Pauly

Avant que je n’oublie

La figure du père est un grand classique de la littérature, père mort, père disparu, père haï, père adoré. Voici le père d’Anne Pauly. On est aujourd’hui, en région parisienne. Le père de la narratrice meurt à Poissy ; c’était un géant, programmeur informatique, unijambiste, colérique, alcoolique, veuf éploré, lecteur autodidacte, fana de philosophie orientale. Elle l’appelle « mon roi misanthrope ».
On la suit durant les premières heures, les premiers jours après la mort du père. Dans un mélange d’autodérision et de colère, on la voit trier les affaires du mort, visiter la morgue, négocier avec les pompes funèbres. Un critique a dit qu’à travers la vie du père, on croise une France caricaturée ou ignorée, celle des Tupperware, du lino en promo, des TER, du Readers’digest, des zones industrielles, des carottes râpées, de la Ricorée et des nouilles instantanées.
Un très beau roman mélancolique.

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