Ligne droite

Départementales/ J-4

Des arguments, des gestes qui vont compter

Mener la campagne jusqu’au bout, jusqu’à dimanche inclus ; montrer les éléments positifs qui dès à présent s’en dégagent ; cibler notre argumentation, et avoir les gestes qui comptent : entretien avec Jacques Chabalier, responsable du secteur Vie du parti.

Quel point peut-on faire de la campagne ?

Il est bon d’abord de rappeler que nous présentons des candidats dans 1517 cantons, soit 76 % du territoire. Alors, nous sommes dans la dernière ligne droite. La mobilisation pour le vote, c’est la priorité de tous. On note une mobilisation grandissante. En ce moment se prennent un peu partout des contacts, les initiatives de campagne sont nombreuses. Beaucoup de nos candidat(e)s sont jeunes ; pour eux, c’est la première fois qu’ils mènent campagne. Un autre élément positif que je veux souligner, c’est l’existence d’une dynamique d’alternative à gauche. Cette dynamique se présente dans des configurations différentes selon les cantons mais les militants apprennent à se connaître, militants du Pcf, du Front de gauche, de Nouvelle donne, d’Europe Ecologie Les Verts, ou citoyens engagés. Ils
travaillent ensemble, les contacts se passent bien, les convergences s’opèrent et cette dynamique peut porter ses fruits dans les résultats. Il y a donc du positif dans le climat et dans la construction de la campagne. En même temps, on sait les difficultés de cette bataille des départementales. Le grand débat public, national, que nous demandions n’a pas eu lieu. Au contraire, on a tenté de masquer les enjeux de ce scrutin en agitant des peurs. Et puis le gouvernement a répété qu’il n’y avait pas d’alternative à sa politique, que ces élections n’y changeraient rien, que le cap serait maintenu.

Quels sont arguments qu’on peut efficacement invoquer ces tout derniers jours ?

Un : montrer que le nombre d’élus dont nous disposerons sera un point d’appui important pour tenter de modifier les orientation actuelles du gouvernement, pour continuer par exemple de mettre en échec la loi Macron qui revient en discussion. Deux : insister sur le rôle des départements, auxquels nous sommes attachés, leur importance pour la vie quotidienne des gens, parler de leurs compétences en matière sociale. Les départements, ce sont 76 milliards d’euros de dépenses publiques par an. Trois : valoriser les forces disponibles qui existent dans ce pays et qui convergent pour une alternative à l’austérité ; elles sont diverses ; il faut leur donner de la force, il faut encourager cette dynamique.

Et quels gestes peuvent être décisifs ?

Maintenir la mobilisation jusqu’au bout, agir jusqu’au dernier moment, y compris la journée de dimanche. En s’adressant aux hommes, aux femmes de gauche que nous connaissons, dont le choix, dimanche, n’est pas forcément sûr. Car on est dans un contexte très diffcile. Il faut s’adresser à eux, faire des listes, argumenter pour qu’ils aillent voter, pour nos candidats. C’est un travail ciblé, un travail de liste, pour mobiliser le coeur de notre électorat. Des gens qui envisagent encore de s’abstenir peuvent changer d’avis d’ici dimanche. Nos candidats, nos militants doivent les contacter, nom par nom, discuter avec eux, les persuader. Il va y avoir cette semaine braucoup d’initiatives, des meetings mais en aucun cas ils ne marquent la fin de la campagne. Vendredi, samedi, dimanche, on peut gagner des voix. On nous annonce un risque d’abstention élevée. Or il suffit peut-être parfois d’une dizaine, d’une vingtaine de voix pour gagner un pour cent. Dans un canton de 1500 votants, 15 voix, c’est un pourcent supplémentaire. Progresser apparaît parfois hors de portée. Hé bien non !Et chacun connaît autour de lui une, deux, trois, quatre personnes qui hésitent ; elles sont attachées à des valeurs de gauche, déçues du gouvernement ; il faut les convaincre en leur montrant que le fait d’aller voter, la nature de leur vote, tout cela va peser sur les événements et sur la suite.

Propos recueillis par Gérard Streiff



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