Spitzer

Ces rêves qu’on piétine

La vie et la mort de Magda Goebbels, la femme la plus célèbre du Reich. Grande, blonde, parfaite incarnation de la « race » nouvelle en gestation, elle fut sur toutes les photos de gloire du nazisme. Elle était la mère de six enfants blonds, forcément blonds, conçus avec Mr Propagande de Hitler, Goebbels, qui lui était petit, boiteux, avec une tête de rat.
Enfant balloté d’une mère fragile, Magda aura pour père (sans doute biologique, en tout cas père de cœur) un homme fortuné et juif. Elle fera son chemin dans la société berlinoise : après un premier mariage riche (et un premier enfant), elle deviendra Mme Goebbels et sera proprement fasciné par Hitler.
Dans la mythologie nazie, elle est bien plus respectable qu’Eva Braun, simple maîtresse du furher. Elle, c’était la première dame, la mère allemande, la louve.
L’auteur met en balance sur tout le récit son itinéraire et celui de son père, interné et tué. Le roman consacre naturellement une longue séquence aux derniers jours de l’ « élite » nazie terrée dans son bunker de Berlin et au final apocalyptique de l’histoire (elle « suicide » ses six enfants avant de se donner la mort).
On retiendra que le fils aîné de Magda eut la vie sauve. Richissime, il se retrouva à la direction de BMW…

Editions de l’Observatoire



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