Gagner le marché

Elle y a cru, à Macron, aux marcheurs. Elle fut même recrutée au QG de campagne du candidat. Et puis elle en est revenue. A lire Mariel Primois Bizot (« Attention à la marche ! », Indigène éditeur), on comprend mieux comment l’opération des marcheurs s’est construite, entre le terrain « où des gens comme moi voulaient réfléchir à la vie de la cité » et les directions « où là c’était le monde de l’entreprise, l’obsession de la performance, de l’efficacité, on devait gagner le marché de la présidentielle ».
Alors, les marcheurs, une nouvelle façon de faire de la politique ? « Il n’y a pas d’idéologie, pas de confrontations possibles, on ne critique pas sa boîte, on en attend une promotion. On ne fait pas de politique. »
Et leur démocratie directe, si médiatisée ? « C’est comme la Canada dry, la boisson qui sonne comme de l’alcool mais qui n’en est pas ».
Le nombre d’adhérents ? un « fake news ». La participation horizontale ? « une blague ». Le président ? un « gonzo ». Et puis cet aveu d’un cadre : « La seule différence (des Marcheurs) avec une strart-up, c’est que nous avons beaucoup d’argent mais le business model est à créer ». C’est vrai que ça donne pas trop envie d’adhérer.

Gérard Streiff



Site réalisé par Scup | avec Spip | Espace privé | Editeur | Nous écrire