Saintenoy

Juste avant

Juste avant, c’est juste avant de mourir ; triste programme mais très beau livre ; le double monologue d’une aieule, Granny, quasi centenaire, dans sa chambre de maison de retraite, et revisitant son siècle ; et celui de son arrière petite fille, trentenaire, Fanny, qui égrène ses propres souvenirs. Une sorte de dialogue où il va être question de cinq générations de femmes ( les hommes sont ailleurs, ou morts, c’est d’abord une histoire de femmes). Le texte est simple et beau, chacune parle de vie, de joies, de peines, de réussites, de chagrins ; on y sent bien l’attachement de la jeune femme à son arrière grand-mère.
Des années lumière les séparent et pourtant, entre ces deux là, il y a une vraie transmission, au delà des générations, fait de curiosité et d’affection. Des pages superbes sur l’arrestation du mari ( pp 51-52), le squat d’un château à Neuilly (66-67), des souvenirs d’enfance (72).
Un premier roman « simple et doux » a dit un critique. Daniel Pennac, lecteur du manuscrit, parle de « portrait parfaitement réussi », de « beau et juste texte, d’une gaieté étrange qui tient, je crois, à la façon dont (Saintenoy) rend le bonheur d’être chez quelqu’un qui n’a pas été gâté en bonheur de vivre, une sacrée réussite » .

Flammarion



Site réalisé par Scup | avec Spip | Espace privé | Editeur | Nous écrire