Nathalie

Consultation/ Le sentiment d’être pris au sérieux.

Vignette, carte, consultation : l’été sera chargé, écrivions nous ici la semaine dernière. Entretien avec Nathalie Simonnet, membre de la direction, secrétaire de la fédération de Seine-St-Denis.

Tu as en charge la diffusion de la vignette de la Fête de l’Humanité. Comment est partie cette campagne ?

La diffusion de la vignette a plutôt bien démarré puisqu’on en a payé pour l’instant un millier de plus que l’an dernier à la même époque. C’est un bon résultat qui va nous permettre de lancer en grand notre campagne de diffusion. Je pense que les camarades mesurent qu’il y a besoin de faire rentrer très vite l’argent auprès de l’Humanité pour pouvoir engager les premières dépenses de la fête. Donc on a fait un effort particulier en direction des militants pour qu’ils achètent leur vignette avant de partir en congés. Après, ce qu’on souhaite faire, c’est vraiment lier la bataille de la diffusion de la vignette avec celle de la grande consultation citoyenne mais aussi avec la remise des cartes, puisqu’on est dans une année de remise des cartes. Cet été, cela peut être l’occasion d’aller rencontrer de nombreux communistes, notamment ceux avec qui on n’a pas forcément un lien très étroit, ceux qu’on voit plus rarement dans notre activité, à qui on va remettre la carte mais aussi le questionnaire de la grande consultation et leur laisser des vignettes pour qu’ils puissent en diffuser autour d’eux. L’idée, c’est de ne pas saucissonner les choses sur l’activité qu’on va avoir mais essayer vraiment de mener de pair la consultation, la vignette et la remise des cartes.

Où en est la grande consultation ?

C’est vraiment un enjeu politique central pour les communistes. La question, pour nous, c’est que dans cette situation politique, on sent à la fois de la mobilisation, sociale notamment, mais aussi de l’abstention, du rejet de la politique, le sentiment que c’est pas ça -la politique- qui va régler les choses « pour notre vie ». C’est ce qu’on entend. C’est donc extrêmement important de se dire qu’on va aller s’adresser à 500 000 personnes dans le pays, pas simplement leur distribuer un tract, et éventuellement échanger trois mots à cette occasion, mais avoir avec eux une discussion politique assez approfondie, puisque le questionnaire demande du temps, pour le remplir, ça demande de la réflexion, de l’argumentation. L’expérience qu’on a, c’est qu’à chaque fois, on rentre dans des discussions qui sont très politiques. Il y a une grande satisfaction des gens consultés, d’abord qu’on leur demande leur avis, et ils ont quant même beaucoup le sentiment qu’on ne leur demande jamais leur opinion dans cette société. Et puis ils ont le sentiment qu’on les prend au sérieux dans ce qu’on leur demande. Quelquefois des camarades disent que le questionnaire est un peu fastidieux, difficile à remplir mais en même temps la qualité des questions fait que les gens sentent que c’est pas un truc, à remplir sur un coin de table, en trois minutes, mais que c’est une vraie construction politique, et ça c’est quelque chose d’important. Plus globalement, d’un point de vue stratégique pour les communistes, on voit bien que, à chaque fois qu’il n’y a pas une maîtrise par les gens eux-mêmes des contenus de la politique qui peut être menée, à chaque fois, ça finit par se faire sans eux. Et sans eux, ça a vite fait de déboucher contre eux. On le voit aujourd’hui avec la politique gouvernementale, la loi travail… C’est donc quelque chose d’extrêmement important .

Et sur la façon de faire ?

L’idée c’est vraiment d’avoir des initiatives complètement dédiées au questionnaire. On s’installe dans la rue , sur une place, sur un marché , avec le questionnaire et on en profite pour vendre la vignette de la Fête. Il y a toutes les initiatives du 14 juillet, les voyages à la mer qui s’organisent dans beaucoup de départements, les initiatives qu’on tiendra avec les ventes solidaires de fruits et légumes, en août notamment en région parisienne. Autant d’occasions de proposer et la vignette et le remplissage du questionnaire.

Peux-tu nous résumer les prochaines étapes ?

Tout l’été, on fait le questionnaire. A la fête de l’Huma il y aura le premier grand rende-vous du contenu de l’enquête. La Fête de l’Huma elle-même va être l’occasion de pouvoir continuer à le faire remplir à des dizaines de milliers de gens. Du contenu de ce questionnaire, on passera à l’écriture du pacte d’engagements communs. Puis une grande votation citoyenne, en octobre, sur ce contenu, ce pacte. Puis désignation d’une candidature. Et le 5 novembre, la conférence nationale.

Propos recueillis par Gérard Streiff



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