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116 Chinois et quelques

Une histoire absurde, poignante et vraie : durant la seconde guerre mondiale, l’Italie de Mussolini traque les Chinois qui sont sur son territoire ( puisque les pays sont en guerre, n’est-ce pas) et les enferme dans un camp dans les Abruzzes : un fait modeste et complètement oublié de la guerre. L’auteur l’a découvert il y a une dizaine d’années, au détour d’une note de bas de page, et a eu depuis envie de raconter cette histoire. Comme il y a peu d’archives, il s’est rendu sur place, à Isola, village décrit dans le livre, il est allé au monastère qui servait de prison.
*Il tente d’imaginer comment ces Chinois d’Italie, une poignée, parlant avec un drôle d’accent, venant de l’autre bout du monde, ont pu vivre ce déplacement ; c’est écrit en totale empathie avec ces personnages ; un livre aussi sur la révolte, sourde, contre l’intolérance et l’arbitraire. De belles séquences sur le mutisme et la passivité de ces Chinois, martiens tombés sur une planète qui leur semble incompréhensible, sur leur manière de se défendre, de se protéger ; sur la cérémonie de conversion à la religion catholique d’un grand nombre d’entre eux ; sur la fuite vers les maquis proches.
L’auteur, 34 ans, est biologiste ; c’est son premier roman.

Seuil



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