Drôle d’époque

L’autre jour, dans « The New York Times », un article intitulé « Wall Street rattrapée par la colère des indignés » évoquait « un mouvement de jeunes frustrés par un système politique et économique qu’ils considèrent comme détraqué, corrompu, autiste et refusant ses responsabilités ». Il reconnaissait que ce mouvement avait fait « des émules à Chicago, Los Angeles et Washington », insistant sur « leur organisation impressionnante ». Ces jeunes « scandent des slogans contre les banksters, les banquiers gangsters » qui ont « mutualisé les risques mais privatisé les profits ». Il refusent « les inégalités croissantes : est-ce juste qu’1% des Américains détiennent désormais collectivement plus que les 90% les moins fortunés ». Sur la foulée, l’auteur, N.D.Kristof, suggère aux indignés de Manhattan quelques revendications : « taxer les transactions financières » ; « supprimer les niches fiscales pour les actions des créateurs d’entreprise, sans doute les plus déraisonnables d’Amérique » ; « limiter la capacité des institutions financières à s’aventurer dans des investissements spéculatifs » ; « taxer les banques » ; « que les banquiers paient eux-mêmes leurs pots cassés, l’équivalent financier du principe du pollueur payeur ». En passant, l’article parle « de la complaisance d’Obama pour Wall Street ». Tout ça est dans "The New York Times" de la semaine dernière ! On vit décidément une drôle d’époque....

Gérard Streiff



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