Feraga

Après la mer

Le narrateur raconte le voyage qu’il fit, à dix ans, un été, seul avec son père, en Algérie. Il découvre, tardivement, qu’il est en fait l’objet d’une sorte de marché. Son père « offre » en quelque sorte l’enfant aux grands parents pour un rituel ( le cérémonial de la circoncision) afin de compenser (et faire oublier) sa vie française, très éloignée des traditions familiales. Une fête pour le groupe, l’horreur pour l’enfant, agneau expiatoire, fils sacrifié. Un magnifique roman, sur un mode tragi-comique, qui nous fait entrer dans l’Algérie intime.
On sent la colère qui continue d’habiter le narrateur/auteur trente ans encore après les faits. On mesure aussi comment l’écriture, la littérature, l’imagination lui ont permis de dépasser/transcender l’humiliation. Des pages magnifiques sur les mots, l’apprentissage des mots arabes, la mise en mots des souvenirs.
On le retrouve en 2023 avec "Le frère impossible".

Flammarion



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