Boris

Police

Ceci n’est pas un polar mais un roman psychologique, un huis clos, dans une voiture de patrouille de police. Trois flics, Virginie, Aristide et Erik, policiers de terrain, doivent conduire un expulsé du centre de rétention de Vincennes à l’aéroport de Roissy. Le roman raconte les quelques heures de ce trajet, de nuit, Paris-Vincennes-Roissy (et retour).
Hugo Boris a le sens du portrait. Virginie n’est pas au mieux de sa forme ; des rapports familiaux tendus ; enceinte, elle doit le lendemain (de cette nuit-là) se faire avorter.
Aristide, « ambianceur », vulgaire et courageux, beauf et loyal à la fois ; c’est lui qui a mis enceinte la collègue.
Erik, le chef du groupe, le flic modèle, la normalité faite homme, très boulot-boulot mais capable aussi de s’oublier.
On saura peu de choses du 4è personnage, muet durant tout le trajet, mais dont la présence provoquera le drame.
Ce récit est l’occasion de découvrir la police de base, celles des voitures, de la BAC. Dans le polar cette police n’apparaît jamais, cachée par la PJ ; on sait peu de choses de ces fonctionnaires. L’auteur met ici en scène de façon réaliste, soignée leur vie de tous les jours.
On y découvre aussi le monde de la « rétention » (Vincennes, Roissy) et les protocoles de l’expulsion. Autant de bonnes raisons de lire « Police ».

Grasset



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