Parti de masse

Redevenir un véritable parti de masse

Jacques Chabalier, membre de l’Exécutif, responsable de la direction vie militante/vie du Parti évoque pour « Communistes » l’étape actuelle de préparation du congrès, les initiatives publiques prévues, notamment en direction des nouveaux adhérents et la remise de la nouvelle carte du PCF.

Où en est la préparation du congrès ?

Elle vient de franchir une étape importante avec le dernier conseil national. On rentre dans le vif du sujet avec deux grands objectifs : permettre une participation maximale de tous nos adhérents où chacun doit trouver sa place et donner une grande dimension publique à cette préparation, faire un congrès qui se voit, en particulier au travers de cinq grandes initiatives nationales, avec la participation de Pierre Laurent : l’invitation à Fabien des nouveaux adhérents ; la question de l’industrie et du développement productif (dans le Nord) ; une rencontre sur notre conception de la République (à Marseille) ; sur le communisme du 21è siècle. A chaque fois il y aura une préparation très ouverte. Il va s’agir de faire connaître nos propositions, de montrer qui nous sommes, quelle société nous voulons construire, être très offensif sur l’avenir de la société, d’oeuvrer pour élargir encore le rassemblement nécessaire qui a déjà donné de premiers résultats, importants, dans le cadre du Front de gauche, jusqu’à créer une participation maximale de nos concitoyens, un véritable front populaire contre l’austérité. Ainsi on pourra vérifier que le PCF se développe, qu’il est en dynamique, qu’il se renforce, se rajeunit.

Peux tu en dire un peu plus concernant l’initiative en direction des nouveaux adhérents ?

Cette première rencontre publique nationale, entre Pierre Laurent et les nouveaux adhérents, aura lieu le 10 novembre, au siège du PCF. Ce devrait être une grande et belle journée d’accueil, d’échanges sans complexe, des échanges politiques sur la préparation du congrès, sur le parti communiste, sur le Front de gauche. Cette journée permettra aussi à tous ces nouveaux membres de visiter l’immeuble du PCF que beaucoup vont découvrir, c’est tout de même un des plus beaux monuments parisiens ! Ce sera l’occasion pour eux de prendre possession de leurs meubles, si j’ose dire, car c’est leur maison. Il y aura au cours de la journée une conférence, il s’agit donc d’un véritable parcours culturel au plein sens du terme. Ce sera une initiative à Paris mais l’écho sera national puisqu’elle sera relayée par internet, avec la possibilité de se connecter. J’invite donc les fédérations à prendre leurs dispositions pour une écoute collective sur tout le territoire, surtout là où on est le plus éloigné de la capitale. Il est bon que partout on puisse participer à ce moment fort qui sera l’occasion de montrer le nouveau visage et la dynamique actuelle du PCF.
Bref, on veut un congres très offensif, très public, marquant, avec notamment ces grandes initiatives d’ampleur nationale mais j’invite également les fédérations à tenir de leur côté le maximum d’initiatives, tournées vers les gens, pour contribuer à ce retentissement. Et tout cela suppose d’associer tous nos adhérents.

On parle d’une nouvelle carte en 2013 ?

La mobilisation de nos adhérents passera en effet par cet événement que va être la remise de la nouvelle carte du parti qui sera disponible dans les fédérations au début du mois de décembre. Il faut faire de cette remise de carte une grande bataille politique, associer les adhérents, notamment ceux avec qui nous n’avons pas de contacts réguliers. Il faut prendre leurs coordonnées, les aider à participer à nos choix et à nos débats. On est en situation de dynamique, on peut aborder la période en situation de conquête. Cela suppose vraiment de redevenir un véritable parti de masse, et je crois qu’avec 130 000 adhérents, nous sommes en train de le redevenir, un parti à la fois nombreux et creuset de toutes les richesses, de toutes les diversités, de tout l’apport de tous ceux qui ont choisi de rejoindre ce parti. La remise de la carte doit être l’affaire de tous les adhérents, et il faut que ce soit aussi un grand moment public, visible.

Propos recueillis par Gérard Streiff

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