Porte à porte (2)

La campagne d’Obama fut typiquement américaine dans ses mots d’ordre, ses façons de faire, ses clips télés, ses fortunes dépensées. En même temps, elle peut offrir quelques enseignements. Ainsi cette manière d’utiliser internet pour contacter les électeurs et le porte-à-porte géant qui fut organisé. On se souvient qu’en 2008 déjà, le candidat démocrate avait eu recours aux réseaux sociaux pour faire passer son message : 13 millions de fans, 3 millions de donateurs et autant de volontaires. Cette année, son équipe de campagne a mis les bouchées doubles ; elle assure avoir contacté 126 millions de personnes (pour 170 millions d’électeurs potentiels). Les méthodes pour connaître le profil des électeurs tiennent parfois du pur (?) marketing ; elles sont pourtant aussi très politiques. Il s’est agi d’enregistrer les électeurs, de persuader les indécis, de mobiliser le jour du vote. Jim Messina, directeur de campagne, dans un « mémo » intitulé « Comment on gagne », écrit :« Les volontaires ne frappent plus aux portes dans de vastes quartiers loin de chez eux. Ils cultivent depuis des mois localement une relation personnelle avec les électeurs potentiels. »
Voilà qui est en quelque sorte un hommage du militantisme de proximité.

Gérard Streiff



Site réalisé par Scup | avec Spip | Espace privé | Editeur | Nous écrire