– Mais on n’a pas de fil !
– Si, on n’a qu’à prendre les lacets des chaussures... »
Mayore glisse sur quelque chose, elle a des larmes aux yeux.
« Ca va, Mayore ?
– Oui, ça va, dit-elle d’une voix émue. J’ai glissé à cause de ce machin ! »
Dilan lui prend le machin des mains, c’est une lampe torche. On allume, on voit qu’il y a plusieurs passages. Sathusni crie « Bonne chance ! » et ça résonne dans ce sous-sol.
Pendant ce temps, Mattéo appuie sur toutes les pierres qu’il voit, il se dit qu’il doit y avoir un passage secret.
Et c’est alors qu’on entend : « Au secours !, Au secours ! ». C’est la voix de Nina.
On se dépêche, on court, on crie : « Nina, Nina, où es tu ? »
« A gauche ! » Hurle-t-elle.
On se sépare, on cherche, rien !
« A gauche, plus à gauche ! »
On court encore, on se perd ; Amélie se craque les doigts ; Eloïse pleure ; Alexandre renifle.
On trouve par terre une pièce de deux euros, c’est la pièce fétiche de Nina ! Il y a une trappe, on la soulève. Cette fois, on entend sa voix toute proche ; on la retrouve enfin.
« Nina ! » crie en chœur, le groupe.
Au même moment, on voit la stagiaire, celle que Nina justement n’aimait pas, se sauver dans le passage secret. Loïc, qui est le plus rapide de la classe en course, se précipite mais la stagiaire s’échappe.
Nina était attachée à une chaise, on la libère ; on se sert dans les bras. Et alors, elle nous raconte :
« J’étais dans la cuisine quand une ombre est arrivée et m’a enlevée, je n’ai même pas pu crier.
– Mais qui t’a kidnappée ?
– La stagiaire, Sophie...qui est aussi ma belle-mère !
– Elle t’a dit pourquoi elle a fait ça ?
– Elle m’a dit qu’elle était jalouse, qu’elle trouvait que mon père me préférait à elle !
– Tu l’as cru ?
– J e crois surtout qu’elle rêvait de récupérer tout l’argent de mon père, à sa mort, mais voilà : moi, j’étais un obstacle à son projet. Elle avait donc prévu de m’enlever pendant la classe de neige. »
On se souvient en effet que Sophie n’était pas très gentille avec nous, elle nous criait dessus, elle nous poussait.
Elle se faisait parfois appeler Lucie !
« Et où te cachait-elle ?
– Dans ce labyrinthe !
– Et que faisais-tu avant ta disparition, toute seule, dans la cuisine ?
– J’enquêtais, je voulais savoir qui était l’ombre.
– Pourquoi tu ne nous as pas prévenus ?
– Je pensais qu’il valait mieux vous laisser en dehors de tout ça !
– Mais tu nous as fait une peur bleue, tu sais ?
– Oui, je sais bien ! Je vous ai entendus me chercher, l’autre nuit ; j’ai crié, crié mais vous ne m’avez alors pas entendue.
– Enfin, l’important, c’est que tu sois là. »
On sort du labyrinthe et on referme le passage derrière nous ; ainsi la stagiaire y reste enfermée. Puis la direction prévient la police qui vient chercher la kidnappeuse.
Le lendemain, c’était jour de remise des médailles. Les 6 moniteurs Olivier, Sandrine, Agathe, Phil, Françoise et François sont venus au chalet pour nous les remettre.
On finit, soulagé, la classe de neige. Tout est bien qui finit bien.
Puis on rentre à Roissy, avec Nina évidemment, toute heureuse de se retrouver enfin seule avec son père.
Bien sûr, toute cette histoire, on ne l’a jamais raconté aux parents !
FIN
Drame au chalet
Atelier d’écriture réalisé entre le 26 mars et le 31 mai 2012, avec la classe de Mme Bonnet-Ligeon, et la participation de Gérard Streiff
Liste des élèves/ auteurs.
Chapitre 1
La disparition
Au réveil, Nina a disparu. Léa, sa voisine de chambre, l’a vue, durant la nuit, à 23h30, sortir pour aller boire. Or, ce matin, Léa sort de son lit, ouvre la fenêtre et dit :
« Nina, t’as vu mes nouveaux chaussons ?!
Mais dans le lit de son amie il n’y a personne. Rien que ses lunettes !
Nina a disparu.
Léa dévale les escaliers, arrive dans l’autre chambre des filles, toute essoufflée, elle raconte.
Puis elle court voir Afida, l’animatrice :
– Afida, Afida, réveillle toi !
– Hein ? Quoi ?
– Nina a disparu pendant la nuit.
– Non ?! Tu rigoles, j’espère.
L’animatrice ne veut pas la croire :
– Mais non, Nina est aux toilettes ! Et puis laisse moi, je suis fatiguée.
Léa insiste :
– Vite ! Viens voir. Il y a même une flaque de sang ! Dire que j’ai rêvé que Nina était avec nous au ski…
Afida rejoint la chambre de Léa :
« Tu as raison, elle n’est pas là ! »
Elle regarde attentivement.
« Mais, c’est pas du sang ! C’est du mercurochrome !
– Quoi ?
– Oui, regarde »
Tout le monde s’inquiète, tout le monde se met à chercher Nina et commence à enquêter. Un peu plus tard, on se retrouve au réfectoire. Dans la salle à manger, on fait le point. Un élève a trouvé un cheveu, brun, de Nina, devant le hall d’entrée, un autre un chapeau noir, par terre. Benoît, lui, a ramassé un couteau suisse. Quelqu’un émet l’hypothèse ; « Je pense qu’elle s’est battue ». Un autre encore observe que la statuette du chat sur la cheminée a (aussi) disparu ; on remarque que dans la salle d’activité, une fenêtre est restée ouverte.
Kyane voit une carte par terre avec une signature qui finit en « se » ; Amélie qui est très bonne en français dit : « si ça se finit en « se », c’est que c’est une fille. »
Il y a beaucoup d’indices mais pas de pistes.
Une stagiaire arrive, nommée Sophie, que tout le monde accueille gentiment, sauf Logane. Toute la classe cherche alors Nina aux alentours du chalet.
Puis on part s’habiller.
Chapitre 2
Faire du ski
Nos journées au chalet, en effet sont bien organisées : 8h/9h, lever, petit déjeuner ; 9h, bus et activité (fromagerie, raquette, Glacialys) ; 12h : repas ; après midi, ski ; 18h, retour au chalet, 19h, repas, 20h veillée, 21h, dodo !
Aujourd’hui est une bonne journée mais nous sommes toujours inquiets au sujet de Nina.
Un groupe d’élèves va à la fromagerie. Une dame nous montre comment faire du Beaufort, c’est le nom du fromage ; il y a du Beaufort d’hiver et du Beaufort d’été. Nous allons à la cave.
En savourant le fromage, nous nous posons des questions : lequel est le meilleur ? Et on oublie un peu Nina. Léa dit :
« Moi, je préfère le Beaufort d’été, il a plus de goût car les vaches broutent de l’herbe fraîche alors que l’hiver, elles mangent du foin ».
Mais Eloïse, mécontente, ajoute :
« Le Beaufort d’été a beaucoup trop de goût pour que je l’apprécie, je préfère le Beaufort d’hiver ».
Kijane dit ;
« Moi, aucune importance, j’aime les deux ! »
Amélie précise :
« Moi, je préfère le Beaufort d’été car, comme Léa l’a dit, il a plus de goût !
Et puis, surprise : on voit une boucle d’oreille dans la cuve du fromage. Une boucle de Nina. Conclusion de toutes les filles : Nina est passée par là !
Quelqu’un trouve que le fermier est bizarre.
Voilà que la journée passe au drame.
Un autre groupe d’élèves part en bus pour Glacialis. Dans le bus, on parle du comportement de Nina.
« Vous vous rappelez, dit Amélie ; elle était bizarre «
Fiona ajoute :
« Mais oui, elle voulait pas qu’on lui parle ! »
On arrive à Glacialis, on descend du bus ; la maîtresse dit :
« Avancez !
Alexandre râle :
« C’est pas bientôt fini ?!
« Arrête de râler, répond la maîtresse, et avance.
On entre dans Glacialis, c’est un lieu étrange.
« Sapristi ! » s’écrie Benoît.
« Quoi ? sursaute Afida.
« Regarde, là, c’est le manteau de Nina !
Amélie prend le manteau, c’est bien celui de Nina :
« Mais il est tout déchiré, dit-elle.
A Glacialis, qui est un musée, on voit des informations sur Otzi, qui vivait avant Jésus Christ, qui a été emporté dans une tempête infernale, est mort dans les glaces et on l’a retrouvé à l’époque contemporaine.
Puis une dame nous explique comment les glaces se forment.
Un troisième groupe prend le bus pour faire des raquettes de 9h30 jusqu’à 11h30. Sur leur trajet, les enfants voient des pas.
« Ce sont les pas de Nina ! disent les uns.
« Mais non ! répondent les autres.
Puis ils font de la luge. Là, ils trouvent une botte où il est gravé, dessus, Nina.
Ensuite, on rentre tous au chalet pour manger.
L’après midi, on se prépare pour aller faire du ski. Nous arrivons à la station, nous montons dans les « œufs », ce sont les télécabines. Léa rencontre son moniteur, Olivier ; Sophie voit ses monitrices, Sandrine et Agathe.
C’est parti, mon kiki, tout le monde suit son moniteur. On apprend à skier, à faire le chasse-neige, à slalomer. On se lance sur des pistes interminables. Un moment, Tom tombe sur les fesses, puis Noah et Moustafa chutent à leur tout, tout le monde est mort de rire.
Mais à cause des dramatiques incidents de la matinée, on n’arrive pas trop à se concentrer. Léa perd même le groupe et Olivier la regarde méchamment.
Un petit groupe, c’est à dire Tom, Matéo, Quentin, part sur la piste « bleue » ; vite ils remarquent des doigts qui sortent de la neige !
« On a retrouvé Otzi ! » hurlent –ils.
« On a retrouvé le vieux montagnard de 80 milliards d’années » ajoute Matéo.
Ils creusent mais ils trouvent juste un vieux gant .
On utilise le tire-fesses ; c’est une rondelle sur laquelle on doit s’asseoir, sinon on tombe et on bloque le passage. On voit un très beau paysage ; quand on regarde en bas, on a le vertige. Un moment, on ouvre nos combinaisons, on enlève nos casques, on bronze.
Un moniteur nous dit :
« J’ai vu une personne habillée de noir qui tenait une fille dans ses bras, ce ne serait pas votre camarade ?
« Nina ? interrogent les enfants.
Le soir, nous prenons notre douche et nous nous posons quelques questions du genre : qui peut avoir capturé Nina ? qui a parlé avec elle en dernier ? que lui a-t-elle dit alors ? C’est Eloïse qui la dernière a parlé avec Nina. Elle nous dit qu’ils avaient parlé des stagiaires ; Nina n’aimait pas la nouvelle.
Puis on a mis nos pyjamas, on est allé manger de la raclette, c’était délicieux ; après manger, nous allons à la veillée. On fait le jeu du Chef d’orchestre. Trente minutes plus tard, on fait le jeu Mer, terre, ciel. Puis celui de l‘ambassadeur de 2012. La veillée se termine, il est 22 heures. Nous allons nous laver les dents et on va se coucher. La maîtresse est venue nous faire des bises.
Mais on a tous du mal à nous endormir.
Chapitre 3
Virée nocturne
Cette nuit-là, alors que les lumières sont éteintes, on a tous du mal à dormir, malgré les bisous de la maîtresse.
Dans les chambres des filles, on se lève, on chuchote, chacune secoue sa voisine. Les filles passent d’une chambre à l’autre. Seule Léa est toute déboussolée quand on la réveille. Elle ne veut pas bouger.
« Quelle chochotte ! » dit Eloïse . « C’est bon, on ira sans toi !
et on laisse Léa qui fait une tête d’enterrement.
Plus loin, on entend Sophie dire : « Vite, vite, on descend !
Même chose du côté des garçons. Justin murmure à Alan :
« J’arrive pas à dormir ! »
« Pareil ! répond l’autre.
La plupart sont réveillés. Seul Romain dort. Il fait un cauchemar, où il voit Nina suspendue dans le vide ; il sursaute et forme avec ses mains jointes un pistolet en disant :
« Kidnapeur, où es tu ? «
Mais on le réveille, on lui dit :
« Calme toi, Romain, calme toi ! »
La chambre 2 va dans la chambre 1.
« Allons enquêter ! » dit Tom.
Tout le monde sort à pas de loup pour ne pas réveiller l’animateur.
Toutes et tous descendent tout doucement les escaliers, comme des escargots, pour ne pas faire de bruit ; tout le monde répète : « Chut ! Chut ! ».
Mattéo dit : « Séparons nous car ensemble, on n’arrivera à rien ! » Il commencent par la cuisine où tout brille, on dirait des miroirs, puis le réfectoire. On passe dans la salle de classe où on voit que le planning est tout déchiré, dans la salle d’activité.
Plus tard, on regroupe tous les indices qu’on a trouvés ; il y a là un bracelet avec l’inscription Nina ; un carton avec des livres qu’elle aimait lire ; un chewing gum périmé ; une cannette de Coca Cola ; un cheveu noir avec un ensemble violet…
« Quoi ? un cheveu noir, s’étonne Eléa.
Mais on continue l’inventaire : une poubelle qui déborde ; un paquet de mouchoirs ; une casquette ; des fausses moustaches…
« Des fausses moustaches ? s’étonne Eloise ; ça veut dire qu’une fille se déguisait en garçon ?
Personne ne l’écoute ; l’inventaire se poursuit : une valise ouverte avec un pull déchiré ; une corde à nœud marin … »
Maxime dit :
« C’est pas terrible, tous ces indices…
« Des fausses pistes ! dit une voix.
Les enfants commencent à désespérer, ils se disent qu’ils ne retrouveront jamais Nina ! Elle est peut-être morte à cette heure…
Mayssa déclare :
« Faudrait un détecteur d’A.D.N. !
Mais personne n’a un tel appareil !
C’est alors qu’on entend un grincement de porte et on remarque un mouvement, au bout du couloir.
« Une ombre ! » dit doucement quelqu’un.
« Où ça ? demande Noah.
« Vers la salle de restauration ! »
On va la suivre. Tout le monde se demande qui peut traîner ainsi, en pleine nuit.
L’ombre file à toute vitesse ; elle tient une lampe-torche, elle est grande, ce doit être un homme, disons d’un mètre quatre vingt six…
Soudain, il n’y a plus d’ombre mais on voit que la fenêtre est ouverte.
Alexandre dit :
« Quel mystère ! »
On a alors tous très très peur, on retourne en courant dans les chambres. Quentin est remonté le premier car Tom lui crie dessus et Quentin a horreur qu’on lui crie dessus.
La maîtresse a disparu, elle aussi ! En fait elle a laissé un petit mot sur sa porte : « Je suis partie à l’hôpital avec Florence ( Florence, c’est la prof de l’autre classe présente au chalet) car elle a fait un malaise vers 4h00 du matin ; je reviens le plus vite possible, ne vous inquiétez pas. Signée Soïzik, votre maîtresse ».
On croise alors Afida et Benoît, qui sont réveillés. Toute la classe dit, avec tristesse et innocence :
« On enquêtait ! »
Les animateurs sont très gentils, ils disent simplement :
« Allez , retournez vous coucher !
Léa, qui n’avait pas quitté la chambre, ne dit rien mais elle, elle a vu et reconnu l’ombre.
Chapitre 4
Les fausses pistes
On est allé se coucher mais on n’arrête pas d’avoir des doutes. Sur tout le monde. Quelqu’un commence à dire :
« C’est peut-être un homme des neiges...
« Un homme des neiges ? interroge son voisin.
« Oui, un homme des neiges qui a kidnappé Nina !
Amélie se mord les doigts.
Un autre élève remarque que, sur le mot laissé par la maîtresse, il y a une faute à son prénom. Soïzik est écrit avec un c à la fin ; pourtant ça s’écrit avec un k. Or la maîtresse ne fait pas de faute d’orthographe. Il y a même l’un de nous qui dit aussitôt :
« C’est peut-être elle, le kidnappeur ! »
On finit par s’endormir.
Le lendemain matin, c’est la maîtresse qui nous réveille. Elle est toute pâle, ses yeux sont rouges. On n’est pas très rassurés.
On descend prendre le petit déjeuner. La maîtresse se conduit très bizarrement, elle pousse les enfants pour qu’ils prennent vite leur déjeuner ; puis elle crie : « Allez vous mettre en combi ! »
On remonte, vite, dans les chambres.
Nous partons au ski en chantant : « Un kilomètre à pieds, ça use, ça use, une kilomètre à pieds, ça use les souliers ».
On chausse nos skis et on commence à skier.
Léa, qui est restée au chalet, continue de penser que l’ombre qu’elle a vue, c’est la maîtresse. Elle se rend, seule, pendant la journée, vers la salle de restauration, et elle trouve une carte bancaire au nom de Françoise. « Justement, se dit-elle, la maîtresse est passée par ici ». Elle cache la carte dans la poche de son gilet. Elle ne trouve rien dans la salle d’activité sauf une médaille en chocolat. « Qu’est ce que je fais, se dit-elle, je mange ou je mange pas le chocolat ? »
Elle en mange la moitié puis se sent toute drôle. Voilà que la maîtresse arrive :
« Qu’est ce que tu as, Léa, tu es bizarre ?
« Non, non, je n’ai rien, je suis en pleine forme, j’ai la pêche !
« Tu es sûre ? Insiste la maîtresse. Tu me caches quelque chose, non ?
« Non pourquoi ?
« Je ne sais pas, t’es étrange.
« ça va ! Si je vous dis que c’est oui, c’est oui !
La maîtresse prend une voix grave :
« Tu as quelque chose dans ta poche !
« Non, rien.
La fille a jeté la carte par terre. La maîtresse la repère et la récupère, contente.
De retour au chalet, le soir, une partie de la classe observe un des voisins ; il a l’air étrange. Loïc dit :
« Il semble bizarre et bête, non ? »
Benoît répond : « Corrige ton langage, voyons ! »
Alexandre chuchote :
« On devrait enquêter sur lui ! »
Alors on l’observe ; il a un regard vicieux, et puis il coupe le bois avec brutalité. Un moment, on entend même des cris sortir de son chalet, on court voir... mais ce n’est que la télé qui marche. On se retrouve nez à nez avec le bonhomme. On lui explique ce qu’on fait, la classe de neige, la disparition de Nina, la recherche du kidnappeur. Il nous dit : « Désolé, je ne sais rien de tout ça ! »
Le soir, toujours, le groupe de Mayssa traverse les couloirs du rez de chaussée ; l’une des filles regarde en l’air et voit...une caméra. Une caméra ? Mais ça veut dire alors que tout est filmé. Et si on tombe sur une cassette vidéo, dans le bureau de Ludovic par exemple, on va peut être voir des choses, voir ce qui s’est passé ici...
On entre dans ce bureau, on tombe sur une cassette.
« Et si c’était la cassette de la nuit dernière ? »
On la regarde sur une vieille télé ; on y voit une ombre, dans le couloir, on remarque qu’un objet tombe de sa poche.
On éteint la télé, on se rend à l’endroit précis où l’ombre se trouvait dans le film, il y a par terre un stylo, marqué dessus : Lucie Fer ! Qui c’est ? Est-ce la kidnappeuse ?
Mattéo, Maxime, Amélie pensent, eux, qu’il existe un passage dans les rochers, un passage secret avec des souterrains et que le kidnappeur serait caché là. Avec Nina.
Chapitre cinq
Le retour de Nina
La journée a été chargée, ski, raquettes, luge... On est tous un peu fatigués. Dans la soirée, Eloïse, sortant de sa chambre, tombe dans les escaliers, la tête la première.
– Aiiie ! Crie-t-elle.
Dans sa chute, elle pousse une porte.
– Je suis aveugle ! Au secours, je suis aveugle !
– Mais non ! Lui répond doucement Amélie. Tout va bien, tu n’es pas aveugle, te voilà simplement dans une pièce toute noire.
Fiona remarque que sur la porte il y a une plaque qui indique « Cave ».
Elle ajoute :
– Allez, au péril de notre vie, on va tout faire pour sauver notre amie Nina.
Derrière Eloïse, les enfants entrent dans un lieu d’un noir intense.
– Qui a un briquet ? Demande une élève.
– Personne ne fume ici ! Répond Léa.
Vannkiya se rappelle que Nina tenait un journal intime. Elle se dit qu’il y a là peut-être des indications sur la cave ; elle se précipite dans sa chambre, regarde dans l’armoire, trouve un tee-shirt jaune et orange fluo. C’est tout. Elle redescend avec les autres élèves.
Par terre, Dilan retrouve le stylo marqué Lucie Fer.
On devine devant nous un labyrinthe, un hyper giga labyrinthe qui passe sous le chalet.
– Si on veut pas se perdre, faut faire comme dans la légende, celle d’Ariane qui avait déroulé un fil pour préparer son retour.
– Mais on n’a pas de fil !
– Si, on n’a qu’à prendre les lacets des chaussures...
Mayore glisse sur quelque chose, elle a des larmes aux yeux.
– ça va, Mayore ?
– Oui, ça va, dit-elle d’une voix émue. J’ai glissé à cause de ce machin !
Dilan lui prend le machin des mains, c’est une lampe torche. On allume, on voit qu’il y a plusieurs passages. Quelqu’un crie « Bonne chance ! » et ça résonne dans ce sous-sol.
Pendant ce temps, Mattéo appuie sur toutes les pierres qu’il voit, il se dit qu’il doit y avoir un passage secret.
Et c’est alors qu’on entend : « Au secours ! », « Au secours ! ». C’est la voix de Nina.
On se dépêche, on court, on crie : « Nina, Nina, où es tu ? »
– A gauche ! Hurle-t-elle.
On se sépare, on cherche, rien !
– A gauche, plus à gauche !
On court encore, on se perd ; Amélis se craque les doigts ; Eloïse pleure ; Alexandre renifle.
On trouve par terre une pièce de deux euros, c’est la pièce fétiche de Nina ! Il y a une trappe, on la soulève. Cette fois, on entend sa voix toute proche ; on la retrouve enfin.
– Nina ! crie, en choeur, le groupe.
Au même moment, on voit la stagiaire, celle que Nina justement n’aimait pas, se sauver dans le passage secret. Loïc, qui est le plus rapide de la classe en course, se précipite mais la stagiaire s’échappe.
Nina était attachée à une chaise, on la libère ; on se sert dans les bras. Et alors, elle nous raconte : « J’étais dans la cuisine quand une ombre est arrivée et m’a enlevée, je n’ai même pas pu crier. »
– Mais qui t’a kidnappée ?
– La stagiaire, Sophie...qui est aussi ma belle-mère ! -Elle t’a dit pourquoi elle a fait ça ?
– Elle m’a dit qu’elle était jalouse, qu’elle trouvait que mon père m’aimait bien !
– Tu l’as cru ?
– Je crois surtout qu’elle rêvait de récupérer tout l’argent de mon père, à sa mort, mais voilà : moi, j’étais un obstacle à son projet. Elle avait donc prévu de m’enlever pendant la classe de neige.
On se souvient en effet que Sophie n’était pas très gentille avec nous, elle nous criait dessus, elle nous poussait.
Elle se faisait parfois appeler Lucie Fer !
– Et où te cachait-elle ?
– Dans ce labyrinthe !
– Et que faisais-tu avant ta disparition, toute seule, dans la cuisine ?
– J’enquêtais, je voulais savoir qui était l’ombre.
– Pourquoi tu ne nous a pas prévenus ?
– Je pensais qu’il valait mieux vous laisser en dehors de tout ça !
– Mais tu nous a fait une peur bleue, tu sais ?
– Oui, je sais bien ! Je vous ai entendus me chercher, l’autre nuit ; j’ai crié, crié mais vous ne m’avez alors pas entendue.
– Enfin, l’important, c’est que tu sois là.
On sort du labyrinthe et on referme le passage derrière nous ; ainsi la stagiaire y reste enfermée. Puis la direction prévient la police qui vient chercher la kidnappeuse.
Le lendemain, c’était jour de remise des médailles ; on finit, soulagés, la classe de neige. Tout est bien qui finit bien. Puis on rentre à Roissy, avec Nina naturellement, toute heureuse de retrouver son père. Bien sûr, toute cette histoire, on l’a pas raconté aux parents !
FIN