PCF/Rentrée réussie

Vers une grande Fête de l’Humanité

Isabelle de Almeida, présidente du Conseil national, revient sur cette très particulière rentrée politique, la nomination du nouveau gouvernement, les contestations fortes au sein de la gauche et du PS, l’énergie dégagée aussi par l’université d’été du PCF des 29/31 août au Karellis.

Tu reviens de l’université d’été des communistes ; tes premiers commentaires ?

J’ai trouvé l’ambiance de cette université d’été très chaleureuse, très conviviale. 800 participants, dont beaucoup d’animateurs de la vie du parti, beaucoup de jeunes ( plus de 30 % des participants avaient moins de trente ans), 80 intervenants sur une très grande variété de sujets. L’université d’été a désormais, dans le parti, une très bonne réputation, c’est le lieu où on a envie d’inviter toujours plus de communistes. Les participants ont le sentiment d’avoir engrangé quantité d’idées nouvelles, d’y avoir connu aussi une ambiance particulière, qui met tout le monde à l’aise, quelque soit son expérience politique, son bagage. On n’est pas sulement là pour apprendre mais aussi pour partager ; et c’est après tout le rôle du parti communiste. J’ajoute qu’on avait très envie de savoir, à cette université des Karellis, comment les choses allaient se passer à La Rochelle, à l’Université du PS, où Pierre Laurent conduisait notre délégation. On savait qu’il allait parler devant un public de militants socialistes ; on savait les propos fermes et solennels qu’il allait y tenir, son message d’espoir aussi, son appel aux responsabilités de la gauche. Et il y a eu une vraie satisfaction de voir que la parole communiste, à ce moment politique si important, pouvait être entendue, applaudie. Cela recrée de l’espoir, pour les militants communistes qui mesurent ainsi qu’il y a des potentiels d’action, même si tout reste à construire. Etre vu comme une force utile qui peut faire le lien, rassembler, construire, cela rappelle un peu, toutes proportions gardées, la façon dont on s’y était pris lors du référendum européen de 2005. J’ai senti, aux Karellis, dans l’accueil réservé au discours de cloture de Pierre Laurent, une grande énergie militante, une envie de se battre sur les pistes traçées, comme question du coût du capital. Je dirais qu’on est, parti communiste, dans une rentrée politique qui est plutôt réussie !

Voilà de bonnes conditions pour réussir à présent la fête de l’Humanité ?

La fete 2014 se situe dans un cadre politique exceptionnel. La période est grosse d’incertitudes, d’angoisses et en même temps on sent toutes les possibilités qui s’ouvrent de travailler à un rassemblement large à gauche, de mettre toute notre énergie pour onstruire un projet progressiste. On peut donc faire de cette Fete de l’Humanité une Fête de grand rassemblement,qui nous mette vraiment à l’offensive. Nous, c’est à dire les communistes, évidemment, principaux artisans de cette initiative mais nous, c’est aussi les acteurs-actrices de la gauche, qu’elle soit sociale, associative, politique. Il va s’agir de riposter à ce nouveau gouvernement, à son projet très libéral, à son autoritarisme, il va falloir ouvrir des espaces de démocratie pour élaborer un projet de gauche. Cette Fête va donnner un message d’espoir, intervenir sur plusieurs pistes. On lancera en grand une pétition pour un référendum sur la réforme territoriale. Sont prévus une série de débats sur le stand du Conseil National où on fera des constats, certes, mais où on cherchera, avec les invités, des perspectives utiles de luttes, immédiates, sur les questions du logement, de la jeunesse, du climat, de la démocratie, du renouveau industriel, de la sante et de l’alimention. L’idée est de mettre en synergie de nombreux acteurs sur ces fronts. La Fête sera l’occasion de relancer, dans les conditions nouvelles d’aujourd’hui, l’appel du dernier conseil national, pour « entrer en dialogue et en action » avec tous ceux qui pensent que les mesures de ce gouvernement ne vont pas dans bon sens. La Fete sera donc une invitation très large à tous ceux qui contestent, responsables, élus, militants socialistes, les choix de François Hollande et ça fait du monde ; on va leur donner la parole, engager dialogue avec tous ceux veulent construire des espaces d’action au plan international, sur la Palestine notamment. Ce sera une Fête pour la paix. Dans les jours qui restent, on va faire le maximum pour amplifier la diffusion de la vignette, parler de la Fête, de son programme, de son importance.

Propos recueillis par Gérard Streiff



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