Peju

Le rire de l’ogre

Un conte terrible encadre ce livre, celui d’un petit garçon et d’une
petite fille, dans un monde en guerre, perdus dans la forêt et emportés
par un ogre. C’est sous ce terrible parrainage que nous suivons
l’existence de Paul Marleau.

La première partie du livre se passe en Allemagne. Alternent des
chapitres où, en 1963, Paul découvre la province allemande, vivant chez
son correspondant et d’autres qui mettent en scène l’invasion nazie de
l’Ukraine en 1941.

Lors de son séjour, Paul, au tempérament artiste, se lie d’amitié avec
une fille étrange, Clara, obnubilée par la photographie.

On suit, dans la seconde partie, Paul en France, tout habité par le
meurtre de son père (liée à la guerre d’Algérie), participant aux
émeutes de 1968, découvrant la sculpture, créant, vieillissant, et
retrouvant de loin en loin Clara.

Pierre Péju brasse plusieurs thèmes :
* l’Allemagne dont il dit dans un entretien que « c’est un lieu
symbolique très particulier : un lieu de grande culture
philosophique, musicale, littéraire mais aussi de violence et
d’énigmes » ;
* la guerre, c’est à dire le mal, la défaite de l’humain qu’elle
provoque, guerre nazie, guerre d’Algérie, toutes les guerres
d’aujourd’hui ;
* l’adolescence, ce passage étrange, lors du séjour allemand de Paul ;
* l’art, l’engagement artistique face à l’horreur, engagement de
Clara qui sera photographe de guerre, engagement de Paul comme
sculpteur.

Des pages éblouissantes sur l’enfance, la province allemande, la guerre
en Russie, l’Algérie, 1968, la sculpture, le Vercors…
« Le rire de l’ogre » a eu le prix Fnac 2005.
Pierre Péju, écrivain, essayiste, philosophe, a connu le succès en 2002
avec « La petite Chartreuse », prix Livre Inter 2003, adaptée par JP
Denis au cinéma en 2005.

Gallimard



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