Fel

Les loups à leur porte

Une construction apparemment éclatée, 13 prénoms pour intituler les 13 chapitres, où l’on passe du Kansas à la région d’Annecy en passant par la Californie : on est dans un livre gigogne, où les récits s’emboitent autour d’une figure du mal (et d’un certain Walter). Tout commence dans les années 70 dans une ferme du Kansas où un garçon mettre feu à sa ferme, et à ses parents. C’est ce fils maudit qui, 40 ans plus tard, devenu « self made man », sera le fil rouge des autres nouvelles, sa présence, son souvenir, sa signature suffisant à tout détraquer. Difficile de résumer ce récit kaleidoscopique où l’on croise un gigolo qui enlève un enfant batttu pour le protéger de sa mère ; une jeune diplomée en criminologie dont la santé mentale défaille ; les aventures du fameux Walter qui se découvre sur le tard père et recherche sans vergogne son fils ;un mari criminel et suicidaire ; une histoire ( intitulée Clément) de vengence, d’une perversité absolue, etc.
On nous raconte là des histoires épouvantables et, si on aime ça, on en redemande. L’auteur, français, est assez fasciné par le décor américain ; il joue (beaucoup) avec les passages du rêve à la réalité. Bref plus de 400 pages d’angoisse : tout n’est pas de la même intensité mais ce premier roman est réussi.

Rivage



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