11 novembre 2014

Système P

L’air du temps est partageur. C’est ce qui se répète volontiers. « Le Parisien », l’autre jour, faisait encore deux pleines pages sous le titre « Les Français sont de plus en plus partageurs ». Exemples de partage à l’appui avec la voiture, la maison, le bureau, le parking, la cave, l’alimentation, les vêtements, les loisirs, le lave-linge… « Des spécialistes de la prospective nous promettent aujourd’hui que le XXIe siècle sera partageur ou ne sera pas ». Et Anne-Sophie Vautrey, de l’IFOP, faisait remarquer que dans « la nouvelle consommation, l’usage est plus important que la propriété ». Bien sûr, on voit déjà, derrière cette économie du partage, les margoulins qui sont à l’affut. N’empêche, en ces temps où la morale dominante vante l’accaparement, la monopolisation, la spéculation, l’individualisme, que la notion de partage revienne à la mode est plutôt une bonne nouvelle. De partage à solidarité, à communauté, à égalité, il y a comme un air de famille. Et puis, si on ouvre la Petit Robert, au mot partage sont liés ceux de partageux, de communiste…

Gérard Streiff


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