Fregni

La fiançée des corbeaux

Un roman sous forme de journal que l’auteur tient sur près d’un an. Pour l’essentiel ses chroniques se passent dans sa maison des Alpes de Haute Provence. Première qualité du texte : il fait vivre avec amour cette région dans ses quatre saisons, l’automne rougeoyant, odorant, plein de feux de sarments, l’hiver redoutablement froid où les corbeaux dans le paysage forment des virgules sur une immense page blanche, le printemps excessif, l’été brûlé de soleil. On retrouve le pays de Giono ( et de Magnan) et cela n’a rien à voir avec le folklore de pacotille qu’on veut nous vendre trop souvent. Il y a les lieux, il y a les gens, des portraits formidablement attachants, gens proches, gens étranges (Fregni a travaillé en HP), gens du milieu marseillais « exilés ». Auteur talentueux, Frégni aligne un beau palmarès : dix romans, cinq prix littéraires.

Gallimard



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