Le Callet

Dix rêves de pierre

L’auteure est partie de l’idée de faire vivre, revivre des inscriptions funéraires ; elle explique en fin d’ouvrage qu’un jour, au musée archéologique de Lyon, elle est tombée sur une longue inscription, du 2e siècle, d’un certain Pompeius Catussa terrassé de douleurs pour la perte d’une « épouse incomparable », morte à 18 ans. Cette déclaration d’amour vieille de près de 2000 ans l’a poussée à redonner vie aux personnages de deux amants dans une des dix nouvelles. Les autres textes évoquent : le message d’un père à ses deux jeunes enfants morts dans un tremblement de terre en Turquie en l’an 120 ; le tombe de la duchesse Sybille dans la cathédrale de Rouen en1103 ; un frère et une soeur, certainement condamnés à mort en 1603 ; un bourgeois charitable enterré au Père Lachaise en 1850 ; « un ange au ciel » ou les limbes d’enfants morts-nés ; des victimes de la Shoah par balles ; une des tombes du cimetières des chiens d’Asnières ; une inscription : « maman, tu as semé la zizanie entre tes enfants, repose ». Le recueil se termine sur la visite de l’auteure au cimetière du village d’origine de sa famille ( au fin fond de la Bretagne).
Un texte tour à tour drôle, mélancolique, érotique, émouvant, amusant, un vrai petit régal de lectures.

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