Le syndrôme Bontaz

Encarté à l’UMP, Yves Bontaz est patron. Depuis des mois, il mouline : si la gauche arrive, je me tire. La gauche est là, il s’est tiré. L’usine de 30 000 m2 qu’il devait construire en Haute-Savoie, il la monte au Maroc ! Et sans vergogne, il s’en flatte, dans la presse. Cette envie de déménager, on la retrouve ces temps ci chez d’autres patrons : les dirigeants de LVMH, « pas moins de 200 cadres », pourraient se tirer à New York, selon La lettre de l’Expansion ; des dirigeants de PPR (Gucci, Yves St Laurent...) envisagent de filer à Londres, selon The Economist ; l’ancien patron du site de Meetic pense faire de même, écrit Le Figaro Economie. Serait-ce un mot d’ordre de Parisot, lancé en douce à son Université d’été ? A tous ces déserteurs, on ne va pas faire la morale, de l’éthique, ils se contrefoutent ; on ne va pas non plus les traiter de noms d’oiseaux. On répétera simplement ce que disait le sénateur communiste Eric Bocquet dans ces colonnes cet été : c’est la loi qui autorise l’évasion fiscale, elle peut tout aussi bien l’empêcher...

Gérard Streiff



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