Front de gauche

Programme partagé
Pour une société du bien-vivre.

Francis Parny a présenté, lundi 31 janvier, devant le Comité exécutif, un rapport qu’il a qualifié de « point de départ d’une réflexion que nous devons mener collectivement pour aboutir rapidement aux propositions du PCF pour un programme partagé du Front de Gauche. » Il a rappelé que les communistes disposaient de matériaux ( projet de loi, note de synthèse, textes divers…) sur des sujets comme les retraites, la 6ème République, les services publics, l’écologie, l’agriculture, l’école, l’argent, la dépendance…). S’y ajoutent une première synthèse sur les cahiers citoyens, les 4 numéros de La Revue du projet sur sécurité, école, services publics et mondialisation, le travail d’analyse réalisé sur la rencontre nationale du programme populaire et partagé ( fin novembre) et le travail réalisé par Patrice pour le projet du parti et les conventions à venir.
La rencontre de fin novembre a porté sur deux questions : l’analyse de la crise et la vision nouvelle à construire. « Il ne s’agit pas de construire un catalogue de propositions, mais d’insister sur la cohérence de ces propositions, en étant vigilants sur les mots et précis dans les contenus. Par exemple, rompre avec la culture de gauche traditionnelle sur l’étatisme pour préciser le caractère de l’intervention publique et dans le cas des nationalisations, penser la question de la propriété mais aussi celle de la démocratisation et des critères de gestion. » Cette rencontre a aussi montré « la nécessité d’intégrer les questions écologiques et pour cela de traiter de la transition nécessaire - d’autres diraient de la planification nécessaire - mais aussi du développement humain durable. » Le rapporteur a évoqué les sujets explorés à cette rencontre ( croissance et qualité de vie, énergie, l’entreprise, le travail, la personne, une société du bien-vivre.)
Droits humains
« Les débats ont mis en lumière la nécessité de changer les critères d’évaluation d’efficacité économique, sociale et écologique en rompant avec le diktat de l’homo-économicus et du quantitatif pour se tourner vers des critères de développement durable de droits humains, d’égalité, égalité entre les hommes et les femmes notamment, et de modèle économique tourné vers la coopération. »
Parny aborde ensuite les trois axes du travail conduit par Patrice, sur le projet du parti : Engager la France dans une action résolue pour changer le cours de l’Europe et de la mondialisation ; Développer une nouvelle étape du progrès humain en plaçant l’écologie sociale au cœur d’un nouveau type de développement ; Construire, par une révolution pacifique, une république citoyenne nouvelle organisée autour des droits et des libertés
« Les grands axes du programme partagé doivent s’organiser autour de réflexions cohérentes qu’il faut définir » et s’efforcer de combiner deux types de propositions : « aucun changement ne sera possible dans notre pays sans remettre en cause les logiques financières dominantes d’aujourd’hui » ; d’autre part, « notre programme ne peut pas se limiter à des intentions générales, il doit aussi montrer très concrètement ce que nous voulons changer. » Parny prend ici deux exemples précis, la refonte du code de travail ou un service public de la petite enfance.
« Nous devons également nous préparer et formuler des réflexions sur des questions idéologiques qui viendront en débat, telle celle de la République, de l’identité nationale en liaison d’ailleurs avec les questions d’immigration, de la sécurité ou du multiculturalisme. »
Quant à l’organisation des propositions, le rapporteur suggère « les grands axes d’un programme du Front de Gauche ». UN : « L’engagement de la France pour changer l’Europe et le cours de la mondialisation. » DEUX : « Un nouveau type de développement pour bien vivre ensemble. » TROIS : « Une république solidaire et fraternelle ». QUATRE : « Une révolution pacifique et citoyenne . »
« Le travail reste à faire » dit-il en conclusion et « nous avons peu de temps pour tout cela ».
G.S.

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