8 juillet 2013

On n’arrête pas le progrès

La droite, qui se pique d’être en pointe dans la bataille d’idées, cogite dur, déjà, sur les thématiques de la future présidentielle de 2017. Et elle laisse entendre qu’elle va mettre au coeur de sa rhétorique le thème du progrès ! François Fillon vient de déclarer ( le 27 juin, à Montluçon) : « Je veux réconcilier notre pays avec l’idée de progrès. » Nicolas Sarkozy a déclaré, à peu près la même époque, à un ex-ministre qu’il faut se réapproprier les idées de progrès et imaginer ce que sera la France dans dix ans ». Un député UMP, cité par le journal Le Monde (29 juin), lâchait ce commentaire : « Sarkozy pense que le progrès sera la matrice de la campagne présidentielle de 2017, de la même manière que le travail a été celle de sa campagne de 2007 ». Etrange cette danse du ventre droitière autour du progrès. Ce mot, dans la bouche d’un réac, fait plutôt penser à un développement en mal genre progrès de la maladie ; ou encore à Balzac qui écrivait, dans Le député d’Arcis : « Le Progrès, un de ces mots derrière lesquels on essayait de grouper beaucoup plus d’ambitions menteuses que d’idées ».

Gérard Streiff


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