Et pendant ce temps-là

Et pendant de temps-là, à Monte-Carlo, le Casino, le vrai, pas la grande surface, offrait un dîner dit « surréaliste » à soixante de ses clients les plus fortunés. Cela se passait ces jours-ci dans le grand salon privé de l’établissement. « Chacun des convives est évalué à un million d’euros » confessait l’envoyé spécial du Figaro, Bertrand de Saint Vincent, qui couvrait l’événement. Des chanteurs d’opéra arrivaient en calèche tirée par un cheval brun. Des joueurs de tennis échangeaient quelques balles près des dineurs. Des ballets de serveurs couverts de plumes couraient des cuisines à la salle sous les ordres d’un meneur qui lui portait deux faons sur son couvre-chef. Le philosophe Rafaël Enthoven dissertait sur le jeu. Le prince et la princesse étaient là. Quelqu’un, dans l’assistance, cria paraît-il « Votez Macron ! » En face du casino, toujours selon Le Figaro, « des milliardaires dodelinaient dans leur yacht comme dans un hamac signé Starck. Ils s’ennuyaient à cent mille euros de l’heure ». Ambiance.

Gérard Streiff



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