Deghelt

La nonne et le brigand

Une double histoire d’amour fou, deux romans en un. Le premier se passe aujourd’hui, raconté par la narratrice, Lysange, démographe emportée dans une passion charnelle ravageuse pour un photographe, reporter de guerre, Pierre. Le second est un journal intime où une soeur, soeur Madeleine, il y a bien 40 ans de cela, quitte un monastère français pour accompagner un lot de médicaments jusqu’à une communauté religieuse au fin fond de l’Amazonie ; durant le transfert, elle succombe à la tentation d’un certain Angel. Lysange, Angel, des anges dans ces deux histoires de passion parallèles ; des histoires qui ne devraient pas se rencontrer ; pourtant le lien va se faire grâce à un certain Thomas, vieil homme affable qui offre sa maison, son cabanon de luxe, au Cap Ferret, à Lysange. Pour qu’elle écrive ?
L’ouvrage alterne les chapitres où la narratrice, à la première personne, s’adresse à son amant, décrit les affres de son amour contrarié et l’ampleur de sa jouissance ; puis où Lysange est racontée à la 3e personne lors de sa découverte de Thomas, du côté d’Arcachon ; enfin des chapitres « brésiliens » où soeur Madeleine raconte son expédition, l’histoire proprement dite de la nonne et du brigand, qui comme chacun sait est non seulement une chanson de Brassens mais d’abord un poème de Victor Hugo.

Deghelt aime parler du désir, du plaisir, de l’étreinte. Des pages vibrantes, furieuses sur le couple et ses divers arrangements ; sur l’aliénation amoureuse.

Journaliste, l’auteure signe ici son troisième roman.

Actes Sud



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