23 mars 2018

Recrutement

Macron gère le pays comme une entreprise, c’est connu. Dernier exemple en date : sa façon de choisir les responsables d’entreprises publiques ou à capitaux publics comme Airbus, Engie, l’AFP, le PMU ou Radio France. Les vieilles pratiques de connivence et d’entre-soi, chères à Mitterrand/Chirac/Sarkozy/Hollande, demeurent mais dans un cercle patronal plus restreint ( « Macron connaît le vivier grâce à ses quatre années passées à dialoguer avec des PDG chez Rothschild » écrit Bruna Basini du JDD). Et pour affûter ses choix, le Président a recours, non pas à des conseils républicains ou autres instances démocratiques, mais à des cabinets de recrutement, essentiellement anglo-saxons, genre Spencer Stuart, Egon Zehnder, Russel Reynolds ou Progress. On n’arrête pas le progrès, comme dit l’autre. Mais au train où ça va, pourquoi pas, demain, choisir les membres du gouvernement sur le même mode. Allo, Spencer ? Trouvez-moi un premier ministre conforme dans les meilleurs délais, svp ! Et puis, pourquoi s’arrêter au gouvernement ? On recruterait ainsi parlementaires, maires et autres « élus » selon cette méthode. A la fois efficace et point trop chères (on économiserait entre autres choses le coût de ces interminables campagnes électorales). Macron aime bien ça, faire des économies.

Gérard Streiff
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