Plate-forme web du PCF

La mise en commun

Courant novembre, nous dit Franck Mouly, responsable du secteur « Réseau national d’information, communication électronique », la « plateforme » du PCF sur Internet devrait être opérationnelle. Pourquoi parler de plateforme et non pas de site ? Parce que ce média sera multi-sites. Il hébergera les organisations du parti, instance nationale et fédérations (pcf.fr), les commissions de travail également et exprimera la parole communiste bien sûr ; mais il abritera aussi des sites individuels, de militants, d’adhérents, de sympathisants. En fait sa principale caractéristique, c’est qu’on pourra « très facilement partager du contenu » (documentation, actualité, matériels, etc). Dans cet espace commun, il devrait être aisé de fédérer des thèmes identiques, de retrouver sans difficulté tout ce qui s’écrit sur ces différents sites à propos de l’école par exemple. Même si, bien sûr, chaque site (individuel, fédéral, national) restera autonome. Simplicité, mise en commun des contenus et des utilisateurs, pour Mouly, qui parle de « réseau référentiel commun », ce sont les mots-clés. La philosophie du projet, c’est mutualiser, mettre en réseau le potentiel militant, stimuler la créativité.
Cette plateforme sera mise en place progressivement. Première étape : le site national du PCF ; puis les sites des fédérations ; puis les sites individuels. Il s’agira d’être plus ancré dans l’actualité, de donner des éléments de compréhension, de relayer les informations des autres sites ; on va revoir la ligne rédactionnelle, dit-il, valoriser l’activité des élus, parler des bonnes pratiques de sections ou de fédérations, être plus lisible, plus clair.
Mouly insiste sur « l’aspect technique très innovant » de ce projet qui se développe en logiciel libre (Drupal). La mise en page pourra se faire « à la main », selon la technique du « glisser-déposer ».
Il va donc s’agir de construire un nouveau média, à partir de l’opportunité qu’offre Internet, média alternatif et de masse. Certes, dit-il, la fracture numérique existe encore ; en même temps Internet se trouve aujourd’hui dans vingt millions de ménages, fait partie de la vie de tous les jours, contribue à la formation du jugement politique de quantité de citoyens. Il répond à la fois à un besoin de communauté, de collaboration et aussi à une forte demande de contribution individuelle, une pratique d’autopublication, une volonté de produire sa propre information ( voir les blogs et les réseaux sociaux). Face à la main mise de grands médias, l’individu se sent pertinent pour dire sa réalité sur son quartier, son entreprise. Cette énergie devrait se retrouver aussi dans la plateforme.
Et puis il ne s’agira pas seulement d’informer mais de s’inscrire dans l’action, d’être un outil pour mieux s’organiser (indiquer les événements, soutenir des campagnes). Telle sera la double dimension de ce « média », novateur donc complexe et dont le lancement a demandé un peu plus de temps que prévu.
GS



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