Mener des débats de fond (09/2011)

Secrétaire départementaux/ 2012
Mener des débats de fond

Les secrétaires départementaux étaient réunis, place du Colonel Fabien, jeudi 29 septembre ; il s’agissait pour eux de faire le point sur la situation, après la Fête de l’Humanité et les élections sénatoriales, et sur la mobilisation des communistes et surtout de prendre des décisions à cette nouvelle étape de la campagne. La rapporteur, Pierre Laurent, a montré que « la situation politique évoluait à toute vitesse » (enfoncement dans la crise, déstabilisation massive des politiques sociales, installation d’un fédéralisme européen autoritaire) ; il a évoqué la persistance d’une forte résistance sociale, l’envie très forte d’en finir avec Sarkozy : « La victoire de la gauche est désirée même quand le doute persiste sur la possibilité d’une autre politique. » Il a qualifié les élections sénatoriales d’« événement politique important et ressenti comme tel », avec un groupe communiste appelé à jouer un « rôle déterminant ». Pour le rapporteur, « les premiers signes d’entrée en campagne du Front de gauche » ( Fête, débats, diffusion du programme populaire partagé) sont « prometteurs ». Il a défini les axes de la campagne pour le trimestre à venir ; il s’agit de saisir toutes les occasions (crise, luttes...) pour « répondre à une forte attente de débat », enraciner la démarche du Front de gauche par le biais notamment d’assemblées citoyennes, des lieux où peuvent s’investir ceux qui veulent une victoire de la gauche, qui souhaitent travailler sur les contenus. Sur les législatives, un accord national a donc été signé, qu’il convient de respecter. Il a insisté sur ce qu’il appelle « la bataille des contacts » c’est à dire la capacité de mettre en mouvement le maximum de gens pour la campagne de 2012.
Un débat très fourni a suivi, près de vingt-cinq intervenants ; tous ou presque s’accordaient à dire que la situation est « ouverte » ( « immenses possibilités et incertitudes totales » dit un secrétaire) ; on a jugé la réalité sociale « explosive », on a noté que l’appétit de débats politiques est remarquable ; il a beaucoup été question des sénatoriales et de l’appréciation des résultats : « un résultat correct » rappelle Benoit Lydie. Le thème de la parité est revenu volontiers ; si une volonté de faire est évidente, on a répété ici ou là qu’on hésitait parfois à présenter une femme « là où il y a un enjeu » ! En ces temps d’affairisme et de crise de la politique, plusieurs intervenants ont dit combien il était important de montrer que les communistes avaient une autre façon de faire de la politique ; la question d’une autre ambition industrielle a été soulignée ; l’organisation, dans les départements, de marches ( pour l’emploi, le logement) qui pourraient tendre vers une marche nationale a été souvent mentionnée. Sur les législatives, la désignation des candidats est jugée suffisamment avancée pour envisager, comme le proposait le rapporteur, d’inviter ces candidats à partager une réunion de travail avec le conseil national des 21 et 22 octobre ; sur les législatives, toujours, s’il reste dans quelques circonscriptions des problèmes, et des frustrations, il est de la « responsabilité collective » de mettre en oeuvre un accord qui répond aux ambitions communistes. « Il faut amener au maximum les débats sur le fond » conclura Pierre Laurent.

Gérard Streiff



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