Fonds

Jérôme Leroy
Comme un fauteuil Voltaire dans une bibliothèque en ruine
1001 nuits
et
La minute prescrite pour l’assaut
même éditeur

Jérôme Leroy est un adepte de l’anticipation sociale. « Comme un fauteuil Voltaire » est un recueil de 25 nouvelles où l’on retrouve la même « morale » : le monde futur est gangrené par une consommation à outrance, des techniques ultra envahissantes qui cassent toute poésie et toute humanité. Ses héros sont des gens cultivés, jouisseurs ou plutôt hédonistes, non matérialistes qui font face à une foule et des pouvoirs deshumanisés, rongés par les épidémies, un individualisme meurtrier, les guerres, des technologies aliénantes.
Il se définit comme un hussard de gauche, projet contradictoire puisqu’il se réclame à la fois de Roger Nimier (réac) et de Roger Vaillant (communiste) ; un auteur paradoxal, donc, marxisto-nostalgique.
Dans « La minute prescrite pour l’assaut », on est toujours sous Sarkozy, mais dans quelques années, sous le gouvernement Dati 2 ; un groupe d’irréductibles mène l’assaut contre cet ultracapitalisme ; son héros est un prof de collège qui ne supporte pas les murs de sa classe et veut toujours changer le monde. Humour, férocité, véhémence. Une violence d’esthète qui se demande comment vivre dignement quand le monde agonise.
L’auteur est né en 1964 ; il a quitté l¹enseignement pour se consacrer à l’écriture.

La femme du ministre

Gérard Delteil

L’Archipel

Un petit matin de mai, on retrouve dans le parc des Buttes-Chaumont le
cadavre à demi carbonisé de la journaliste Johanne Desroches. Celle ci
avait accepté quelques semaines plus tôt de rédiger une « bio » de
Renaud Chambon, ministre de l’intérieur et candidat à l’Elysée, un livre
où elle était censée vendre l’être humain derrière le politique...

Cette enquête sur l’épouse d’un homme public qui brigue les plus hautes
fonctions est très librement inspirée d’un fait divers qui défraya la
chronique politico-mondaine il y a deux ans, faisant même la Une de
l’hebdo Paris-Match. Le suspense entretenu tout au long de l’histoire
est excellent. Et le récit offre une plongée dans les arcanes d’une
grande bourgeoisie parisienne, évoque avec précision les guegueres entre
polices ( RG, PJ, organes divers de sécurité), fait vivre les relations
très conflictuelles entre flics et magistrats ( entre procureur, juge
d’instruction et officier de police judiciaire plus exactement), montre
le rôle des services ( de communication notamment) entourant une haute
personnalité...

Auteur de plus de quarante romans, Gérard Delteil a reçu le prix du quai
des Orfèvres pour Pièces détachées (1993) et le grand prix de
littérature policière pour N’oubliez pas l’artiste (1996).



Site réalisé par Scup | avec Spip | Espace privé | Editeur | Nous écrire