Thilliez

Franck Thilliez

La maison des morts

Le Passage

Un monstre psychopathe, qui incarne l’ogre des terreurs enfantines, une
jeune femme brigadier de police qui essaye d’établir le profil de ce
criminel très atypique, des enlèvements d’enfants inexplicables, il y a
déjà là les ingrédients d’un bon thriller. Ajoutez l’arrivée dans le
paysage de deux personnages qui vont être au centre de l’intrigue mais
qui ne comprennent rien à ce qui leur arrive : Sylvain et Vigo,
chômeurs. Une nuit, ils vont peinturlurer l’usine qui les a licenciés ;
au retour, pour se défouler, ils se livrent à une course de voiture tous
feux éteints. Un drôle de jeu sans grand risque sauf… qu’ils écrasent
ainsi un piéton qui a dans son sac à dos une fortune ! Laquelle leur
tourne la tête. Ni vraiment coupables, ni vraiment innocents, paumés et
attachants, ces deux-là sont le grain de sable qui va faire dérailler
l’enquête.

« La maison des morts », c’est de beaux personnages, pleins, attachants
comme cette jeune brigadier insomniaque, mère de bébés jumeaux et
obsédés par la vie des monstres. Une bonne description de la police
scientifique. Une descente inquiétante dans certains milieux comme les
taxidermistes (empailleurs d’animaux). Un bel hymne enfin à la région du
Nord.

L’auteur de ce thriller à la française sait bien
instiller la terreur au fil de ses 320 pages. Ce jeune homme est de la
famille des Jonquet ou des Oppel. Il est nourri d’une grande culture
livresque ou cinématographique du « noir » ; il cite d’ailleurs
volontiers au fil des pages de nombreux « classiques » du genre.

Sorti à l’automne 2005, chez un petit éditeur, ce livre a
connu cet hiver, grâce essentiellement au soutien des libraires, un joli
succès.



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