Du cash pour le yankee

C’est une sorte de hold-up légal qui vient de se passer chez Vivendi. Le groupe, dit-on, entendait mettre de côté un petit trésor de guerre en vue de se développer. "Pas question !" a laissé entendre un obscur fonds de pension américain. Détenant 0,8% des parts, Mister Peter Schoenfeld a dit : on veut du cash, pour les actionnaires, et tout de suite, et beaucoup ! Le patron de Vivendi, Bolloré, a fait mine de résister. Le journal Le Figaro en a même fait un gros titre " Pourquoi Bolloré doit tenir bon". Mais Bolloré s’est vite couché ; il annonce qu’il règle un chèque de 2,7 milliards d’euros de dividendes, soit près de 7 milliards cash sur trois ans aux actionnaires. Après ça, Valls peut faire son petit numéro de claquettes sur la relance des investissements. La réalité est là : tous les ténors du CAC 40 dépendent en fait des caprices de quelques vautours, le plus souvent nichés aux îles Vierges. La loi, ce sont ces rapaces qui la font.

Gérard Streiff



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